REBEL’S END – Sing to the devil
Le port d’Anvers connaît régulièrement des secousses sismiques, qui correspondent au moment où Rebel’s End entre dans son local de répétition et branche les instruments. Ce quatuor pratique effectivement un heavy metal direct et frontal, que les Anglo-Saxons ont coutume d’appeler également sleazy hard rock, confrontation entre le heavy metal et le glam rock, avec une touche de stoner pour faire joli. Imaginez Motörhead en pleine coucherie avec Mötley Crüe, avec Orange Goblin qui tient le bar et les Datsuns qui surveillent les entrées. Eh bien, Rebel’s End c’est ça : carré, sans fioritures, naturel jusqu’à l’os et rentre-dedans comme une meute de molosses nourris au plutonium.
Jef Wouters (chant et guitare), Gunther De Beul (batterie et chœurs), Stijn Yskout (basse et chœurs) et Rutger Van Elsen (guitare et chœurs) en sont ici à leur deuxième album, un ʺSing to the devilʺ faisant suite à ʺSeeing red seeing deadʺ sorti en 2016. Les titres parlent d’eux-mêmes : ce bon vieux Satan est invité à venir vider quelques verres de Jack Daniel’s avec les bikers avant d’emporter tout ce petit monde en enfer afin d’y mettre de l’ambiance et déranger Staline et Hitler dans leur partie de cartes quotidienne.
Dévissez soigneusement votre cerveau de sa boîte crânienne et gardez-le au frais dans un bocal de formol (afin de le récupérer à la fin de l’album) et jetez-vous sans aucun complexe dans l’énorme mosh pit animé par les gaillards de Rebel’s End, qui envoient ici des obus en titane lourd. On commence par quelques rappels sur les chiffres romains avec l’introduction ʺDCLXVIʺ, qui veut évidemment dire 666 en chiffres arabes. Satan et ses petits potes diablotins ont piqué les Harley-Davidson des bikers et traversent l’enfer à vive allure en faisant hurler les moteurs. On s’en prend plein le pif avec des trombes d’électricité sur les énormes ʺEvil eyeʺ, ʺBlack Crowʺ, l’excellent ʺWaywardʺ, l’hymnique ʺBlood from a stoneʺ et autres castagneurs ʺFrom the ashesʺ qui nous recyclent toujours la bonne formule du carré de Motörhead qui est égal à la somme du carré des Ramones multiplié par le quotient des Rolling Stones divisé par la température d’un concert d’AC/DC.
Avec un telle formule, vous êtes parés pour monter une entreprise de démolition en gros sans avoir besoin d’investir dans une flotte de bulldozers ou un stock de dynamite. Les hommes de Rebel’s End sont là pour vous aider à aplanir toutes les difficultés en rasant tout d’abord et en posant les questions après. Ensuite, ceux qui ont survécu à cette tempête peuvent regagner la sortie en récupérant leur cerveau dans le bocal, si celui-ci n’a pas été désintégré par les ondes de choc.
On aura compris que ceux qui ont un besoin soudain de faire la fête à mort en lâchant tout du point de vue électrique se précipiteront sans piper mot sur cette magnifique grenade offensive qu’est ʺSing with the devilʺ. et je conclurai d’un simple mot : Ouargh !
Le groupe :
Jef Wouters (chant et guitare)
Rutger Van Elsen (guitare et chœurs)
Stijn Yskout (basse et chœurs)
Gunther De Beul (batterie et chœurs)
L’album :
ʺDCLXVIʺ (01:06)
ʺEvil Eyeʺ (03:23)
ʺBlack Crowʺ (03:49)
ʺRawheadʺ (03:39)
ʺDeath & Destructionʺ (03:14)
ʺWaywardʺ (03:29)
ʺOutlawʺ (03:03)
ʺBlood from A Stoneʺ (03:53)
ʺFrom The Ashesʺ (03:39)
ʺInfernoʺ (04:16)
ʺEnd of Meʺ (03:19)
ʺChernyy Voronʺ (01:32)
https://puresteelrecords.bandcamp.com/album/sing-to-the-devil
https://www.facebook.com/RebelsEnd666/
Pays: BE
Pure Steel Records
Sortie: 2021/09/24