HERSEY, Iain Ashley – The Holy Grail
Que n’a-t-on glosé ou écrit sur la recherche du Saint Graal ? A sa manière, Iain Ashley Hersey apporte sa pierre à l’édifice et joue un hard rock que l’on peut plus ou moins assimiler à celui de Deep Purple ou de Rainbow : chant puissant, longues envolées et distorsions à la guitare, section rythmique à géométrie variable qui fait le ménage.
Le groupe de hard rock américain est composé de Iain Ashley Hersey, guitare Fender Stratocaster (il y tient) sur 1 à 12, guitare basse sur 5, 6, 7, 10, 11 et 12 et orgue Hammond sur 7, 9, 10, 11 et 12, David Montgomery (Led Zepagain), chant sur 1, 2 et 3, Randy Williams, chant sur 4, Carsten Schulz, chant sur 5, 6 et 7, Graham Bonnet (Rainbow, Michael Schenker Group, Alcatrazz), chant sur 9, 10 et 11, Tony Medeiros, batterie sur 1 à 7 et 9 à 12, Dave Sutton, guitare basse sur 1 à 4, Paulo Gustavo, guitare basse sur 9, Philip Wolfe, orchestration des claviers sur 1, 3 et 8, Harlan Spector, orgue Hammond et piano sur 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 12, et Jim Austin, piano sur 9. Producteurs: Pat Regan (sauf sur 4 et 5) et Iain Ashley Hersey.
C’est le chant qui marque le plus sur le très long « Blood Of Kings », qui montre aussi toute la dextérité de Iain Ashley Hersey à la guitare. Avec un modèle avoué comme Jimi Hendrix, ce n’est pas très étonnant. Encore faut-il égaler le niveau atteint par le modèle.
Cette fois, c’est la Strat’ (il y tient, le bonhomme) qui tient la vedette sur « In The Light », un titre qui rappelle les bons moments de Deep Purple, il y a très longtemps, sur une musique qui se veut mystique.
Le long mid tempo « To The Sea » emboîte le pas sur une musique un peu plus calme marquée par les distorsions de la guitare. Le batteur s’en donne à cœur joie, quel que soit le bassiste qui accompagne ses coups de boutoir.
« Blink Of An Eye » est beaucoup plus nerveux et bien chanté par Randy Williams dont c’est le seul morceau. La guitare tient aussi le haut du pavé mais l’orgue et la piano de Harlan Spector donnent une réplique très remarquée.
Les riffs de guitare de « Empty Planet » semblent gonflés aux amphétamines et transcendent le combo avec l’aide d’une basse libérée de toute contrainte. Comme Tony Medeiros est toujours là derrière les fûts, on obtient un résultat qui frise la perfection, avec Harlan Spector en prime aux claviers et le chant de Carsten Schulz qui décoiffe.
C’est dans la même composition que le long « Lost And Foolish » se déroule avec comme seule ambition de jouer une musique musclée et de s’adonner à une passion partagée. « Calling For The Moon » part dans la même direction avec cette fois Iain Ashley Hersey à la basse et à l’orgue Hammond.
« Toccata in D Minor » de Jean-Sébastien Bach est une sorte de petite récréation dans l’ensemble. La guitare débute, relayée par les claviers, orchestrés par Philip Wolfe. Résultat bizarre. Il faut oser.
C’est Paulo Gustavo qui joue de la basse sur « Going Down », qui réunit un line-up pas piqué des vers. Iain Ashley Hersey prouve qu’il sait jouer de la guitare avec discernement sur ce titre hard sans concession. Le piano est également très bien joué et adoucit un peu le propos. La voix de Graham Bonnet est égale à elle-même. La fin est empreinte d’une emphase qui nuit au résultat global. Trop, c’est trop.
Le très bon « Walking The Talk » remet les esprits en place avec une rythmique à la hauteur de sa tâche. De nouveau, Graham Bonnet en fait des tonnes. Après tout, c’est du hard, il ne faut pas s’attendre à un chant édulcoré et insipide. Mais ça risque de faire fuir le Saint-Graal …
Justement, le soufflé retombe un peu sur « The Holy Grail », toujours sublimé par le chant puissant de notre ami Bonnet. Iain Ashley Hersey se multiplie en tenant la guitare, la basse et l’orgue Hammond.
« Auf Wiedersehen » ne laisse planer aucun doute sur son rôle : terminer l’album en beauté après cette débauche de décibels. Dans le genre, c’est très réussi. Ici, Hersey, qui joue des mêmes instruments, est soutenu à l’orgue et au piano par Harlan Spector. Mais c’est la guitare qui a le dernier mot.
Album un peu bruyant, plein d’emphase, mais qui plaira aux fans de hard rock pur et dur. Ils n’attendent que ça.
Rappel des titres :
- « Blood Of Kings »
- « In The Light »
- « To The Sea »
- « Blink Of An Eye »
- « Empty Planet »
- « Lost And Foolish »
- « Calling For The Moon »
- « Toccata in D Minor »
- « Going Down »
- « Walking The Talk »
- « The Holy Grail »
- « Auf Wiedersehen »
Pays: US
Lion Music LMC157
Sortie: 2005/11/11