LOVEKILLERS feat. TONY HARNELL – Lovekillers, feat. Tony Harnell
Il n’y a pas encore si longtemps que ça, Tony Harnell était le chanteur historique de TNT, fameux groupe hard FM norvégien ayant engrangé ses plus beaux succès à la fin des années 80. Puis en 2018, Harnell abandonne pour de bon son complice guitariste Ronni Le Tekrø pour poursuivre une carrière incertaine vers des destinations inconnues.
Mais c’est oublier la bienveillance du label italien Frontiers, qui avait recueilli TNT sous son aile protectrice (l’album live ʺEncore live in Milanoʺ) et qui n’allait pas laisser tomber le frontman Tony Harnell. Pour permettre au chanteur de rester à flots, quelques artistes maison de Frontiers, Alessandro Del Vecchio en tête, montent un groupe destiné à faire briller une fois de plus Tony Harnell. C’est ainsi que naissent les Lovekillers (avec donc Alessandro Del Vecchio à la basse et aux claviers, mais aussi Gianluca Ferro à la guitare et Edo Sala à la batterie), qui n’omettent pas de citer en grand le nom de Tony Harnell sur leur premier album.
Voici donc un album taillé sur mesure pour les talents vocaux de Tony Harnell, qui va pouvoir cabotiner à mort sur cette collection de chansons semblant avoir été écrites en 1987 et restées coincées quelque part dans une galerie spatio-temporelle. On sort ici tout l’attirail conforme au cahier des charges hard FM Eighties : luxuriance électrique, romantisme bellâtre (ʺWho can we run toʺ), solos chevaleresques, pianotage de claviers à la limite du générique de feuilletons américains pour surfeurs décérébrés, refrains hymniques pour supporters de football et bien sûr quelques ballades pour faire craquer les caissières de stations-service (ʺAcross the oceansʺ).
Il a fallu tout un aréopage de compositeurs et de songwriters (Tony Harnell, bien sûr, en association avec Alessandro Del Vecchio, mais aussi Nigel Bailey, Pete Alpenborg, Marco Sivo et Jonas Hornqvist) pour accoucher de ces onze chansons prévisibles jusqu’à la dernière demi-croche mais tellement séduisantes quand on veut bien retrouver son âme d’adolescent et se débarrasser de son cynisme d’adulte.
Nous voici donc retournés en 1987, chaussés de baskets blanches et vêtus d’un tee-shirt Whitesnake, devant un épisode de McGyver à la télé, feuilletant un Paris-Match avec Stéphanie de Monaco en couverture. Eh oui, c’était une époque niaise et innocente pour ceux qui étaient encore des mômes à l’époque, et toute cette fraîcheur insouciante resurgit sur cet album de Tony Harnell et de ses Lovekillers. Les nostalgiques des Eighties s’esclafferont, les autres trouveront tout ceci parfaitement secondaire.
Le groupe :
Tony Harnell (chant)
Gianluca Ferro (guitare)
Alessandro Del Vecchio (basse et claviers)
Edo Sala (batterie)
L’album :
ʺAlive Againʺ
ʺHurricaneʺ
ʺBall and Chainʺ
ʺWho Can We Run Toʺ
ʺHigher Againʺ
ʺAcross the Oceansʺ
ʺBring Me Backʺ
ʺNow or Neverʺ
ʺHeavily Brokenʺ
ʺOne More Loveʺ
ʺSet Me Freeʺ
https://www.facebook.com/tonyharnellofficial/
Pays: IT
Frontiers Music
Sortie: 2019/12/06