CD/DVDChroniques

OPIUM CARTEL, The – Valor

Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

The Opium Cartel est un groupe norvégien qui va nous donner l’occasion de faire plus ample connaissance avec Jacob Holm-Lupo, qui est en fait la seule tête pensante de ce projet qui coexiste aussi avec White Willow, autre groupe animé sur le long terme par Jacob Holm-Lupo. Pour résumer, White Willow transcrit les obsessions rock progressif symphonique du bon Jacob, tandis que The Opium Trail illustre son côté pop synthétique des années 80.

Mais Jacob Holm-Lupo n’est pas que musicien et compositeur, il est également propriétaire du studio Dude Ranch et le manager du label Termo Records, en association avec Lars Fredrik Frøislie, un batteur et claviériste qui bosse aussi avec Holm-Lupo dans son groupe White Willow et qui se défoule chez les proggers de Wobbler et les black métalleux symphoniques d’In Lingua Mortua. Pour être tout à fait complet sur Jacob Holm-Lupo, signalons aussi qu’il a publié un livre sur le groupe Blue Öyster Cult, ce qui termine d’en faire un homme de goût.

Avec The Opium Trail, Jacob Holm-Lupo en est à son troisième album, un ʺValorʺ qui fait suite à ʺNight bloomsʺ (2009) et ʺArdorʺ (2013). Sur ce nouveau disque, Jacob s’entoure de nombreux invités qui comptent sur la scène musicale norvégienne. On retrouve bien sûr le fidèle Lars Fredrik Frøislie à la batterie, ainsi que la chanteuse Silje Huleboer, qui tient un duo vocal acoustique avec Ole Øvstedal, également présent sur le nouvel album de The Opium Trail. Derrière la guitare lead, on trouve Bjørn Riis, connu pour sa carrière dans Airbag, un combo prog norvégien actif depuis 25 ans. Jacob Holm-Lupo met aussi en avant sa fille de treize ans, qui vient participer au chant sur ʺNightwingsʺ. D’autres intervenants ponctuels sont remarqués, comme le chanteur israélien Leah Marcu sur ʺThe curfew bellʺ ou la saxophoniste russe Ilia Skibinsky sur ʺIn the streetsʺ. Enfin, le chanteur Alexander Stenerud, qui tenait le micro sur le précédent album de The Opium Trail, vient chanter les paroles de la reprise de ʺWhat’s it gonna beʺ, que les hard rockers des eighties auront reconnu à juste titre comme ayant été écrite par Ratt en 1988.

Cette reprise d’une chanson de Ratt peut sembler curieuse pour cet album, dont le reste de la teneur n’a rien à voir avec le hair metal tapageur du célèbre gang californien. Il faut dire qu’ici, cette reprise n’a pas grand-chose à voir avec l’original et elle se marie bien avec le reste du disque, bien que figurant uniquement en bonus de la version CD. Le reste du disque est plutôt tout en douceur synthétique et en finesse pop, pas loin de l’esprit de Prefab Sprout, Japan, Alan Parsons Project ou le Roxy Music des années 80. Dans le genre, d’agréables morceaux comme ʺIn the streetsʺ, ʺSlow runʺ ou ʺA question of re-entryʺ amèneront calme et volupté dans les esprits, ainsi qu’une bonne dose de sonorités new wave des années 80. L’album sait bifurquer vers des ambiances plus rock, comme le vibrant ʺUnder thunderʺ et le carrément progressif ʺA malstrom of starsʺ, où le guitariste Bjørn Riis s’en donne à cœur joie dans des exploitations gilmouriennes.

Au final, on se retrouve avec un album agréable et attachant, animé par une brise pop chaleureuse et tranquille. A découvrir.

Le groupe :

Jacob Holm-Lupo (guitare, claviers, basse, chant)
Lars Fredrik Frøislie (batterie)
Silje Huleboer (chant)
Ole Øvstedal (chant)
Bjørn Riis (guitare)

L’album :

ʺIn the Streetsʺ (04:55)
ʺSlow Runʺ (05:30)
ʺA Question of Re-entryʺ (06:06)
ʺNightwingsʺ (04:36)
ʺFairground Sundayʺ (02:35)
ʺUnder Thunderʺ (05:21)
ʺThe Curfew Bellʺ (03:35)
ʺA Maelstrom of Starsʺ (06:40)
ʺWhat’s It Gonna Beʺ (05:19)

https://theopiumcartel.bandcamp.com/album/valor

Pays: NO
Apollon Records
Sortie: 2020/0605

Laisser un commentaire

Music In Belgium