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Un coup de coeur nommé Quarry

La bouillonnante actualité musicale du printemps nous a presque fait passer à côté de l’un des singles de cette année. Intitulé « Everything And Its Opposite », il est l’œuvre de Quarry et nous a donné envie d’en savoir davantage sur son auteur, un compositeur d’origine italienne basé à Londres.

Vittorio Tolomeo pour l’état civil, il n’en est toutefois pas à son coup d’essai. En 2010, il publie depuis Milan « Prize Day », un album sous son propre nom sur le célèbre label Audio Fidelity. Dans la foulée, un de ses singles, « Aria », se retrouve catapulté générique d’une des émissions radio les plus populaires de la Rai Uno consacrée aux artistes émergents.

Avec une certaine suite dans les idées, il forme alors Prizeday dont le seul album (« Apps Will Grow Like Feathers ») paraît en 2014. Un album sur lequel on retrouve des titres qui illustrent « War Zone », un court-métrage réalisé par Marco Marchesi dont la projection initiale aura lieu au festival de Cannes, ni plus ni moins. Entre-temps, le groupe tourne assidûment au Royaume-Uni et assure notamment la première partie de Crazy World Of Arthur Brown.

Désormais installé à Londres, c’est sous le pseudo Quarry (déjà le sien au sein de Prizeday) que l’ami Vittorio officie. « Super Arcade », son premier album, a été publié le 12 avril dernier chez Lowfieye Records et porte la griffe d’un auteur-compositeur multi-instrumentiste en pleine confiance. Enregistré dans un hangar rempli de vieux flippers et de jeux de café (arcade games en anglais, d’où le titre) qui l’ont davantage inspiré que distrait, il se profile en effet comme celui de la consécration.

Si le précité « Everything And Its Opposite », véritable tube en puissance, allie la noirceur d’Echo & The Bunnymen et la pop colorée de Dodgy, il ne constitue pas la seule raison d’aller y jeter une oreille. Au fur et à mesure des plages, on se plonge ainsi dans des ambiances glam rock (« Super Arcade », « Reborn »), un concerto de guitares crasseuses (« Inside The Morning Light ») ou la mélancolie des seventies façon Roxy Music (« Sweet Alien On Creamy Skis »).

Mais il y a surtout un artiste dont l’ombre plane sur la plaque : David Bowie. « Man With The Scars » se veut un hommage appuyé au regretté Maître et l’intonation de Vittorio ne fait rien pour l’en détourner (« Longest Years »). Avec un peu d’imagination, l’énervé « Firefighter » pourrait même renvoyer à Tin Machine, le fameux groupe formé par le Thin White Duke à la fin des années 80. Mais toujours avec cette vision pop straight to the point en limitant délibérément la durée et le format des compositions. Notre cœur fait TILT !

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