FERAL – Flesh for funerals eternal
On vous l’avait annoncé dans les récentes News en vrac fin 2018 : voici le dernier album de Feral, un groupe de death metal suédois qui ne fait pas de quartier. Un bon conseil, mettez quelques sacs de sable à l’entrée de votre chambre car les murs risquent de trembler à l’écoute de leur nouvel opus ʺFlesh for Funerals eternalʺ.
D’abord, il ne faut pas confondre ce Feral de la ville de Skelleftea avec un autre Feral suédois installé à Karlstad. Ce sera d’ailleurs assez facile de les distinguer puisque le Feral de Karlstad s’appelle désormais Xul et, hormis deux démos en 2004 et 2005, n’a rien sorti de tangible en termes discographiques. Revenons donc à notre Feral bien plus productif puisqu’il en est désormais à trois albums : ʺ Dragged to the altar ʺ (2011), ʺWhere dead dreams dwellʺ (2015) et ce nouveau ʺFlesh for funerals eternalʺ, sorti des usines fumantes du label Transcending Obscurity.
La découverte de cet album est une source intarissable d’excitation, de frémissements et d’une irrésistible envie de se jeter dans tous les murs disponibles en secouant les cervicales comme un possédé. Viktor Klingstedt (basse, membre original de Feral), Sebastian Lejon (guitare, de retour dans le groupe en 2017 après neuf ans d’absence), David Nilsson (chant, autre membre original), Markus Lindhal (guitariste de Feral depuis 2008) et Roger Markström (batterie, depuis 2013) nous sortent ici les bonnes grosses recettes du death metal classique à la suédoise, autrement dit lourdement influencées par Entombed, référence historique totale en la matière.
Ça ne va pas être compliqué. Du premier titre ʺVaults of undead horrorʺ jusqu’au dernier ʺDry bledʺ, c’est un assaut sonore impossible à arrêter, avec un mur de guitares qui s’abat en permanence sur nos malheureux tympans. La production rend ces guitares particulièrement épaisses et caverneuses, à l’efficacité augmentée par un abattage continu de riffs ultra-puissants. Là-dessus, David Nilsson place un chant d’ours s’étant fait greffer un moteur de Boeing à la place des cordes vocales et les rythmiques se chargent d’entretenir une atmosphère d’attaque de cavalerie mongole sur des villages chinois. Tout cela est direct, monstrueusement puissant, et donne envie d’envahir la Sibérie à mains nues. Voici un disque à posséder si vous voulez provoquer une émeute de voisins en l’écoutant à fond toutes fenêtres ouvertes.
Pays: SE
Transcending Obscurity
Sortie: 2018/12/31