GLASGOW COMA SCALE – Sirens
On ne sait pas très bien ce que le nom de ce groupe signifie vraiment puisque Glasgow Coma Scale ne vient pas de Glasgow mais de Francfort et il n’est pas dans le coma mais au contraire en pleine forme. Les frères Piotr et Marek Kowalski ont formé en 2011 ce trio qui accueillit dans un premier temps le batteur Helmes Bode, remplacé depuis par Lala Adamowicz. Œuvrant dans une veine post-rock et stoner instrumental, Glasgow Coma Scale édite en 2014 son premier EP ʺApopheniaʺ, un conglomérat de quatre longs titres qui pose déjà le style du groupe : des morceaux instrumentaux qui partent dans de longs axes de développement aux teintes progressives mettant en valeur les instruments, notamment la guitare et la basse.
Le groupe affine son style avec son premier album long format ʺEnter oblivionʺ, sorti en novembre 2016. On y trouve sept titres aux durées un peu plus courtes mais toujours propices à des envolées de guitare impeccablement maîtrisées. Le deuxième disque poursuit dans cette voie avec toutefois quelques évolutions ou changements. D’abord, et comme dit plus haut, un nouveau batteur en la personne de Lala Adamowicz. Ensuite, notre bon vieux coronavirus qui est venu bouleverser le calendrier de travail et de tournée de Glasgow Coma Scale, qui a dû repenser ses plans pour mettre en priorité la confection de ce nouveau disque. Il a fallu aussi oublier la réservation d’un premier studio qui n’était plus libre au moment où le groupe était prêt à enregistrer.
C’est donc au Tonstudio 45 de Coblence que Glasgow Coma Scale dépose son matériel, pour se laisser diriger par le producteur Kurt Ebelhaüser (Blackmail) qui leur fournit un son clair et limpide. Ce son met en avant la force percussive des trois instruments, qui vont créer ici une atmosphère un tantinet plus sombre que sur les œuvres précédentes, toujours au service d’un post-rock instrumental à la fois ténébreux et vivifiant. On démarre en mode science-fiction avec l’introduction de ʺOrionʺ, ses bruits d’engins spatiaux et ses conversations de cosmonautes., donnant rapidement lieu à une prestation solide et rythmée. La même intensité et le même dynamisme président aux destinées de ʺMagikʺ, un passage lourd et funky qui sait très bien attraper les sens de l’auditeur. La montée en intensité de ce morceau est tout à fait remarquable.
On restera ainsi captivé par un album attachant de bout en bout. Les atmosphères de ʺUnderskinʺ sont plus feutrées, celles de ʺDay 366ʺ nous emportent carrément dans les hautes sphères de l’émotion. On voit ici les évolutions menées par la groupe depuis son premier EP. La musique est précise comme un mécanisme d’horlogerie, tout en restant tendue, l’instrument est sans défaut. Vraiment, on tient ici un groupe qui sait être rigoureux dans ses compos et émotif dans son message musical. On peut rapprocher son style à celui de groupes instrumentaux intéressants, comme les Australiens de We Lost The Sea, les Néerlandais de Bismut ou les Français de Stone From The Sky. Une belle découverte.
Le groupe :
Piotr Kowalski (guitare, claviers, programmation)
Marek Kowalski (basse)
Lala Adamowicz (batterie)
L’album :
ʺOrionʺ (07:50)
ʺMagikʺ (06:41)
ʺUnderskinʺ (08:07)
ʺSirensʺ (06:20)
ʺDay 366ʺ (09:10)
ʺOne Must Fallʺ (06:48)
https://glasgow-coma-scale.bandcamp.com/album/sirens
https://www.facebook.com/glasgowcomascale
Pays: DE
Tonzonen Records
Sortie: 2021/09/17