ANN MY GUARD – Moira
En 2007, Eszter Anna Baumann enregistre sa première démo à Békéscsaba en Hongrie. C’est loin d’être gagné, mais à force de patience, de travail et d’expérimentation, elle forme un groupe qu’elle appelle Ann my Guard. Après trois démos, le groupe arrive à la première grande étape de sa carrière avec la sortie d’un premier EP intitulé «Cinderella’s Syndrome» en 2010 et surtout du second plus connu : «Doll Metal» en 2011. C’est avec ce dernier que le groupe va gagner une certaine notoriété en Hongrie.
Grâce à ce succès naissant, le groupe peut enfin sortir son premier véritable album «Innocence Descent» en 2014. C’est le début de la carrière européenne du groupe. «Ourania» est l’album de la confirmation en 2017 et le groupe commence à avoir un certain retentissement international, ce qui lui permet de faire une seconde tournée européenne, encore plus longue que la première.
Grâce à son succès dans les Battles 2017, le groupe décroche une place à l’affiche de l’édition 2017 du Female Metal Event (Femme 2017) et un contrat avec le label néerlandais Painted Bass Records, ce qui lui permet de sortir son troisième album «Moira» le 12 octobre 2018.
Voici un extrait de la prestation acoustique du groupe au FemME 2017 :
Le nouvel opus propose de découvrir un univers musical que le groupe qualifie lui-même de doll metal, space witch metal et underworld sorceress metal. En fait, il s’agit d’une bonne base de métal entre l’alternatif/psychédélique, avec des touches de métal gothique symphonique, de heavy metal, de folkmetal, de groove metal moderne et même un soupçon de « Mystère des voix bulgares » (dans «The Descent» et «Metera» par exemple).
Parmi les morceaux proposés en écoute sur YouTube, voici «The Way I Die» :
Et le très beau «Sacred I» :
Là où la formation hongroise se différencie des autres groupes de métal symphonique, c’est que la voix est parfois éthérée comme ce que l’on a plus l’habitude d’entendre chez certaines artistes indie/électro. Anna privilégie l’émotion de la voix à la puissance. Comme les synthés sont en mode, cela donne une impression de punch grâce aux guitares très présentes à l’avant-plan. Les mélodies sont bien construites, accrocheuses et plaisantes, même si certaines dégagent une atmosphère plus sombre.Mon coup de choeur va à «Echo» :
Mention spéciale aussi pour «The Raven» et «Morpheus», le morceau enchanteur qui clôture magnifiquement l’écoute de cet album passionnant qui, s’il bénéficie de canaux de diffusion appropriés, est appelé à connaître un joli succès. Car si ce nouvel opus est peut-être plus mainstream que les précédents – ouverture sur l’Europe et le monde oblige – il parvient cependant à conserver ce sens inné de l’originalité qui fait qu’un CD du groupe Ann my Guard semble toujours à la fois familier et étonnamment nouveau. Bref, un album qui ne se borne pas à reprendre tous les stéréotypes du genre, mais qui s’efforce de créer un style plus personnel, tout en s’adressant à un public très large. Une excellente manière de se rincer l’oreille !
Le groupe :
- Eszter Anna Baumann (voix, basse)
- Krisztián Varga (guitares)
- Benjamin Bárkányi (guitares)
- Norbert Tobola (batterie)
Liste des morceaux :
- The Descent (0:40)
- Sacred I (3:43)
- Mountain II (5:48)
- Elijah (4:32)
- Roseblood (2:52)
- Metera (2:21)
- Echo (4:51)
- The day I die (4:09)
- The Raven (5:01)
- Morpheus (8:37)
Le bandcamp du groupe Ann my Guard
La page Facebook officielle du groupe Ann my Guard
Pays: HU
Painted Bass Records PBR 18-008
Sortie: 2018/10/12