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CORELEONI – Live At Hallenstadion Zurich

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Qui de mieux que Leo Leoni himself pour expliquer l’origine du groupe CoreLeoni: «À l’occasion du 25ᵉ anniversaire de la sortie du premier album de GOTTHARD, j’ai voulu rendre hommage à des morceaux tels que: “Downtown”, “Firedance”, “Higher”, “Here Comes the Heat”, “In the Name”, “Ride On”, “Let It Be”, “All I Care 4”… Des chansons que nous avions un peu mises de côté avec Gotthard et que j’ai voulu dépoussiérer avec respect. Certaines me sont particulièrement chères, mais c’est surtout une époque entière que je porte à jamais en moi. Avec mes amis Eugent Bushpepa, Alex Motta, Jgor Gianola et Mila Merker, nous avons redonné vie et ramené le feu des projecteurs sur quelques-unes de ces merveilles du passé. Ce projet “CoreLeoni” m’a fait revivre quantité d’émotions et de souvenirs. J’espère qu’il vous procurera, à vous et à tous les fans de Gotthard — surtout ceux de la première heure — les mêmes sensations qu’il m’apporte.»

Retour à un passé beaucoup plus récent. Il faisait chaud ce 3 juillet 2025 à Zurich. Très chaud. Et pas seulement à cause de la météo. Ce soir-là, les hardrockeurs chevronnés de CoreLeoni ouvraient pour Judas Priest devant 7000 fans venus se décrasser les tympans au Hallenstadion, l’endroit où fut enregistré le légendaire Made in Switzerland/Live in Zürich de Gotthard, sorti en 2006. Avec une telle affiche et dans un lieu aussi mythique, autant dire que le public n’était pas venus écouter un concert de ukulélé minimaliste.

Sous la houlette du guitar-hero helvétique gotthardien Leo Leoni , le groupe a livré une prestation coup-de-poing: neuf titres qui envoient plus de bois qu’une armée de bucherons dans une forêt scandinave, entre hommages au passé glorieux de Gotthard et extraits vitaminés du dernier album studio III. “Il y avait une ambiance magique dans l’air”, dit Leo.

La setlist était une véritable machine à remonter le rock. Downtown a ouvert le bal avec l’énergie d’un uppercut, tandis que Firedance a littéralement embrasé la salle (on a été à deux doigts d’avoir besoin d’extincteurs). Les cultissimes Sister Moon et Mountain Mama ont rappelé que Gotthard reste la colonne vertébrale de CoreLeoni. Quant à Standing in the Light, il conclut le tout comme une explosion finale de gratitude et de décibels.

Le public zurichois, chauffé à blanc, se lâche et semble fort apprécier cette mise en bouche survoltée. La bière coule, les cornes du diable battent le rythme et même les techniciens du son tapent du pied.

Le mix reflète l’ambiance surchauffée de cette soirée mémorable en privilégiant la sueur à la perfection. Pas de tricherie ici: la guitare crache, la basse groove, la batterie pilonne. On entend même quelques cris de fans hors-tempo — preuve que tout est bien en direct. C’est le genre de captation où l’on sent l’odeur du câble chauffé et du cuir des vestes à franges.

Les morceaux issus de III — notamment Like It or Not et Sick & Tired — s’intègrent parfaitement dans le show. Eugent Bushpepa (le chanteur albanais à la voix qui pourrait casser des vitres à 20 mètres) livre une performance qui ferait pleurer un micro Shure. Et puis, cerise sur la Stratocaster: Scott Travis de Judas Priest vient saluer le groupe après sa prestation. Et quand un batteur légendaire te dit: “Nice job, guys!”, tu sais que t’as cartonné et que tu as mérité tes galons de groupe rock.

S’il faut trouver quelque chose à redire à cet album live, on peut regretter qu’il ne dure qu’une quarantaine de minutes car on en redemande. Les amateurs ne manqueront donc pas de compenser en écoutant aussi l’album Alive sorti en 2023. Certains puristes regretteront peut-être que le public ne soit pas mixé plus fort — mais au moins, cela nous évite d’entendre les types qui chantent faux au troisième rang. Autre petit bémol: il semblerait qu’à ce stade, seule une sortie numérique soit prévue, au grand dam des collectionneurs de vinyls et de CD…

Live at Hallenstadion Zurich n’est pas un simple souvenir de tournée: c’est un concentré d’adrénaline helvétique, livré avec la précision d’une montre suisse et un torrent de passion électrique. CoreLeoni y prouve qu’il n’est pas juste un spin-off de Gotthard, mais un vrai groupe de scène, avec un cœur, une âme, et probablement quelques amplis en réparation depuis ce soir-là. Le résultat ? Un live authentique, court mais intense, où chaque note respire l’amour du rock à l’ancienne — celui qui fait mal aux cervicales mais chaud au cœur. Et qui donne aussi une envie furieuse de se replonger dans les années 90.

Le groupe:

  • Eugent Bushpepa – chant
  • Alex Motta – batterie
  • Jgor Gianola – guitare
  • Mila Merker – basse

Liste des morceaux:

  1. Sister Moon
  2. Standing In The Light
  3. Downtown
  4. Like It Or Not
  5. Sick & Tired
  6. Mountain Mama
  7. Firedance
  8. She Goes Down
  9. Here Comes The Heat

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Pays: CH
Label
: Reigning Phoenix Music GmbH
Sortie2025/12/19

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