ABYSSUS – Death revival

Le death metal grec fait à nouveau parler de lui avec Abyssus, un combo athénien formé en 2011 et qui sort ici son deuxième album long format par l’intermédiaire du label Transcending Obscurity. Kostas Analytis en est le leader et l’unique membre fondateur encore présent. On peut aussi le voir évoluer dans d’autres groupes, comme Carnal Garden ou Soulskinner, formations également consacrées au death metal. Le guitariste Panos Gkourmpaliotis n’a peut-être pas fondé le groupe avec Kostas Analytis mais il est présent dans Abyssus depuis 2012.

Après avoir sorti les EPs ʺMonarch of the kingdom of the deadʺ (2012) et ʺSummon the deadʺ (2014) et commis trois mini-albums partagés avec d’autres groupes death (Nocturnal Vomit, Morbider, Slaktgrav), Abyssus sort son premier album ʺInto the abyssʺ en 2015 sur le label Memento Mori. Avec à l’époque le bassiste Costas Ragiadakos fraîchement arrivé en remplacement de Dimitris Samaras, Abyssus propose à l’époque un death old school qui n’a rien à envier à ses modèles suédois ou floridiens. Les rythmiques sont brutales, les ambiances fétides et tout cela sent bon la terre de cimetière fraîchement retournée.

Puis le compteur du temps se remet à tourner et Abyssus revient régulièrement aux oreilles des amateurs de death avec d’autres mini-albums partagés ou des EPs (ʺUnleash the stormʺ en 2018 et ʺRelics of the pastʺ en 2020). À ce moment-là, Christos Liakos (guitare) et le batteur allemand Jan Westermann ont rejoint les rangs d’Abyssus. C’est cette même troupe qui s’attaque à la confection de ʺDeath revivalʺ en 2022, pour des résultats hautement sympathiques.

Même si cet album ne brille pas particulièrement par son originalité, il est plus subtil que son prédécesseur et contient la part réglementaire de puissance létale et de capacités écrasantes pour semer chez l’auditeur une irrésistible envie de se jeter contre les murs ou de sacrifier son voisin de palier à coups de faux. On peut aussi avoir envie d’organiser un génocide à grande échelle sur ses collègues de bureau ou les membres de son club de football avec des appels à la destruction portant précisément le nom de ʺGenocideʺ, quand il ne s’agit pas d’aller interrompre des sabbats de sorcières à coups de lance-flammes (ʺThe witchʺ). Et n’oublions pas le costaud ʺThe beast withinʺ et le final ʺWhen wolves are out to huntʺ, qui débute par d’inquiétants sons d’une cloche aigrelette annonçant des progressions à la Slayer (influence importante chez Abyssus, au même titre qu’Entombed).

Voilà un album efficace, bien à l’aise dans un canal death metal historique qui ne cherche pas à innover outre mesure mais qui a bien appris son texte dans les grimoires maudits rédigés par les grands anciens des années 1990. On aura donc l’occasion d’écouter autre chose que du sirtaki ou les albums de Vangelis lors des prochaines vacances en Grèce.

Le groupe :

Konstantinos Analytis (chant)
Panos Gkourmpaliotis (guitare)
Konstantinos Ragiadakos (basse)
Chris Liakos (guitare)
Jan Westermann (batterie)

L’album :

ʺMetal of Deathʺ (04:15)
ʺThe Ten Commandmentsʺ (04:28)
ʺUncertain Futureʺ (03:51)
ʺThe Beast withinʺ (04:26)
ʺGenocideʺ (06:26)
ʺThe Witchʺ (02:52)
ʺWhen Wolves Are Out to Huntʺ (06:58)

https://abyssus666.bandcamp.com/album/death-revival-buy-the-album-via-https-abyssusgreece-bandcamp-com-album-death-revival-death-metal
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Pays: GR
Transcending Obscurity
Sortie: 2022/01/21