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DYSGNOSTIC – Scar echoes

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Nous sommes au Danemark à Rokskilde, ville bien connue pour son festival de rock et le regrettable accident qui coûta la vie à des spectateurs lors d’un mouvement de foule dans un show de Pearl Jam en juin 2000. Certains groupes de métal extrême hantent les ruelles de cette contrée, parmi lesquels Pectora (heavy metal), Vanir (folk metal), Genocide Doctrine (death metal), Bloodborn Machine (death metal mélodique), Release (heavy metal), Deadflesh (death metal), Kami (doom metal) et ce Dysgnostic, qui s’est longtemps appelé Defilementory lors de sa création en 2008 pour finalement devenir Dysgnostic en janvier 2021.

En tant que Defilementory, le groupe pratiquait du death brutal et avait finalement peu essaimé, avec juste un EP ʺGory defilementʺ en 2010 et un album ʺThe dismal ascensionʺ en 2014. Puis, pour coller davantage à l’actualité morbide qui frappe l’humanité depuis quelques années, le groupe devient Dysgnostic, avec toujours à son service Thomas Fischer (basse, chant, composition), Simon Klem Kannegard (guitare lead, chœurs) et Richardt Olsen (batterie, guitare).

Ce trio est dans le coup depuis 2008. Et si Defilementory a vu défiler quelques guitaristes supplémentaires, ce trio est là depuis le début, tout en partageant des activités dans d’autres groupes. Par exemple, Thomas Fischer tourmente la guitare dans Apparatus, un groupe de blackened death expérimental auteur de quelques disques depuis 2012. Simon Klem Kannegard fait du speed metal aussi depuis 2012 dans Encyrcle, un groupe d’Odensee. Richardt Olsen a été dans une pétée de groupes (ex-Abscission, ex-Fall of Pantheon, ex-Seduced by God, ex-Whorls, ex-Apparatus, ex-Sylvatica, ex-Urkraft, ex-Kolera) avant de dépenser son énergie également chez Genocide Doctrine.

Un changement de nom est en général synonyme de changement de style et Dygnostic s’est ainsi mis au death metal dissonant, un style qui est assez courant en ce moment chez les groupes de death qui veulent se constituer un peu d’originalité. Le groupe conserve par contre une approche complexe issue des idées de Defilementory, avec toujours des titres assez longs (cinq titres de plus de six minutes sur huit) qui entretiennent des atmosphères variables au sein d’un même titre, passant de la violence au ralentissement, et des passages plus aériens, toujours troublés par la voix d’ours menaçante du chanteur Thomas Fischer. Dysgnostic parvient à faire intervenir dans ses compositions à la fois des complications rythmiques qui épousent assez aisément un lot de sensibilité et d’émotion qui finit par passer à travers la musique.

L’album ʺScar echoesʺ se classe donc dans les groupes de death intéressants de cette années 2022. C’est un détail important à noter car cette année n’a pas été forcément un cru bien brillant pour le genre death. Avec une signature chez les gros distributeurs de Transcending Obscurity, Dysgnostic se met ainsi en avant parmi les valeurs intéressantes du death qui réfléchit.

Le groupe :

Thomas Fischer (basse, chant, composition)
Simon Klem Kannegard (guitare lead, choeurs)
Richardt Olsen (batterie, guitare)

L’album :

ʺDysgnosticʺ (3:14)
ʺSilvery Tonguesʺ (4:55)
ʺBeneath Abyssal Plainsʺ (6:08)
ʺOceans of Greyʺ (3:36)
ʺNothing’s Embraceʺ (6:46)
ʺScion of Absenceʺ (6:05)
ʺEternal Recurrenceʺ (6:19)
ʺDarkest Museʺ (6:31)

https://dysgnostic.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/Dysgnostic/

Pays: DK
Transcending Obscurity
Sortie: 2022/11/11

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