GHØSTKID – Ghøstkid
Ghøstkid est le nouveau projet de Sebastian ʺSushiʺ Biesler après son départ d’Eskimo Callboy. Son précédent groupe avait réussi à surmonter les affres du confinement en sortant le plutôt réussi EP ʺMMXXʺ en septembre dernier. De son côté, Sebastian Biesler n’avait pas l’intention de bailler aux corneilles puisque ses nouvelles idées musicales n’attendaient que de trouver une concrétisation avec un nouveau groupe. C’est chose faite avec Ghøstkid, un groupe qui réunit également le Suédois Steve Joakim (batterie) ainsi que deux ex-To The Rats And Wolves, Danny Güldener (guitare) et Stanislaw Czywil (basse).
Dans son nouveau groupe, Sebastian Biesler a pu faire évoluer ses instincts musicaux à la fois vers le chant et la guitare, son premier instrument. Devenu chanteur par la force des choses chez Eskimo Callboy, Sebastian Biesler demeure avant tout un guitariste, qui a retrouvé ses habitudes lors de la composition des titres de ce premier album de Ghøstkid. C’est en laissant parler son cœur et en écoutant des doses massives de Marilyn Manson, Fever 333 et Bring Me The Horizon que Sebastian Biesler a formulé ce cocktail empruntant aussi bien au métal qu’à la pop, à l’indus ou à une petite pincée de hip hop. Ceux qui ont l’intention de résumer tout ce mélange sous l’appellation de metalcore ne seront pas non plus très loin de la vérité.
Tout comme ses ex-collègues d’Eskimo Callboy avaient réussi à rendre le metalcore à peu près acceptable, Sebastian Biesler réussit ici une association harmonieuse d’influences qui rendent aussi son approche metalcore plus écoutable que les daubes compassées et stéréotypées qui composent habituellement ce genre. Certes, nous n’allons pas hurler au génie à l’écoute de ce premier album de Ghøstkid mais il faut quand même reconnaître que l’écoute du disque est assez agréable et que nous sommes loin de la corvée. Quelques titres particulièrement puissants et agressifs comme ʺFøølʺ (morceau introductif assez mansonien qui constitue une bonne entrée en matière), ʺStart a fightʺ et son beat dansant, ʺDrtyʺ ou ʺSupernøvaʺ constituent les parties nobles de cet album, qui se distingue aussi avec le morceau ʺThis Is Nøt Høllywøødʺ, joué sous deux versions, une première avec Timi Hendrix de Trailerpark et une autre avec Johnny 3 Tears de Hollywood Undead. Ce ne sont d’ailleurs pas les seuls invités sur cet album puisque Sebastian Biesler a également accueilli Marcus Bischoff (Heaven Shall Burn), qui vient faire fondre le micro sur ʺSupernøvaʺ, et Mille Petrozza sur ʺCrøwnʺ.
Notez qu’il y a des o barrés à la scandinave sur tous les o qui figurent dans les titres de cet album. C’est à peu près la seule originalité de ce disque qui, au fil des écoutes, laisse transpirer de plus en plus les influences Marilyn Manson. Les choses restent néanmoins agréables à écouter (à part le mollasson et larmoyant ʺCøld Wørldʺ) et les amateurs de metalcore et de métal alternatif destiné aux 18-24 ans pourront se féliciter de voir en Sebastian Biesler un artiste au potentiel affirmé.
Le groupe :
Sebastian ʺSushiʺ Biesler (chant)
Steve Joakim (batterie)
Danny Güldener (guitare)
Stanislaw Czywil (basse)
L’album :
ʺFøølʺ (04:24)
ʺStart A Fightʺ (03:55)
ʺSharksʺ (03:51)
ʺDrtyʺ (03:31)
ʺThis Is Nøt Høllywøødʺ (03:54)
ʺYøu & Iʺ (04:22)
ʺSupernøvaʺ (03:47)
ʺCrøwnʺ (03:34)
ʺCøld Wørldʺ (03:38)
ʺZerøʺ (03:34)
ʺThis Is Nøt Høllywøødʺ (03:55)
https://www.facebook.com/ghostkidofficial/
Pays: DE
Century Media
Sortie: 2020/11/13