CULT OF SCARECROW – Cult Of Scarecrow (EP)
Formation belge formée par des musiciens venus d’autres groupes, Cult Of Scrarecrow étonne déjà rien que par la pochette de cet EP 4 titres, avec surtout des couleurs vives brossant toute une palette allant du rouge au jaune. Je disais que ces membres avaient déjà usé leurs souliers dans d’autres formations et c’est bel et bien le cas pour chaque membre avec comme line-up Filip De Wilde (ex-Innerface), Jan Van Der Poorten (ex-Explorer, Dead Serious, Die Sinner Die), Ivan De Strooper (ex-Explorer, Dead Serious, Die Sinner Die), Gunther “Gunny” Poppe (ex-Trial, Dead Serious, Die Sinner Die), Eddy Scheire (ex-battering, Ram, Ramses) et enfin Jeannot Schram (ex-Mindium, Die Sinner Die). On pourrait donc dire qu’en grande partie ce nouveau groupe nous vient des cendres de Dead Serious (Trash-Métal , Anvers) et Die Inner Die, proposant ici un doom-métal accompagné de riffs pompeux et une touche de mélodie !
Une ambiance glauque et lourde construite de bruitages ouvre pour une guitare elle-même lourde posant une atmosphère propre au monde du doom, avant l’arrivée de la section ryhtmique elle-même pesante, un chant et des chœurs complétant le tableau d’une composition proche aussi d’une scène alternative noirâtre. C’est lourd mais malgré tout accessible, grâce à un travail vocal perceptible et finalement plus proche du rock, seul le tempo musical garde une cadence lente et pesante qui reste aussi abordable. Pour la page titulaire de l’EP on repart avec de nouveaux bruitages afin de déposer à nouveau l’ambiance de fond puis, on part plutôt vers un rock noir proche de certains mouvements des eighties (scène Batcave…) où le tempo reste lent mais plus rock que doom malgré une ou l’autre montée des guitares, qui montrent ici un très beau travail multiple-pistes avec même un solo aérien en fin de course.
On pourrait aussi parler de stoner ou de grunge vu les nombreux passages où l’on retrouve aussi des similitudes avec ces deux mouvements musicaux, par rapport au côté lourd et pesant surtout construit par le jeu des guitares. Le chant est lui-aussi en phase avec ces deux types de rock, comme d’autres courants des eighties produisant finalement au final une musique quelque peu oppressante qui fait le lien entre deux décennies différentes en proposant aux auditeurs une sorte d’heavy-rock noir et lourd faisant l’amalgame entre plusieurs genres musicaux. Plutôt intéressant à découvrir d’autant que c’est du belge !
Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2018/11/06