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ALCATRAZZ – Parole denied – Tokyo 2017

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Fin 2013, notre camarade Michel Serry faisait un point complet sur Alcatrazz en chroniquant l’intégrale des trois albums réédités du groupe et originalement parus dans les années 1980 (No parole from rock ‘n’ roll, 1983 ; Disturbing the peace, 1985 et Dangerous games, 1986), auxquels s’ajoutait également l’album en concert Live sentence: No parole from rock ‘n’ roll (1984). Après ce travail, il était clair que l’herbe ne repousserait pas sur les traces de Michel, qui avait fait la synthèse totale de ce qu’il fallait savoir sur Alcatrazz. Tous les quinquagénaires ayant headbangué dans les Eighties sur les excellentes chansons “Too young to die… Too drunk to live”, “God blessed video” ou “Hiroshima mon amour” se souviennent du légendaire Graham Bonnet, chanteur et patron du groupe, qui s’était aussi rendu populaire chez les chevelus cloutés avec son passage éclair dans Rainbow, propriété exclusive de l’ombrageux et versatile Ritchie Blackmore.

Nous n’allons donc pas revenir sur le détail de la carrière d’Alcatrazz mais nous nous permettons de signaler la sortie de ce nouvel album live d’Alcatrazz, un “Parole denied – Tokyo 2017” qui fait référence aux fameux titres du premier album et de l’album live de 1984 et qui nous révèle que le vétéran Graham Bonnet – 70 ans en 2017 – avait reconstitué son vieux combo pour l’emmener distraire les audiences du Pays du Soleil Levant. Trois concerts ont ainsi été joués à Nagoya, Tokyo et Osaka en mars 2017, comme ça, comme un dernier baroud d’honneur et le concert de Tokyo a ainsi été immortalisé sur ce “Parole denied”

Pour marquer le coup, Graham Bonnet a néanmoins extrait de leurs tanières deux de ses anciens musiciens historiques, Gary Shea (basse) et Jimmy Waldo (claviers). La guitare et la batterie sont ici assurées par Conrado Pesinato et Mark Benquechea, obscurs remplaçants de Jan Uvena (batterie) et surtout des légendaires bretteurs Yngwie Malmsteen et Steve Vai, qui avaient joué sur les albums originaux. Et de retour à Tokyo, le grand Graham Bonnet se sent à nouveau pousser des ailes de jouvence, entraînant son public dans l’adoration d’une poignée de chansons extraites des trois albums des années 80. Sa voix n’a rien perdu de son intensité et de sa puissance et le bonhomme se retrouve à ressusciter le bon vieux hard rock mélodique des familles avec des versions musclées de cinq titres de “No parole from rock ‘n’ roll” (“Too young to die… Too drunk to live”, “Suffer me”, “Jet to jet”, “Hiroshima mon amour”, “Island in the sun”), trois de “Disturbing the peace (“God blessed video”, “Will you be home tonight”, “Skyfire”) et trois de “Dangerous games (“Night of the shooting star”, “Ohayo Tokyo” et “Witchwood”). Avec en prime un guitariste en forme olympique et une section rythmique invincible, voilà de quoi retrouver toute la fougue des années 1980.

Et comme ce disque semblerait un peu court avec seulement onze chansons, le label Frontiers qui édite ce live nous comble avec un second disque regroupant des démos studio de quelques titres ayant fini sur “Dangerous games”, mais aussi de pas mal de morceaux complètement inédits. Ces titres démos datent de 1985 et certains d’entre eux font intervenir Steve Vai à la guitare, comme sur “Emotion”, par exemple. On découvre aussi “Losing you is winning”, “Please call me”, “Set me free” ou “Rider”.

Enfin, pour être tout à fait complet, signalons que cet album live contient aussi la version DVD du concert de Tokyo, que nous n’avons malheureusement pas reçue et qu’on ne peut par conséquent pas vous détailler. Mais il n’y a aucun doute, à l’écoute des pistes audio, que la version vidéo des choses doit être tout aussi sympathique.

Pays: GB
Frontiers Music
Sortie: 2018/12/07

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