CLEANBREAK – Coming home
Le label italien Frontiers Music fonctionne comme une famille. Une fois qu’on y est entré, on est chouchouté et les responsables de cette maison vous encouragent dans les projets et les montages de super-groupes mettant en lice plusieurs musiciens de groupes signés par Frontiers. C’est ce qui arrive ici à James Durbin, un chanteur américain qui a fait une première incursion chez Frontiers à l’occasion de sa participation à l’album ʺRoad rageʺ de Quiet Riot, où il tenait le micro entre 2017 et 2019. De ce fait, Frontiers a produit le dernier album solo de James Durbin, ʺThe beast awakensʺ, sorti en 2021 et faisant suite à une série de déjà quatre albums dont le premier remonte à 2011, alors que James Durbin était tout juste âgé de 22 ans.
Ici, James Durbin a reçu l’adoubement de Frontiers pour mettre au point ce groupe Cleanbreak, qui rassemble quelques musiciens ayant bien blanchi sous le harnais à force d’expériences concluantes. Dans Cleanbreak, on trouve effectivement le guitariste Mike Flyntz de Riot V, autrement dit le fameux groupe power metal Riot sous un autre nom, le bassiste Peter Richardson et le batteur Robert Sweet de Stryper, autre mythique combo ayant popularisé le style assez peu évident du heavy metal chrétien.
Qui dit projet concocté par le label Frontiers dit évidemment intervention d’Alessandro Del Vecchio, qui joue ici les rôles de co-écrivain de certaines chansons (avec aussi Nasson de Sinner’s Blood et Magic, sans oublier Marco Sivo de Poison Rose, Bill Hudson, Giancarlo Floridia et Alan Moise), producteur, claviériste et choriste.
Frontiers nous apprend que le but de cet album est de rendre hommage à un son se rapprochant davantage de celui du heavy metal américain traditionnel. Les ambitions sont grandes, les moyens employés sont imposants (Robert Sweet de Stryper et Mike Flyntz de Riot, quand même…) mais on devra quand même se rendre à l’évidence que l’objectif est partiellement rempli. Même si cet album contient de beaux morceaux bien costauds (ʺBefore the fallʺ, ʺWe are warriorsʺ, ʺDream foreverʺ, ʺMan of older soulsʺ, ʺStill fightingʺ), le ton général reste mélodique et n’a donc pas grand-chose à voir avec le son hargneux qui sortait des fonderies surchauffées de Riot à l’époque de sa gloire, avec les albums ʺRock cityʺ (1977), ʺNaritaʺ (1979) et surtout ʺFire down underʺ (1981) et ʺThundersteelʺ (1988).
Il n’en reste pas moins que ce premier album de Cleanbreak demeure agréable à écouter et fournit un contingent de morceaux électriques à souhait. Hurler au génie serait peut-être un peu prématuré pour ce groupe qui rejoint la désormais longue cohorte des super-groupes créés par Frontiers (Revolution Saints, The End Machine, Black Swan, Sweet & Lynch, Sunbomb, W.E.T., Nordic Union).
Le groupe :
James Durbin (chant)
Mike Flyntz (guitare)
Perry Richardson (basse)
Robert Sweet (batterie)
Alessandro Del Vecchio (claviers et chœurs)
L’album :
ʺComing Homeʺ
ʺBefore The Fallʺ
ʺDying Breedʺ
ʺWe Are the Warriorsʺ
ʺDream Foreverʺ
ʺMan of Older Soulʺ
ʺStill Fightingʺ
ʺThe Pain of Goodbyeʺ
ʺCleanbreakʺ
ʺFin My Wayʺ
ʺNo Other Heartʺ
https://www.facebook.com/CleanbreakMetal
Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2022/07/08