OLD SCHOOL FUNKY FAMILY – Tonus !
Chez Old School Funky Family, on semble aimer les chiens, puisque sur les pochettes de leurs trois albums, on trouve ces charmantes bestioles. Mais ces Bordelais dynamiques aiment aussi, comme leur nom l’indique, le funk old school. Et cela fait quinze ans que ça dure, autour de Paul-Antoine Roubet (saxophone soprano), Illyes Ferfera (saxophone alto), Vincent Andrieux (saxophone ténor), Julien Buros (saxophone baryton), Sébastien Desgrans (accordéon, claviers), Pierre Latute (sousaphone), Jérôme Martineau-Ricotti (batterie, orgues Rhodes, Clavinet, Wurlitzer et Moog).
Oui, vous constatez qu’il n’y a pas de chanteur dans ce rassemblement de joyeux drilles qui se connaissent depuis le lycée et ont décidé de monter leur groupe en 2005. Depuis, les gens d’Old School Funky Family ont pris leur temps pour sortir des albums. Le premier disque éponyme sort en 2014, suivi de ʺPing pongʺ en 2017 et enfin ce ʺTonus !ʺ en 2020, au nom bien porté. Chez Old School Funky Family, il n’y a aucune fausse publicité. Les types forment une famille, ils sont old school et ils jouent du funk, mais pas que. On trouve aussi des influences afrobeat issues de Fela Kuti et le funk du groupe est quand même assez bien jazzy de temps à autre, dans une veine Maceo Parker, Roy Hargrove ou Vulpeck.
Le troisième album du groupe ne déroge pas à la tradition et fournit son lot d’instrumentaux dynamiques, aux titres parfois assez cocasses (ʺLe bon, la brute et le centristeʺ, ʺMonodiette de pomme post-réveillonʺ). On avait pu aussi lâcher quelques rires gras en voyant le titre ʺProvence Alpes Côtes de porcʺ sur le précédent album ʺPing pongʺ. D’ailleurs, ce titre ʺLe bon, la brute et le centristeʺ est un parfait exemple du style d’Old School Funky Family, avec ses cuivres enlevés, ses mélodies exaltées et ses longues progressions vers des explosions funk. On sent les compositions travaillées au cordeau, la maîtrise instrumentale pas piquée des hannetons et les bonnes idées qui fusent à tout bout de champ. Le reste de l’album est du même tonneau, toujours sur la brèche, alliant l’osmose parfaite entre les saxophones, l’accordéon, la batterie et les claviers. Tout ceci aurait pu avoir été enregistré en 1971 qu’on ne se serait aperçu de rien. On peut ainsi oublier les misères contemporaines en se mettant la tête dans de scintillantes étoiles funky (ʺCupid’s funkʺ) ou en rêvassant à l’écoute de la voix d’or de la chanteuse Rebecca M’Boungou (invitée pour l’occasion et brisant la tradition instrumentale pour une seule fois sur cet album, avec ʺCloser to eternityʺ).
La poursuite du groove sous toutes ses formes, voilà ce qui caractérise Old School Funky Family, un groupe qui a mis son talent au service d’une certaine tradition funk tout en défrichant ses propres chemins dans la bonne humeur. La devise du groupe est ʺFaire de la musique sérieusement sans se prendre au sérieuxʺ. Voilà qui est bien vrai.
Le groupe :
Paul-Antoine Roubet (saxophone soprano)
Illyes Ferfera (saxophone alto)
Vincent Andrieux (saxophone ténor)
Julien Buros (saxophone baryton)
Sébastien Desgrans (accordéon, claviers)
Pierre Latute (sousaphone)
Jérôme Martineau-Ricotti (batterie, orgues Rhodes, Clavinet, Wurlitzer et Moog)
L’album :
ʺBûcheʺ (07:02)
ʺKampalaʺ (05:17)
ʺTonus!ʺ (05:50)
ʺLe Bon, La Brute et Le Centristeʺ (09:56)
ʺInterlude Iʺ (00:16)
ʺCupid’s Funkʺ (05:21)
ʺCloser to Eternityʺ (07:57)
ʺDean Townʺ (04:05)
ʺBig Blowʺ (05:16)
ʺInterlude IIʺ (00:31)
ʺMonodiette de Pomme Post-Réveillonʺ (07:02)
https://takeiteasyrecords.bandcamp.com/album/old-school-funky-family-tonus
https://www.facebook.com/theosff/
Pays: FR
Pleins Poumons Productions
Sortie: 2020/11/06