Overhead au Das Rind : époustouflant !
Le qualificatif me semble logique et à la hauteur de la splendide performance du groupe finlandais qui ce soir à Rüsselheim, aura prouvé qu’il est une pièce maîtresse du rock-progressif actuel d’autant plus que, son style scénique et musical reste unique tel un ovni sonore qui débarque dans notre monde ! Une démarche artistique personnelle qui se ressent au sein des albums avec par exemple l’utilisation de la flûte et l’ombre du rock-progressif vintage mais qui, se ressent surtout sur scène avec d’une part une présence scénique forte de la part du chanteur Alex Keskitalo (j’en reparlerai plus tard) et d’autre part, par le travail technique du guitariste Jaakko Kettunen nous ramenant souvent aux prémices du rock-progressif et du classic-rock.
Pour rappel la formation finlandaise (Helsinki) prend son envol dès 1999 (on fête donc avec cette tournée les 25 ans d’existence !) avec à son bord dès les débuts Alex (chant, flûte) et Jaakko (guitare), s’ensuit l’arrivée de Ville Sjöblom (batterie) pour le second album en 2005 pour le reste, il y aura eu quelques changements avec finalement pour cette tournée la présence de Janne Katalkin à la basse et de Mikko Patama aux claviers. Un groupe qui a rapidement imposé sa propre identité musicale imprégnée de folk-progressif et de progressif vintage avec évidemment une coloration nordique qui d’ailleurs si mes souvenirs sont bons, avait participé à une édition de la Convention de nos amis de Prog-Résiste sans oublier, de nombreux concerts donnés au Spirit Of 66 de Verviers auxquels je pense avoir à chaque fois participé ! Sur ce revenons donc à cette fantastique prestation où Alex a rapidement posé son empreinte gestuelle se déplaçant sans cesse sur scène et son empreinte vocale utilisant de nombreux effets sonores pour moduler sa voix mais, il serait incorrect de ne pas mentionner le travail technique et scénique de Jaakko qui nous a décoché moult soli démontrant s’il est nécessaire sa grande dextérité à la six cordes et l’exercice de percussion de Ville imprimant une rythmique des plus efficaces. Pour le reste de l’équipe et si j’avais trouvé Janne à la basse dans les premiers temps un peu en retrait j’ai par la suite changé mon impression car, il aura parfaitement épaulé Ville à la batterie pour les tempos des compositions sinon, il me reste à vous parler de Mikko qui à travers son travail aux claviers (orgue, synthés et piano) nous a offert de belles ouvertures et de beaux passages aériens !
Pour ce qui est de la set-list le groupe a mis les petits plats dans les grands en jouant une majorité de leurs compositions incontournables (que le public connaissait d’ailleurs parfaitement), avec une mise en valeur de leur dernier album « Telepathic Minds » paru en 2023 mais, ils n’ont pas oublié le reste de leur discographie passant en revue les autres albums parus entre 2005 et 2018.
D’un point de vue musical la formation finlandaise nous a gratifié d’un très beau rock-progressif au sein duquel, l’on retrouve d’une part une coloration folk-progressive due surtout aux nombreux passages où la flûte se met en action et d’autre part une coloration seventies voire classic-rock mais, c’est surtout l’aspect attrayant et entraînant de la musique d’Overhead qui marque les esprits d’ailleurs nombreux sont ceux ce soir qui ont tapé du pied et dandiner du chef…sans compter la standing ovation du public après chaque morceau. En fait les musiciens finlandais ont tout donné ce soir prouvant comme je l’ai dit plus haut, qu’ils sont une pierre angulaire du progressif actuel et comme je l’ai dit dans le titre de mon article, ils ont été époustouflants !
PS : sans compter le contexte des chansons qui nous parle souvent de notre planète et de notre futur !
Set-list :
« War To End All Wars » (Telepathic Minds, 2023)
« Haydenspark » (Haydenspark, 2018)
« Ghosts From The Future » (Telepathic Minds, 2023)
« Butterfly’s Cry » (Metaepitome, 2005)
« …To The Madness » (And We’re Not Here After All, 2008)
« Tuesday That Never Came » (telepathic Minds, 2023)
« Telepathic Minds » (Telepathic Minds, 2023)
Rappel :
« 21st Century Schizoid Man » (Cover King Crimson)