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RAMOS – My many sides

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Josh Ramos est né à Chicago et reçoit l’appel des anges ombrageux du rock après avoir passé sa jeunesse dans l’église du coin à chanter le Seigneur avec sa chorale. Il sort du lycée quand il participe à son premier gros groupe, Le Mans, avec les regrettés Derek Frigo (1966-2004) et Leonard Hayes (1955-2016), connu pour avoir été le batteur de Y & T. Nous sommes en 1983 au moment où Le Mans sort son premier album, suivi par un second en 1986. C’est à cette époque que Josh Ramos déménage vers la baie de San Francisco et collabore avec Neal Schon de Journey pour le lancement d’une ligne de guitares. Il forme au passage son groupe Elan, qui passe pour un des plus prometteurs de la Baie aux oreilles des auditeurs de la radio KRQR.

Mais c’est l’accointance avec Neal Schon qui va permettre à Josh Ramos de monter en grade dans la hiérarchie de la scène hard rock FM / AOR californienne. C’est en effet avec deux membres de Journey, Ross Valory et Gregg Rolie, que Josh Ramos joue sur les deux albums de The Storm, en 1991 et 1995. Le groupe marche bien, place un hit en troisième position des charts avec ʺI’ve got a lot to learn about loveʺ et une dixième position avec ʺShow me the wayʺ, titre qui n’a rien à voir avec la chanson de Peter Frampton, avec qui The Storm tourne néanmoins. Tout en profitant de cette vie confortable, Josh Ramos se dégourdit les cordes de guitares avec Velocity, un combo hard rock qui fait les premières parties de Night Ranger, Quiet Riot ou Foghat. Le deuxième album de The Storm, ʺEye of the stormʺ sort chez l’important label Music For Nations et récupère un Frontiers Awards en Angleterre dans la catégorie du meilleur album.

L’ombre de Neal Schon persiste toujours dans la carrière de Josh Ramos puisque c’est dans l’ancien groupe de Neal Schon, Hardline, que le bon Josh part exercer ses talents en 2001. Hardline, c’est le groupe de Johnny Gioeli, qui fera plus tard des albums solos sortis chez le label italien Frontiers Music. Ce label a la réputation de savoir fidéliser les artistes qui signent chez lui. Inutile de dire que le dernier album de Hardline, ʺLifeʺ, est sorti chez Frontiers en 2019 et que quand Josh Ramos a décidé de faire quelques albums solos, Frontiers est venu lui proposer immédiatement son soutien.

C’est ainsi que Josh Ramos sort ʺLiving in the lightʺ en 2003, puis ʺThe dreamʺ en 2008 avec le chanteur Hugo Valenti. Et c’est Frontiers qui abrite à nouveau ce nouvel album de Ramos, un ʺMy many sidesʺ qui parle de lui-même. Sur cet album, en effet, Ramos va nous dérouler la palette de ses talents dans à peu près tous les styles liés au hard rock mélodique. Comme Ramos est un guitariste pur, il délègue le chant à une série d’invités triés sur le volet. Jugez plutôt : Eric Martin (Mr. Big), Danny Vaughn (Tyketto), Harry Hess (Harem Scarem), Joe Retta (Heaven & Earth), Terry Ilous (XYZ), John Bisaha (The Babys), Tony Harnell (ex-TNT), et le regretté Tony Mills (ex-Shy, TNT), qui signe ici sa dernière performance vocale avant son décès en novembre 2019. Josh Ramos opère également avec Tony Morra à la batterie et Fabrizio Grossi à la basse.

ʺMy many sidesʺ est donc un passage en revue de toutes les subtilités du hard rock FM et on peut dire que Josh Ramos excelle dans tous les registres. L’inventaire va du hard rock bien costaud (ʺToday’s the dayʺ, ʺToo good to be trueʺ, ʺMoving onʺ), des choses un peu plus power (ʺIt’s all over nowʺ), du métal mélodique (ʺUnbrokenʺ), de l’AOR (ʺBlameless blueʺ), du hard rock progressif (ʺImmortalʺ), un peu de hair metal (ʺSame ol’ fearsʺ), un peu de romantisme (ʺI’ve been waitingʺ) et même de la ballade louchant vers le gospel (ʺForefatherʺ). En cours de route, Josh Ramos assume quand même ses instincts de guitariste en se passant de chant sur l’instrumental ʺCeremonyʺ, tout en suavité baladeuse.

Pour les fans de rock mélodique hérité de Bad Company, Great White ou Journey, cet album est tout à fait dans leur ligne idéologique. C’est aussi l’occasion, si on ne le connaissait pas encore, de découvrir Josh Ramos et ses talents certains.

Le groupe :

Tony Morra (batterie)
Fabrizio Grossi (basse, orchestration)
Josh Ramos (guitare)
Michael T Ross (piano, claviers)
Alex Alessandroni Jr (orgue Hammond)
Eric Ragno (claviers)

L’album :

ʺToday’s The Dayʺ (Joe Retta au chant)
ʺUnbrokenʺ (Terry Ilous au chant)
ʺBlameless Blueʺ (Danny Vaughn au chant
ʺImmortalʺ (Tony Harnell au chant)
ʺSame Ol’ Fearsʺ (Joe Retta au chant)
ʺI’ve Been Waitingʺ (Harry Hess au chant)
ʺMoving Onʺ (John Bisaha au chant)
ʺForefatherʺ (Eric Martin au chant)
ʺToo Good To Be Trueʺ (Joe Retta au chant)
ʺCeremonyʺ (Instrumental)
ʺAll Over Nowʺ (Joe Retta au chant)
ʺI’m Only Humanʺ (Tony Mills au chant)

http://www.frontiers.it/album/5613

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2020/08/07

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