LEPER COLONY – Leper Colony
L’année 2023 du très prolifique Rogga Johansson commence dès le 13e jour de janvier. Ça annonce bien des choses pour cette année en ce qui concerne le Suédois fou qui sort 450 albums par an. Rogga Johansson, on commence à bien connaître sur Music In Belgium. L’homme voit ses productions sortir sur la très efficace maison Transcending Obscurity depuis plusieurs années (Down Among The Dead Men, Paganizer, Necrogod, Revolting, Eye Of Purgatory, Rogga Johansson solo…) sans oublier plus d’une trentaine de projets depuis qu’il est en activité au milieu des années 1990.
Cette fois, le bon Rogga décide de se faire un petit album de death classique en père peinard, avec un résultat dévastateur. Son nouveau groupe Leper Colony embauche un de ses compagnons d’armes, un autre Suédois du nom de Jon Skäre (qui joue avec lui dans PermaDeath et Reek) et qui est aussi actif chez Consumption, Crossbow Suicide, Defiatory, Gore Brigade, Hulkoff, Mezzrow, Rex Demonus ou Wachenfeldt. Ce garçon écrase les fûts et il faut un chanteur. Ce sera l’Allemand Mark Grewe (Despair, Discreation, Insidious Disease, ex-Action Jackson, ex-Power of Expression, ex-Morgoth, ex-Suicide by Cop). On le voit, ces chérubins sont des gens très occupés qui consacrent tout leur temps à faire le plus de casse possible dans les tympans de leurs fans qui adorent le métal qui rend fou.
Et avec Leper Colony, je peux vous dire que ça va bombarder dur. Le concept est simple : de death old school complètement inféodé au style du groupe fondateur Death (avec le regretté Chuck Schuldiner), de Slayer (énorme influence aussi) et de Deicide. Résultat, on mélange ces trois groupes, on forme une grosse grenade lourde et on la balance au milieu de la pièce. Et là, BOUM ! Il ne reste plus rien debout. Johansson et ses sbires s’en donnent à cœur joie et ravagent tout sur des monstruosités totales comme ʺTar and feathersʺ, ʺPerdition’s endʺ, ʺFlesh crawl demiseʺ. On prend ces trois exemples pour souligner le copiage de Slayer à mort. Le chanteur rejoint les tonalités sinistres de Tom Araya, tandis que le batteur dévale les peaux avec une puissance et une inquiétude à la manière du grand Dave Lombardo. Les guitares se lancent dans la ruée et abattent des riffs définitifs. Et en plus, la pochette de l’album est délicieusement innommable, typiquement dans la tradition des grandes horreurs visuelles du death metal. On n’est pas encore chez Cannibal Corpse, mais on s’en approche…
Mais que se passe-t-il ? Mes mains prennent leur indépendance propre et commencent à m’étrangler sans que je ne puisse rien faire ! Argh ! C’est la puissance totale de Leper Colony qui aplatit tout sur son passage et transforme le moindre auditeur en bête sauvage, prête à se précipiter dans les rues à la recherche de gamins innocents pour en faire de la charpie.
On a beau dire, mais rien ne vaut de temps en temps un bon disque de death metal bas du front qui met tout par terre. Avec Leper Colony, on ne se prend pas la tête (sauf pour s’arracher les cheveux et s’ouvrir la boîte cranienne) et on se jette avec bonheur contre les murs avec un rictus démoniaque. Ces gens-là n’ont pas inventé la poudre mais ils savent s’en servir ! C’est tout ce qu’on leur demande.
Le groupe :
Rogga Johansson (guitare et basse)
Jon Skäre (batterie)
Mark Grewe (chant)
L’album :
ʺThe Human Paradoxʺ (4:22)
ʺPerdition’s Endʺ (3:19)
ʺThe Surgical Undeadvorsʺ (3:43)
ʺTar and Feathersʺ (3:15)
ʺRapture Addictʺ (4:40)
ʺLeper Colonyʺ (4:35)
ʺA Flow So Greatly Macabreʺ (3:20)
ʺFlesh Crawl Demiseʺ (3:24)
ʺGruesome Endʺ (2:55
https://lepercolonydm.bandcamp.com/album/leper-colony-death-metal
https://www.facebook.com/lepercolonyband/
Pays: SE
Transcending Obscurity
Sortie: 2023/01/13