GETTER, Jane – See Jane Run
The Jane Getter Band comprend Jane Getter, guitare, choeurs, compositions, Adam Holzman (Miles Davis Group, Grover Washington Jr.), claviers, James Genus, guitare basse, Keith Carlock, batterie, Rodney Holmes (Zawinul Syndicate, Wayne Shorter Group), batterie, Abdou M’Boup, percussions, Thulani, chant, et Jerry Barnes, choeurs, des artistes de la rock scene new-yorkaise. L’album est produit par Jane Getter et Adam Holzman.
Jane Getter a joué entre autres avec l’organiste Jack McDuff, qui a influencé sa carrière dans le sens où il a appris à cette intellectuelle à jouer pour donner avant tout du plaisir aux gens, le violoniste Michal Urbaniak, l’africain Salif Keita et le batteur Lenny White, qui a composé des titres avec elle. Ces influences bien assimilées, elle garde néanmoins un style personnel assez agressif.
Bel exemple de fusion, « The Loop » comporte de très belles phrases échangées entre la guitare et les claviers. C’est Keith Carlock qui tient la batterie avec énergie et précision. Toujours très jazz, chanté par Thulani, « Something Better », avec un Rodney Holmes très subtil à la batterie, est pourtant plus mélodieux. Jane Getter s’est associée à Jerry Barnes pour en composer les très beaux arrangements vocaux.
Ce sont les percussions de Abdou M’Boup qui émergent sur « Leap Year », avec un James Genus brillant à la basse et Keith Carlock à la batterie. Outre les claviers, Adam Holzman joue aussi du Mini-Moog. Sur le titre suivant, « Did I Ever Tell You », un morceau très doux, un des plus beaux de l’album, Thulani chante, accompagnée par la guitare acoustique de Jane Getter. Les arrangements vocaux sont aussi très réussis. Cette fois, c’est Rodney Holmes qui tient la batterie avec brio.
« Lost And Found » se déroule sur un tempo bien marqué par la batterie de Keith Carlock, aidé par la basse et les percussions irrésistibles de Abdou M’Boup. Le solo de guitare en ressort d’autant mieux mais les percussions tiennent néanmoins le haut du pavé. « Nebula » est aussi un excellent morceau très doux avec un brillant James Genus à la basse et Keith Carlock à la batterie. C’est la fusion dans toute sa splendeur.
Thulani revient au chant sur « Know You », un autre morceau fusion avec Jane Getter en soutien vocal. Adam Holzman effectue un travail magnifique aux claviers et la rythmique est égale à elle-même : excellente. « Red Earth » voit réapparaître Rodney Holmes pour chatouiller les fûts sur un morceau très doux marqué par le jeu tout en finesse de Jane Getter aux guitares, avec une rythmique toujours là quand il faut.
Le quintette de base revient en force sur le très court « Coda », une petite récréation entre amis. Vient ensuite « The Loop » dans sa version longue. Les passes d’armes entre Jane Getter et Adam Holzman frisent la perfection mais le mérite en revient aussi à une rythmique parfaite et le combo éprouve manifestement du plaisir à jouer.
Cet album contient quelques perles et quelques morceaux plus faibles. Néanmoins, l’album est dans l’ensemble de bonne tenue et devrait satisfaire pleinement les amateurs de jazz, de jazz rock et de fusion.
Pays: US
Alternity Records ALTY 0403
Sortie: 2005/05/31