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KINGS NEVER DIE – It’s what we live for (EP)

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L’estampille NYHC (New York Hardcore) qui accompagne cette production signée Kings Never Die attire immédiatement l’attention et réveille de son sommeil profond le vieux fan de punk hardcore que je suis. Qui dit NYHC dit légendes indestructibles comme Agnostic Front, Leeway, Sick Of It All, Gorilla Biscuits, Cro-Mags, Youth Of Today, Subzero, Madball ou Pro-Pain. Et les hommes qui sont derrière Kings Never Die ont justement tous les droits de se revendiquer du New York Hardcore puisqu’ils ont suffisamment d’expérience historique dans ce domaine pour être crédible sans susciter la moindre once de contestation.

Jugez plutôt. Les deux lascars qui sont à l’origine de ce combo défourailleur sont le guitariste Larry ʺThe Hunterʺ Nieroda (Subzero, Murphy’s Law) et surtout, surtout, l’autre gratteur Dan Nastasi. Un genou en terre, tout le monde, lorsqu’on prononce ce nom : Dan Nastasi n’est ni plus ni moins que l’homme qui faisait tout trembler à la guitare sur les premiers albums du mythique Mucky Pup (1985-89), avant d’aller offrir ses menaçants services chez Dog Eat Dog (1990-96), puis fonder son propre groupe Nastasee (1996-98) avant de passer dans les rangs des All Boro Kings (2002-2003). Rien qu’avec un type pareil aux commandes, on peut adouber Kings Never Die dans la confrérie des maîtres du NYHC sans autre forme de procès. D’autant que Dan Nastasi et Larry The Hunter ont ajouté dans leur forfait quelques fortes têtes supplémentaires, comme le batteur John Milnes (également un ancien de Mucky Pup et Dog Eat Dog), le bassiste Jay Kalfin (Subzero, Son Of Skam) et le chanteur Dylan Gadino (Robots & Monsters).

Les choses vont assez vite au départ puisque Nastasi a déjà en poche une bonne quinzaine de chansons prêtes à être lâchées dans l’atmosphère. Kings Never Die s’échauffe avec la livraison d’un premier EP quatre titres ʺRaise a glassʺ en 2019, dont la chanson ʺBefore my timeʺ est le premier élément qui sert à tester la réaction du public, qui ne tarde pas à se montrer très enthousiaste. Et puis, patatras, la béchamel infernale se met de la partie avec l’irruption du virus COVID qui interrompt les débuts d’une tournée américaine et envoie tout le monde à la maison, avec en plus le décès du père de Dan Nastasi pour venir poser une petite cerise sur le gâteau moisi.

Alors que les miasmes se dispersent peu à peu et autorisent désormais un très timide retour à la normale, les hommes de Kings Never Die ressortent immédiatement de leur tanière avec l’idée bien arrêtée de continuer leur offensive sur les tympans. On reprend donc le collier avec ce deuxième EP ʺIt’s what we live forʺ, qui consiste en trois nouveaux titres, plus deux morceaux remixés du précédent EP (ʺRaise a glassʺ et ʺNever know what you might findʺ). Sans surprise, ces vieux routards du hardcore new-yorkais nous servent toutes les bonnes ficelles du genre avec une avalanche de décibels, des guitares regonflées au plutonium de synthèse, des refrains hâbleurs invitant à la fête ou au chaos (ʺRaise a glassʺ) et une rythmique de cheval ayant abusé des excitants qui servent à trafiquer les courses. Il n’y a aucune surprise ici, à part peut-être le tournant assez détendu et festif pris par cette sélection (ʺPure goldʺ, ʺMinor threatsʺ, qui pourrait être un petit hommage au groupe Minor Threat, de la branche hardcore de Washington DC). Le groupe a pu se procurer le concours précieux de quelques sommités de la profession puisque c’est tout simplement les grands Vinnie Sigma et Mike Gallo d’Agnostic Front qui viennent gueuler les textes de ʺRaise a glassʺ. On dénombre aussi parmi les complices un certain William ʺRatbonesʺ Furlong, qui participe aux chœurs rugueux de ʺWe got tonight to fightʺ.

L’avenir s’annonce donc prometteur pour Kings Never Die qui doivent bientôt voir un de leurs inédits figurer sur la compilation ʺBack to NYHC rootsʺ, qui sortira prochainement sur le label A7. Comme nous avons déjà pu écouter en primeur ce morceau, nous pouvons vous révéler que c’est une tuerie. Rien ne s’oppose donc à ce que les amateurs de hardcore couillu qui n’est ni du metalcore maniéré, ni du death metal mal dégrossi se jettent sauvagement sur les œuvres de King Never Die, sans oublier un premier album long format qui devrait bientôt sortir des usines d’armement.

Le groupe :

Dylan Gadino (chant)
Dan Nastasi (guitare)
Larry ʺThe Hunterʺ Nieroda (guitare)
John Milnes (batterie)
Jay Kalfin (basse)

L’EP :

ʺPure goldʺ (2:54)
ʺMinor threatsʺ (1:50)
ʺWe got tonight to fightʺ (3:20)
ʺRaise a glassʺ (2:13)
ʺNever know what you might findʺ (3:21)

https://upstaterecords.bandcamp.com/album/kings-never-die-its-what-we-live-for
https://www.facebook.com/KingsNeverDieBand/

Pays: US
Upstate Records
Sortie: 2021/03/26

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