ECHO AND THE BUNNYMEN – Siberia
Depuis « Evergreen » en 1997, le groupe légendaire des 80s liverpulidiennes livre avec une remarquable régularité des albums de pop mélodique et recherchée, marquées par la voix à la fois embrumée et limpide de Ian McCulloch et les guitares aériennes de Will Sergeant.
Cette nouvelle livraison ne fait pas exception. Le titre semble d’ailleurs mal choisi, car s’il y a bien une chose que cet album n’est pas, c’est froid! S’il est un peu moins immédiat que son prédécesseur « Flowers », ce CD propose une musique chaleureuse, fidèle à la marque de fabrique d’Echo. On a l’impression d’assister à une réunion de vieux potes qui s’amusent sans aucune considération pour ce que le monde pensera du résultat. Il est vrai qu’Echo n’a plus rien à prouver, ce qui pourra faire dire à certains que le groupe ronronne tranquillement dans son coin sans se renouveler, ce qui n’est d’ailleurs pas totalement faux. Si cet album sonne exactement comme du Echo et ne surprend pas, il n’en maintient cependant pas moins la barre très haut en termes de qualité tant du songwriting que de l’exécution (le chant de McCulloch) et des arrangements (les cordes judicieusement arrangées par Ian Bracken, pas envahissantes, les couches de guitares superposées mais sans excès).
Les morceaux que j’ai préféré sont le single « stormy weather », qui ouvre le CD, pour sa mélodie imparable, le mélancolique « everything kills you », où la voix de McCulloch est émouvante au possible, « Parthenon drive », pour la démonstration de guitare scintillante de Sergeant, la plage titulaire « Siberia », qui rappelle un peu « Bedbugs & Ballyhoos » par la guitare syncopée et la magnifique ballade « what if we are », qui clôt l’album. Mais l’ensemble de l’album est d’un très bon tonneau.
Message à Oasis, Travis, Stereophonics et autres Coldplay : écoutez et prenez une leçon de songwriting.
Pays: GB
Cooking Vinyl Cookcd297
Sortie: 2005/09/19