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DEADLY SHAKES – Left behind (EP)

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Qui dit rock pêchu en Alsace en ce moment dit Last Train. Mais pas que. Quand on découvre le trio des Deadly Shakes, on se dit que l’Alsace est assez bien pourvue en groupes capables de nous faire passer l’hiver au chaud. Les Deadly Shakes sont donc trois, leur politique de communication assez minimale ne permet pas de connaître en détail les identités des musiciens, ce qui autorise à conclure que les préoccupations de ce groupe sont plutôt dans l’urgence de jouer du rock le plus fort possible au lieu de se goberger à faire des campagnes publicitaires tape-à-l’œil pour se faire connaître. Ici, c’est la sueur et le sang laissés sur les guitares qui assurent la qualité, pas le bla-bla devant des journalistes faussement ébahis.

Les Deadly Shakes se sont d’abord appelés The Stone Cox puis ont opté pour un nouveau nom inspirant davantage une nervosité mortifère qui pousse à se donner à fond pour la cause du rock. Le groupe réalise ici son premier EP ʺLeft behindʺ, composé de quatre titres aux ambiances variées mais toujours tenues par le besoin de faire tonner les guitares. Les types préparent le terrain avec un premier morceau bien chauffé à blanc où un rock ‘n’ roll braillard et dansant réveille dans nos têtes les tiroirs où dorment les Datsuns, Danko Jones ou les BB Brunes de la première époque (ʺLiving by the riverʺ). Il n’y a plus qu’à pousser sur les accélérateurs pour s’engouffrer dans une course électrique martyrisant le bitume fumant (ʺReap what you sowʺ). Le moment est alors venu pour les Deadly Shakes de montrer que sous le cuir des blousons, il y a aussi une certaine tendresse blues qui s’exprime bien sur ʺLeft behindʺ, la plage titulaire de l’EP. Et pour finir, le trio nous sort son brelan d’as avec un ʺNever returnʺ qui convoque à la fois Lynyrd Skynyrd, les Who et Thin Lizzy au cours d’un morceau qui sait doser les climats, partant doucement pour monter vers une puissance libératrice. La guitare part dans des sinuosités chevaleresques, soutenue par une section rythmique toujours prête à rebondir. L’esprit des Seventies règne glorieusement sur ce titre approchant les sept minutes, tour de force du combo qui montre ici des aptitudes certaines à la composition de titres accrocheurs.

La fièvre juvénile qui anime ces garçons est belle à entendre. Ces jeunots sortent à peine du lycée mais ont déjà collée à leur botte toute l’énergie et la colère rock ‘n’ roll des anciens. On ne peut qu’espérer un album de plus grandes dimensions dans un avenir proche.

L’album :

ʺLiving by the riverʺ
ʺReap what you sowʺ
ʺLeft behindʺ
ʺNever returnʺ

https://deadlyshakes.bandcamp.com/releases

https://www.facebook.com/DeadlyShakes/

Pays: FR
Lone Apache Records
Sortie: 2019/09/27

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