La rentrée du Bota
Cette année, le lancement de la nouvelle saison du Bota coïncide avec la rentrée académique. Et même un jour avant…
En effet, l’Orangerie ouvrira ses portes le dimanche 1er septembre à la plus récente incarnation du projet de John Dwyer : Oh Sees (il a laissé tomber le ‘Thee’ depuis son passage sous le chapiteau des Nuits en 2017). L’infatigable Californien vient de publier le double « Face Stabber » sur son propre label, Castle Face. Si l’on prend en ligne de compte ses différents délires, il en est à son vingt-deuxième album en seize ans. Et lorsque l’on sait que la réputation scénique du bonhomme n’est plus à démontrer, il ne fait aucun doute que la saison démarrera sur les chapeaux de roue.
Mais ce 1er septembre marquera également la rentrée du Witloof Bar avec les furieuses nanas de Tacocat, une des dernières trouvailles du label Sub Pop. Un Witloof Bar dont la programmation vaudra le détour tout au long du mois. Si les passages de Drahla (post-punk from Leeds au premier album acclamé) le 14 septembre et de Mattiel (déjà passée ici-même l’an dernier) le 26 seront immanquables, il y aura d’autres pépites à y découvrir.
On pense notamment à la délicate Hannah Cohen qui a sorti « Welcome Home » chez Bella Union plus tôt dans l’année (nous avons des tickets à vous offrir pour son concert du 6 septembre). Mais également à la pop psychédélique des Australiens de Babe Rainbow (le 11), celle, sautillante de leurs voisins Néo-Zélandais Mermaidens (le 30) et celle, indie à la Haim, de Teen (le 28). Sans oublier The Holydrug Couple (le 24), qui ont eu le mérite de placer le Chili sur la carte du monde indie voici une dizaine d’années.
Une tâche à laquelle s’acharnent également leurs compatriotes de Föllakzoid qui feront triper la Rotonde le 8 septembre, d’autant que les deux sauvages de La Jungle assureront l’avant-programme. Quelques jours plus tôt (le 3), Lewsberg, des Hollandais à l’attitude glaciale et à l’excellent premier album, pourraient surpasser Deerhoof pour qui ils ouvriront. Dans un registre plus calme, l’intimité de l’endroit conviendra à merveille aux compositions folk de Bedouine (le 10) et de Rozi Plain (le 28) alors que les atmosphères lourdes et planantes à la fois de The Album Leaf (le 30) s’y développeront naturellement.
Partenaire ponctuel du Botanique, l’église Notre-Dame de Laeken a déjà accueilli des sets envoûtants d’An Pierlé et d’Ásgeir notamment. Le 19 septembre, ce sont les Islandais de Múm qui s’y produiront pour y fêter le vingtième anniversaire de leur classique « Yesterday Was Dramatic – Today Is OK ». Un album qui sera réédité dans une version remasterisée ce vendredi.
Retour au Bota et à l’Orangerie avec Inhaler, des Irlandais qui viennent de récolter un succès de foule sous le Marquee du Pukkelpop. OK, le chanteur ne peut pas nier qu’il est le fils de Bono (sa voix, son attitude…) mais le groupe ne tourne heureusement pas qu’autour de sa personne. A découvrir le 22 septembre, en tout cas pour ceux qui ont été rapides sur la balle car le concert affiche d’ores et déjà complet. Local Natives, que l’on avait déjà croisés par deux fois à la Rotonde, s’offrent la grande salle du complexe (le 29) à l’occasion de la sortie de « Violet Street », leur quatrième album. Quant à Amber Run, ils viendront y présenter « Philophobia », leur très attendue troisième plaque, une semaine avant sa sortie dans les bacs.
Un programme somme toute assez chargé pour ce premier mois de la saison 2019-2020. Les autres le seront tout autant, voire davantage, avec quelques grosses pointures en perspective (Allah-Las, The Mystery Lights, Black Mountain, Jay-Jay Johanson, Girl Band, Temples…). Mais on aura l’occasion d’en reparler…
Infos, billets et programme complet sur le site officiel du Bota.