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NO MAN’S VALLEY – Outside the dream

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Jasper Hesseling (chant), Christian Keijsers (guitare), Rob Perree (basse), Ruud van den Munckhof (claviers et chœurs) et Dinand Claessens (batterie et chœurs) forment No Man’s Valley au début des années 2010 dans leur bonne ville de Horst, une petite localité située à 40 kilomètres à l’est d’Eindhoven. Le groupe s’adonne à un rock psychédélique qui va connaître une intéressante évolution entre les premiers disques (ʺMirror imageʺ, 2012, avec ses ambiances garage beat et psyché à la Shadows Of Knight ou Byrds époque 1967, déjà tenté par un rock désertique cher au Doors) et ses productions ultérieures. Le deuxième EP ʺAnd four other songsʺ (2014) associe le simple (ʺBlack sheepʺ) et le plus complexe (ʺMoonʺ), avec toujours ce chant morissonien qui hante les titres.

Après le single ʺThe wolves are comingʺ (2014, No Man’s Valley commet son premier album long format ʺTime travelʺ en 2016. Ce disque récupère les deux morceaux du single précédent ainsi que le morceau ʺKill the beesʺ paru aussi en single. L’écriture y est toujours aussi intéressante et dénote un virage prononcé vers un psychédélisme plus complexe et plus rêveur (ʺSinking the lifeboatʺ, ʺLove or axe murderʺ, ʺThe man who walked backwardsʺ).

Et nous voici maintenant rendu à ce nouveau ʺOutside the dreamʺ, qui est sans doute le disque où les gens de No Man’s Valley ont mis le plus d’eux-mêmes. Les musiciens recyclent avec intelligence et personnalité des influences désormais habituelles (les Doors) derrière lesquelles on renifle des odeurs nouvelles, comme le Brian Jonestown Massacre ou les psychédélistes classiques de Fraction au début des années 70. Les guitares soulèvent des nuages de poussière et font fuir au loin les coyotes (ʺOutside the dreamʺ). Les rythmiques brinquebalantes attirent quelques tribus indiennes qui suaient sous le soleil (ʺEyeballʺ) et le groupe s’oublie aussi dans de longs morceaux formidables qui ramènent les ossements de Jim Morrison à la vie (ʺFrom nowhereʺ, ʺ7 blowsʺ).

Les hommes de No Man’s Valley disent qu’ils ont accouché de cet album comme on délivre un corps sanglant et bouillonnant hors de soi, à l’issue de quatre journées épiques passées dans un petit studio des abords d’Utrecht, en compagnie du producteur Matthijs Kievit. Les paroles ont été enregistrées à part dans les studios Joneski d’Hilversum et c’est Pieter Kloos (Motorpsycho, Dool, 7Zuma7) qui s’est occupé du mastering. Notons aussi une très belle pochette dans l’esprit d’un psychédélisme ténébreux.

Véritable réussite visitant avec talent les terrains psychédéliques et bluesy, cet album commande que vous fassiez plus ample connaissance avec No Man’s Valley, qu’on verrait bien au prochain festival Desertfest d’Anvers, ce serait une bonne idée.

Pays: NL
Tonzonen Records
Sortie: 2019/03/22

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