MONNAIE DE SINGE – The story of Rose Ola Seks
Après avoir vu le groupe français en concert Chez Paulette ce dimanche 31 octobre et en avoir rédigé un compte-rendu, je me devais de passer à l’étape suivante c’est-à-dire de chroniquer leur dernier album qui sort justement ce 20 novembre, ce qui permet de vous en offrir la primeur de son contenu sonore. Mais avant de passer au côté musical proprement dit, arrêtons-nous un instant sur le contexte de cet opus qui, nous raconte l’histoire de Rosa Ola Seks internée depuis février 1994 dans un asile psychiatrique suite au meurtre violent de trois personnes. C’est la mort de son fils qui fût le déclencheur de cette folie meurtrière, Rosa pensant que la mort de ces personnes pourrait lui rendre son fils, par l’intermédiaire du diable ! Le 22 juillet 2021 Rosa regarde la TV dans la salle commune de l’asile…un reportage sur l’attentat sur l’île d’Utoya et croit reconnaître ce qui pourrait être son fils à l’âge adulte, Anders Behring Breivik…le diable aurait-il rempli son contrat ?
Voilà donc le décor planté maintenant passons au côté musical de la chose avec tout d’abord la découverte d’un premier teaser, racontant l’histoire de l’album :
C’est donc parti pour ce périple sonore à travers ce nouvel opus du groupe MDS avec d’emblée des sons à la fois mystérieux et futuristes qui, ouvrent pour le chant d’Anne-Gaëlle accompagnant un pop-rock chaloupé où ici aussi, on entend bien la section rythmique (en lien avec le travail scénique) mais aussi de nombreux effluves de synthés apportant une coloration en phase avec le contexte des chansons. Ajoutons aussi que le côté progressif est bel et bien là à travers une orchestration charpentée qui, permet de construire cette première composition sur deux tempos avec en sus un chouette solo de guitare. Un chassé-croisé entre pop-rock et néo-progressif qui reste toujours mélodique et surtout accessible avec aussi le fait d’avoir un chant féminin, ce qui nous change nous permettant ainsi de redécouvrir une autre facette du rock au travers d’un univers où souvent le chant masculin domine.
Et toujours ces sonorités ou programmations très modernes tranchant avec une base rock plus classique, un concept qui permettra je l’espère à un plus large public d’apprécier la musique de nos amis du Cantal. Un style à plusieurs facettes où, l’on retrouve aussi des sonorités propres au rock-alternatif et c’est bien normal puisque, la base de la musique est bel et bien rock. En tout cas j’avoue que c’est particulièrement agréable à découvrir et à écouter vu le côté à la fois pop et aérien des compositions où, l’architecture assemble avec soin une base rythmique pop-rock…un chant féminin…des programmations futuristes et un travail subtil aux guitares.
Si votre serviteur a pu voir la formation en concert, il lui restait justement à découvrir le penchant studio des morceaux et j’avoue que, c’est toujours le must d’avoir pu apprécier les deux facettes du travail d’un groupe de rock. Les deux côtés de la force qui se tiennent et offrent clairement la personnalité de Monnaie de Singe.
Puisant je suppose ces influences et références du rock-alternatif des eighties ou encore du néo-progressif d’aujourd’hui, la formation française offre ici un album abouti et surtout comme je l’ai déjà dit accessible sans compter, qu’il repose sur une véritable recherche d’histoire et donc de textes…donc chapeau à vous !
Le groupe:
Anne-Gaëlle Rumin-Montil (chant)
Philippe Chavaroche (claviers)
Eric Issertes (basse)
Eric Farges (batterie)
Christophe Laporte (guitare)
JPhilippe Moncanis (guitare)
L’album:
« Rose Ola Seks »
« D@rknet »
« Evil »
« Three days in hell »
« The story ends there »
« Elias »
« From Utoya »
Pays: FR
Autoproduction MDS6666
Sortie: 2021/11/20