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MOUNTAIN CALLER – Chronicle I: The truthseeker

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C’est à Londres que se forme Mountain Caller, un trio composé de Claire Costa-Simson (guitare), El Reeve (basse) et Max (batterie). Peu prolixes sur leur carrière et sur leur passé, les gens de Mountain Caller restent également muets sur leur premier album ʺChronicle I: The truthseekerʺ, qui est un concept album instrumental racontant l’éveil progressif d’une femme au monde qui l’entoure, comme une sorte de chemin vers l’émancipation.

Là où les choses deviennent intéressantes, c’est précisément quand on sait qu’on a affaire à un concept album. Car tout va être suggéré par l’instrumentation et c’est la seule musique qui va définir les sentiments de l’héroïne au cours de cet album. Ici, c’est un heavy rock progressif lorgnant vers le stoner et le post-rock qui va servir d’appui à un voyage tout simplement fantastique, quand on découvre l’habileté technique des musiciens et leur capacité à envoyer des sonorités massives et impressionnantes dans des circuits de compositions complexes.

Le groupe a eu le temps de peaufiner son style au cours des quelques années où il a tourné localement à Londres, plongeant son public dans une subjugation cosmique. On peut maintenant tous profiter de ces qualités musicales sur le premier album du groupe, composé de sept titres dépassant tous allègrement les six minutes. Le premier morceau ʺJourney through the twilight desertʺ, nous place à l’orée de l’album, aux portes d’un désert qu’il va falloir traverser dans un premier temps. Les débuts soyeux, illustrés notamment par la basse ondulante, sont rapidement suivis d’épisodes tempétueux. Ce sera notamment le cas quand il nous faut traverser une ville grouillante d’excitation sur ʺFeast at half light cityʺ.

ʺI remember everythingʺ et ʺTrial by combatʺ reposent plus sur des climats post-rock afin d’illustrer le combat intérieur et les tourments internes. ʺTrial by combatʺ, en particulier, est riche d’épisodes rythmiques différents, passant d’un certain minimalisme à de grandes envolées électriques en final. La puissance évoquée sur la fin de ce morceau évoque la révélation, la victoire de l’héroïne qui trouve enfin sa voie après des moments de doute. C’est alors le temps de subir le souffle puissant et capricieux de ʺA clamour of limbsʺ qui met en lice un rock progressif de haut vol, complexe et tourmenté, avec des passages ralentis qui confèrent parfois au doom metal. Derrière sa guitare puissante, la petite Claire Costa-Simson envoie de la ferraille et n’a de leçon à recevoir d’aucun bonhomme. Elle placera néanmoins une minute de chant à la fin de ce morceau, brisant la chaîne de l’instrumental. On est alors mûrs pour le grand final, avec les atmosphères plus légères et aériennes de ʺDreamspiralsʺ, dont l’ampleur épique dessine des concepts de libération et d’espérance envers un avenir qui s’annonce riche.

Le disque a été enregistré par Joe Clayton (du groupe post-rock Pijn) et mastérisé par le légendaire Magnus Lindberg (Cult Of Luna). Le résultat est un album admirable pour la taille de ses ambitions musicales et de la tonicité du son. Mountain Caller, qui a jammé durant trois ans pour obtenir ce premier disque, semble glisser sur son sujet avec une remarquable aisance. On est donc terriblement tenté de s’accrocher au fait que cet album porte le nom de ʺChronicle Iʺ pour espérer très prochainement un ʺChronicle IIʺ.

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Le groupe :

Claire Costa-Simson (guitare)
El Reeve (basse)
Max (batterie)

L’album :

ʺJourney through the Twilight Desertʺ (06:25)
ʺFeast at Half Light Cityʺ (06:39)
ʺI Remember Everythingʺ (06:38)
ʺTrial by Combatʺ (06:27)
ʺA Clamour of Limbsʺ (06:14)
ʺDreamspiralsʺ (07:59)

https://mountaincaller.bandcamp.com/releases
https://www.facebook.com/mountaincaller/?ref=page_internal

Pays: GB
Autoproduction
Sortie: 2020/11/06

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