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QUEENSRYCHE – Digital Noise Alliance

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Je dois vous avouer une chose au sujet de Queensrÿche, j’ai mis énormément de temps avant de pouvoir apprécier la voix aigüe de Geoff Tate, qui fonda le groupe en 1982 avec Michael Wilton (guitare) et Eddie Jackson (basse et chœurs). Maintenant que c’est un autre chanteur qui est au micro depuis dix ans, je suis plus enclin à revenir pleinement vers Queensrÿche, bien que la tonalité vocale de Todd La Torre (ex-Crimson Glory) soit du même tonneau que celle du chanteur historique de Queensrÿche.

Il faut aussi rester objectif sur Queensrÿche et reconnaitre que les quatre premiers albums du groupe ʺThe warningʺ (1984), ʺRage for orderʺ (1986), ʺOperation : Mindcrimeʺ (1988) et ʺEmpireʺ (1990) sont d’un gabarit exceptionnel et servent de foncement au métal progressif. Ensuite, l’histoire du groupe connaît les péripéties des existences au long cours, avec des départs (le batteur Scott Rockenfield, après 26 ans de services !, le guitariste Chris DeGarmo, qui part en 1998 et ouvre une valse de remplaçants, jusqu’à la fixation de Mike Stone en 2020, qui avait déjà été dans Queensrÿche durant les années 2003-2008), des albums un peu plus passe-partout et des divagations de grands labels (EMI) vers des labels moins prestigieux et finalement un retour chez Century Media au moment où le nouveau chanteur a pris ses fonctions en 2012 sur l’album ʺQueensrÿcheʺ.

Depuis lors, le Queensrÿche révisé se porte assez bien, avec des albums bien cotés comme ʺQueensrÿcheʺ (23e aux États-Unis), ʺCondition humanʺ (2015, 27e aux États-Unis), ʺThe verdictʺ (2019, 6e an Allemagne) et ce dernier ʺDigital noise allianceʺ qui ne se défend pas mal du tout.

On peut carrément avancer que ce ʺDigital Noise Allianceʺ (DNA, comme pour marquer un retour du groupe à son ADN prog metal des débuts) est un des meilleurs albums de Queensrÿche depuis le début des années 90. Michael Wilton revient en forme avec un jeu puissant et délié, qui compose avec Eddie Jackson et Todd La Torre des morceaux mélodieux et efficaces (ʺRealmsʺ, ʺOut of the blackʺ, ʺNocturnal lightʺ, ʺTormentumʺ ou ʺHold onʺ). L’enregistrement, le mixage et le mastering par Christopher Harris (Zeuss) sont très au point, fournissant un son imbattable à cet album qui se laisse écouter avec joie.

Queensrÿche montre à nouveau un niveau de forme enviable, un plaisir évident à jouer. Les membres du groupe sont tous impliqués dans la plus petite volonté de faire les choses en grand. Cet album est également celui qui voit revenir Mike Stone à la guitare rythmique et débuter le nouveau batteur Casey Grillo (ex-Kamelot), qui s’estime lui aussi – et il a parfaitement raison – en droit de s’éclater derrière ses fûts. De plus, le groupe a l’idée à la fois intéressante et curieuse de terminer son album avec une reprise du ʺRebel yellʺ de Billy Idol. Et comme cette version est excellente, on continuera de tresser des lauriers à ce formidable disque.

Le groupe :

Todd La Torre (chant)
Michael Wilton (guitare)
Eddie Jackson (basse et chœurs)
Mike Stone (guitare rythmique)
Casey Grillo (batterie)

L’album :

ʺIn extremisʺ (4:41)
ʺChaptersʺ (3:43)
ʺLost in Sorrowʺ (5:12)
ʺSicdethʺ (4:42)
ʺBehind the Wallsʺ (6:14)
ʺNocturnal Lightʺ (5:43)
ʺOut of the Blackʺ (4:19)
ʺForestʺ (4:46)
ʺRealmsʺ (3:48)
ʺHold Onʺ (4:56)
ʺTormentumʺ (7:29)
ʺRebel Yellʺ (4:48)

https://www.facebook.com/QueensrycheOfficial/

Pays: US
Century Media
Sortie: 2022/10/07

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