PORN – No Monsters in God’s Eyes (Act III)
En octobre 2017, PORN publiait son troisième album « The Ogre Inside- Act I », premier volet d’une trilogie basée sur le personnage Mr Strangler, tueur en série fictif. En 2018 paraissait « The Darkest Of Human Desires – Act II », le second volet de cette trilogie. En mars prochain le combo français nous revient avec l’acte final de cette trilogie, « No Monsters In God’s Eyes – Act III ».
Dans cet opus final, Mr Strangler est en prison et attend son exécution, il revient sur sa vie et ceci est son testament en quelque sorte. N’ayant pas écouté les deux premiers albums, cet album est une découverte de l’univers Porn…ographique, (haha, elle était trop facile celle-là, et on a dû la leur faire quelques fois…).
On est d’entrée frappé par la qualité de la production aurait été nécessaire. Ceci étant et nous sommes tous d’accord, nous ne sommes pas dans le jeu des dictionnaires ; dommage quand-même car pour le reste l’album est d’excellente facture., on soulignera également au passage que c’est Brian Lucey qui s’est chargé du mastering. Musicalement l’ambiance est sombre, gothique, pesante, et mélodique à la fois. La voix de Philippe Deschemin est grave et imposante et tout amateur de gothique accrochera rapidement. Par contre là où il y a un sérieux, c’est dans les textes dont l’anglais est parfois carrément faux. Déjà le titre d’ouverture « Dead in Every Eyes » n’est pas correct, et que dire alors de « Where The Fuck Were You Been », où ‘were’ n’est pas d’usage, mais plutôt ‘have’ ou ‘had’. Et ceci rien que dans la première chanson. C’est bien dommage car refiler les textes à un correcteur ne coûte rien, et vu les visées internationales du groupe, ça aurait été nécessaire. Ceci étant et nous sommes tous d’accord, nous ne sommes pas dans le jeu des dictionnaires ; dommage quand-même car pour le reste l’album est d’excellente facture.
« High Summer Sun – Part I » est le premier single extrait de cet album ; le rythme est plus soutenu, avec un loop au synthé qui enrobe parfaitement l’ensemble et continue de nous plonger dans l’univers glauque de Mr Strangler. Cette œuvre étant composée comme une opéra rock, plusieurs thèmes reviennent et servent de fil conducteur, il serait donc difficile de s’attarder sur chaque morceau. Par contre en ce qui me concerne, j’accroche totalement à l’ensemble, à ces ambiances sombres et torturées, à la qualité des compositions et des arrangements, au son en général, ainsi qu’à cette voix si expressive.
Parmi les titres à retenir, on citera quand-même « Some Happy Moments », avec son début en guitare acoustique et un crescendo de grande classe. Vous l’aurez sans doute compris, ce volet final de la trilogie est un album d’excellente facture, que les amateurs du genre se doivent de découvrir, et qui donnera certainement envie de découvrir les volumes précédents.
Pays: FR
Echozone LDR024
Sortie: 2020/03/27