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ELECTRIC MOB – Discharge

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Les chasseurs de talents du label italien Frontiers Music sont récemment partis en expédition au fin fond du Brésil, plus précisément dans la cité de Curitiba, à 300 kilomètres au sud-ouest de Sao Paulo, et y ont découvert une petite tribu de réducteurs de riffs et de mangeurs de guitares électriques appelée Electric Mob. Ce sont les rumeurs des grands moments télévisuels de l’émission The Voice Brazil qui ont attiré l’attention des limiers car c’est dans cette émission que s’est fait connaître Renan Zonta, vocaliste plus que doué officiant parallèlement dans Electric Mob.

Ce groupe, qui comprend aussi les instrumentistes éclairés que sont Ben Hur Auwarter (guitare), Yuri Elero (basse), et André Leister (batterie), a été immédiatement signé par Frontiers, qui édite cette année le premier album du combo, ʺDischargeʺ.

Le nom est bien trouvé car il s’agit ici d’une véritable décharge électrique envoyée à toutes volées par cet Electric Mob dont il va falloir se souvenir. De l’Amazonie profonde jusqu’au Mato Grosso, en passant par Copacabana, c’est tout le Brésil qui se trouve secoué par les vibrations hard rock irrépressibles qu’émet ce groupe bien cultivé en matière de classiques du genre, des années 70 jusqu’à nos jours. Ces garçons jouent fort, ils jouent juste, ils sont puissants et athlétiques sur le manche, princiers sur les rythmiques et c’est surtout la magnifique voix de Renan Zonta qui émerge d’un ensemble de morceaux qui doivent quelques arriérés de solde à Aerosmith, Guns ‘n Roses, Audioslave, Alter Bridge ou Led Zeppelin.

Ces jeunes spadassins en veulent et ils sont tout heureux de participer à la grande aventure du hard rock mondial en redonnant quelques couleurs à un Brésil qui en a bien besoin. Dès les feulements lascifs de ʺAwakenʺ qui ouvre l’album, on est capté par la voix de Renan Zonta, qui donne vie à des titres puissants, bluesy et séduisants. ʺDevil you knowʺ apprend aux freluquets de Greta Van Fleet comment on s’inspire intelligemment de Led Zeppelin. ʺKing’s aleʺ appuie là où ça fait mal avec un hair metal qui semble s’être échappé de la chambre de David Coverdale. ʺGot me runningʺ n’a aucune honte à se parer de tous les attributs du heavy rock m’as-tu-vu et machiste qui a fait la grandeur de tous les groupes poseurs du hard FM californien. ʺFar offʺ fait gicler les riffs de guitare comme aux meilleurs moments de Mötley Crüe, etc. On pourrait décrire tous les morceaux avec force superlatifs admiratifs mais on doit quand même garder à l’esprit que toute l’aimable musique d’Electric Mob a déjà été entendue maintes et maintes fois depuis les années 80. On appelle en général ceci du hard FM mais il faut avouer que, dans ces sentiers déjà abondamment parcourus, celui qui se fait encore remarquer est celui qui brille par le talent. Et Electric Mob en a, ça tombe bien.

Le groupe :

Renan Zonta (chant)
Ben Hur Auwarter (guitare)
Yuri Elero (basse)
André Leister (batterie)

L’album :

ʺAwakenʺ
ʺDevil You Knowʺ
ʺKing’s Aleʺ
ʺGot Me Runnin’ʺ
ʺFar Offʺ
ʺYour Ghostʺ
ʺGypsy Touchʺ
ʺ1 2 3 Burnʺ
ʺUpside Downʺ
ʺHigher Than Your Heelsʺ
ʺBrand New Ropeʺ
ʺWe Are Wrongʺ

https://www.facebook.com/electricmob/

Pays: BR
Frontiers Music
Sortie: 2020/06/12

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