GARBAREK, Anja – Angel-A (soundtrack)
Fille de Jan Garbarek, un compositeur / saxophoniste de jazz norvégien, Anja Garbarek a composé la plupart des titres de la bande sonore du film « Angel-A » de Luc Besson. Dans les rôles principaux : Jamel Debbouze, Rie Rasmussen, Gilbert Melki et Serge Riaboukine.
Rien ne réussit à André, jeune marocain un peu escroc qui doit de l’argent à tout le monde. Cette fois, André est au bout du rouleau et ses créanciers, de plus en plus pressants, voire menaçants, ne lui laissent aucun répit. Ni sa nationalité américaine, gagnée à la loterie, ni le ciel qu’il invective ne lui sont d’aucune utilité.
Sur le point de se suicider en se jetant du haut du pont Alexandre III, à Paris, il est pris de vitesse par une jeune femme, Angéla, qui plonge dans l’eau sous ses yeux. N’écoutant que son courage, André se précipite et la sauve. Angéla lui déclare alors que, puisqu’il l’a sauvée, elle lui appartient désormais.
Voilà en quelques mots le synopsis de ce film qui fait de Jamel Debbouze un vrai acteur. La bande sonore, elle, alterne les atmosphères feutrées et les moments de tension.
Anja Garbarek chante d’une voix très douce « Beyond My Control », tiré de l’album « Balloon Mood ». « Can I Keep Him? », composé avec Gisli Christjansson, est du même tonneau, mais sur un rythme différent. Sa voix est un croisement entre Skye Edwards (Morcheeba) et Geike Arnaert (Hooverphonic) et elle convient parfaitement à ces morceaux descriptifs et tranquilles.
« It’s Just A Game » est de facture plus jazzy et la basse y tient une place prépondérante, qu’elle partage avec les cuivres. Dans une ambiance plus tendue, « Thank You Franck » rappelle un peu « Trainspotting ». Sur fond de bruitages originaux, « Her Room », sublimé par une voix très douce, est aussi un titre jazzy de très bonne tenue.
« André Running » se déroule dans un courant plus tranquille, au contraire de « No Trace Of Grey » dont le climat tourmenté et l’atmosphère lourde sont à peine nuancés par la voix douce. Ils s’apaisent pourtant vers la fin du morceau. « The Cabinet » débute par des percussions lui conférant une ambiance qui laisse planer le mystère dans un climat lourd.
« A. On Bridge » est un instrumental très court qui se déroule dans une atmosphère troublante alors que « Spin The Context » est criblé de bruitages bizarres, avec un chant lazy et un phrasé lascif en contraste avec des chœurs très spéciaux. « It’s Just A Game (Instrumental Version) » est la version lente du titre ci-dessus. Elle se déroule dans une atmosphère lourde de suspense.
Joué lentement et tout en douceur, « Le corridor » est rempli de calme apaisant, à l’opposé de « Balloon Mood », plein de tension et de menace. « André face au miroir » est un court morceau agrémenté d’une voix parlée. La basse apporte une certaine tension sur « Crossroads », joué par Eat, dont la voix masculine constitue un plus. On joue beaucoup sur les distorsions et la réverb vers la fin du morceau.
Interprété par Radar, « Captivante » est basé sur un leitmotiv qui devient rapidement lancinant. Son alternance avec un thème musical récurrent mais étoffé progressivement par des variations subtiles lui donne aussi un petit air de « Trainspotting ». C’est Hiro My Hero and Soulfull qui se chargent de « Under Your Wings ». Des éléments trip hop, reggae, funky et hip hop émaillent ce morceau très agréable qui contient aussi des parties de violon de très grande qualité. Enfin, « Angel », également interprété par Hiro My Hero and Soulfull, voit apparaître Moira au chant. Sa voix sortant de nulle part, presque divine, termine le propos tout en douceur.
A consommer sans modération, de préférence après avoir vu le film, sorti en salle fin de l’année 2005. A moins que vous ne préfériez rêver ?
Pays: NO
EMI 894635021929
Sortie: 2005/12/19

Hum, il est vraiment si chouette que ça, ce film? D’après ce que j’ai pu entendre/lire, c’est une belle bouse, non? Mais je ne l’ai pas vu, je n’oserais pas me prononcer 😉