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Magnifique concert de Lifesigns au Das Rind !

Il n’est pas chose aisée de voir le groupe anglais Lifesigns en tournée et surtout près de chez vous, vu que la dernière tournée était axée principalement sur l’Angleterre. Heureusement donc que le bon vieux Das Rind est là (à trois heures de route malgré tout) pour pouvoir écouter ou plutôt réécouter en “Live” (après un concert au 66 il y a quelques années, avril 2015) cette magnifique musique et bien sûr ce si sympathique groupe. Une formation improbable qui a vu le jour par le biais d’une complicité naissante entre le batteur Martin “Frosty » Beedle et le chanteur/claviériste John Young sans oublier le grand Nick Beggs (bassiste actuel de Steven Wilson) et ce, pour accoucher courant 2013 d’un fabuleux album de néo-progressif, qui avait à l’époque ravi tous nos membres (l’opus était resté dans le Dynatop plusieurs semaines). Si la prestation du groupe en avril 2015 au Spirit of 66 où apparaissait sur scène un certain John Poole (basse et humour) et Niko Tsonev (guitares), m’avait laissé un souvenir impérissable, j’avais dû batailler ferme auprès de John Young pour pouvoir chroniquer le second album ”Cardington” paru en 2017 mais bon c’est pas bien grave puisque finalement, il fût également chroniqué sur notre site. Sur ce j’en reviens à cette chance de pouvoir revoir ces magiciens du néo-prog d’autant plus qu’il n’y avait que 7 dates prévues (Allemagne, Hollande et Angleterre) pour choisir, mon choix s’étant porté sur le Das Rind lieux bien connu du prog en terres teutonnes et cher à mon ami Oliver Wenzler (PPR).

Connaissant la rigueur allemande sur le timing, j’avais prévu d’arriver vers les 19h sur place le temps de boire deux cafés, car les hostilités ont débuté pile poil à 20h avec d’emblée sur scène une équipe souriante et motivée, qui délivre directement ce fameux néo-prog Made in Lifesigns où l’on retrouve, beaucoup de lignes de synthés, une basse omniprésente, une batterie percutante, une guitare aérienne et bien sûr un travail vocal à une ou plusieurs voix (les harmonies vocales faisant partie de la recette de cuisine du groupe). Bien sûr il y a de la programmation vu la complexité des compositions studios mais sur scène, ils ne sont que quatre et ils offrent un rendu musical exemplaire à l’image des très beaux morceaux proposés sur les deux albums. Hormis John Young (exceptionnel chanteur et jongleur aux claviers…piano…), Frosty Beedle (impressionnant batteur à la technique irréprochable), John Poole (excellent bassiste et clown à ses heures), on compte aussi sur le guitariste Dave Bainbridge (présent à partir du second opus) et enfin en arrière plan et dans l’ombre leur ami et technicien Steve Rispin. Bien sûr le second album ”Cardington” est d’abord privilégié sur une première partie de set où, l’humour et la bonne humeur sont omniprésents sans oublier les nombreuses explications de John Young sur la conception de leur musique, faite à la fois de prog…de pop-musique et même de funk offrant au final une musique mélodique et accessible.

Comme pour les versions en studio, on sent à travers les versions en “Live” du rock de Lifesigns beaucoup de recherches où effectivement, les musiciens ont élaboré une musique aux frontières des genres avec pour exemple le jeu de John Poole, qui emprunte les caractéristiques d’un jeu funky sur ses deux basses ou encore, les ambiances atmosphériques où la guitare et les claviers couvrent l’espace sonore permettant l’envolée de mélodies imparables ! Et c’est sans compter sur le niveau technique de Frosty derrière ses fûts et ses nombreux cuivres ou encore les très belles harmonies vocales à deux ou trois voix (Beach Boys) et enfin le très beau jeu de Dave à la guitare offrant des passages aériens et cristallins. Ah oui j’oubliais aussi la toute grande capacité vocale de John young un très grand chanteur…tout cela sur une première partie de set de 45 minutes, qui nous laisse déjà sur le carreau. Prog, funk et pop-musique s’entremêlent et s’entrecroisent pour donner un néo-prog attrayant rappelant souvent Mystery ou Karibow ! (Rien d’étonnant finalement que John Young, Oliver Rüsing et Michel St-Père ont un jour travaillé ensemble sur un même disque).

15 minutes de pause et c’est reparti pour une seconde partie avec bien sûr d’autres compositions du second opus mais aussi et pour le plus grand plaisir du public présent, des compositions du premier album comme ”At the End of the world” ou ”Carousel”. Sinon je dirais que ”Cardington” a été finalement joué dans son intégralité avec finalement 2h15 environ de musique jouissive et donc au compteur, près de 12 compositions exécutées dans une ambiance décontractée, sincère et bourrée d’humour où les quatre musiciens ont su à la fois montrer une toute grande maîtrise mais aussi une grande simplicité en étant proche du public ! D’ailleurs pour la petite anecdote sachez que John Poole (un vrai bout-entrain celui-là !) m’a offert un Kiss amicale en fin de concert, un magnifique concert donné par quatre clapant musiciens qui ont su garder cette simplicité qui fait souvent défaut et surtout, montrer une vraie joie de jouer…et de partager avec le public. Bravo Messieurs et respect !

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