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LAZULI – 11

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Au-delà du fait que le groupe français Lazuli est depuis longtemps un électron libre dans le milieu du rock progressif mais aussi du rock français, en ayant construit sa propre personnalité et surtout son propre style qui n’appartient qu’aux musiciens du concept, chaque album est également bien sûr un évènement mais aussi parfois une relecture…une réorientation ou un reset dans l’histoire discographique du groupe. Cet opus conçu en plein confinement en est un bel exemple puisqu’à l’époque, Dominique Leonetti a écrit les textes en pensant qu’il n’y aurait peut-être plus jamais de concerts donc, l’écriture mais aussi la coloration musicale ont été quelque part dictées par cette funeste perspective. Au final les chansons soit se sont construites par un vrai cheminement soit par hasard au détour d’un évènement vécu ou digéré par l’actualité du moment, débouchant finalement sur un rock plus pop et donc plus accessible qui souvent réalise un paradoxe avec un contexte plus triste traité à travers le texte ! Une musique positive pour un texte sombre…ou le contraire !

Alors sans savoir si la musique continuera sur scène, revenons-en aux bons vieux disques vinyles histoire de se replonger dans l’histoire musicale ou peut-être, se résigner à se raccrocher à nos bons vieux disques pour continuer à profiter du rock…mais bon deviner le sens profond que Dominique (précisons l’aide précieuse d’Arnaud) et ses acolytes ont voulu imposer à leurs chansons, est toujours une chose ardue alors laissons notre imagination vagabonder et écouter cette première composition entraînante et toujours aussi savoureuse à déguster !

J’ai parlé plus haut de paradoxe en voilà justement un avec ce « Triste carnaval », rappelant au concepteur de tristes souvenirs d’enfant lors d’une fête de carnaval ou plutôt, d’un déguisement porté le mauvais jour !

Jusqu’à présent et du côté musical, on perçoit ici le désir de proposer des mélodies accrocheuses et attrayantes, un peu comme si elles étaient les dernières mais rassurons les suiveurs du groupe français, cette formation ô combien atypique aura encore bien des beaux jours devant elle et c’est tant mieux. En fait c’est que du bonheur que d’écouter paroles et musique de Lazuli et d’ailleurs, ce n’est pas « Egoïne » qui nous prouvera le contraire car là on découvre une véritable perle de musique et de poésie…une merveille qui me fait dresser les poils sur la peau !

A la fois acoustique et électrique, la chanson se construit à partir du fabuleux timbre de voix de Dominique et d’une orchestration géniale où, l’on sent un professionnalisme parmi tous les musiciens car, chaque instrument est ici sublimé comme les guitares, la Léode de Claude comme les claviers sans oublier la batterie…Claude, Romain, Arnaud, Vincent et Dominique touchent ici les cimes et atteignent leur sommet créatif respectif !

Il faudrait en fait parler de chaque chanson car d’une part le titre recèle souvent justement ce fameux paradoxe (« Lagune Grise ») voire un succulent jeu de mots quoique traitant d’un sujet plus noir (le confinement…) et d’autre part, l’orchestration nous surprend régulièrement puisque nous pouvons voyager à travers plusieurs ambiances mais bon, cela serrait fastidieux. Alors concentrons-nous encore sur l’une ou l’autre perle de cet album avec par exemple ’Parlons du temps qu’il fait et qui passe’, offrant à nouveau une mélodie entraînante où le piano classique porte ici le chant de Dominique…encore une réussite !

Terminons notre beau voyage par une balade néo-classique qui au fil du temps, s’habille d’ambiance atmosphérique pour nous offrir un dernier paradoxe « Mille rêves hors de leur cage » où, comment s’évader par l’esprit et l’imagination :

Une nouvelle fois il vous faudra décortiquer chaque texte, chaque phrase et sentir le sens de chaque mot sans oublier, d’absorber chaque note et chaque accord pour pouvoir assimiler la quintessence de l’art de Lazuli ! Alors finalement et si le groupe nous propose aujourd’hui un album plus pop où la soul et la balade complètent une orchestration semble-t-il plus accessible, l’important est d’avoir compris la démarche logique de Dominique et de ses comparses par rapport à l’époque de l’écriture des chansons qui une fois de plus sont magiques !

Lazuli :
Claude Leonetti (Léode)
Romain Thorel (claviers, cor)
Arnaud Beyney (guitare, basse)
Vincent Barnavol (batterie, percussions)
Dominique Leonetti (guitares électrique et acoustique, chant)

Pays: FR
L’Abeille rôde/Production Eclats
Sortie: 02/2023

https://www.facebook.com/Groupe.LAZULI

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