Le ‘Home Made Music Festival’ (HMMF) édition 2024 : une cuvée extraordinaire ! (Part 2)
Seconde partie de compte-rendu de cette excellente édition 2024 avec d’une part, un retour vers un rock carré et plus traditionnel et d’autre part, une fin de soirée agitée sous le signe de la scène noisy-rock et donc d’une vision plus actuelle voire plus jeune mais je précise que le rock’n’roll pur jus reste intemporel ! Grâce à une programmation ouverte justement, l’on traverse ici les décennies partant du bon vieux rock vintage vers des courants plus modernes comme la techno, la transe ou le noisy-rock, ce dernier étant la facette actuelle du rock-alternatif des eighties.
Alors trainons tout d’abord nos oreilles si vous le voulez bien du côté du bon vieux rock, avec Giac Tayor le nouveau projet du furieux Romano Nervoso (dont je pense avoir déjà écrit quelques lignes sur l’artiste louviérois) qui au départ de cette période du COVID, avait décidé de s’enfermer avec son ingé-son et d’écrire un album en une semaine finalement, c’est quatre albums qui vont sortir de terre ou plutôt de la table de mixage avec ici encore la preuve que, l’artiste ne s’arrêtera pas en si bon chemin…sachez d’ores et déjà qu’un album sortira en février 2025. Sur ce revenons à cette prestation où, j’ai retrouvé l’atmosphère du rock des seventies voire du vrai rock’n’roll un rock pur jus où, Romano vient y poser sa voix rocailleuse voire rugueuse pour proposer au public, un rock aux accents psychédéliques et classic-rock. Un rock franc et direct qui envoie fort dans les mirettes et qui dépote avec d’une part, un Romano impressionnant à la batterie et d’autre part comme me fera remarquer l’un de mes compagnons d’arrière-scène (il se reconnaîtra), un guitariste/claviériste jonglant littéralement entre ses deux instruments. Pour être complet côté musical, notons l’omniprésence d’une empreinte stoner qui fait raccord avec le rock vintage/psychédélique avec aussi, un passage punk-rock lorsque l’on pressent une accélération des instruments sans oublier l’excellent travail du chant et des chœurs. On revient ici aux bases et ça sonne rock !
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Ensuite l’on fera la part belle au noisy-rock (rock-alternatif d’aujourd’hui) pour les 3 prochaines formations avec tout d’abord, le trio liégeois détonnant de MMUURR proposant un rock énergique pour lequel, le guitariste et le bassiste ne restent pas en place et sautillent partout ensorcelés en quelque sort par leur musique à la fois tonique et pleine de fraîcheur. Avec un rock-alternatif très rythmé avec à la fois des pincées de funk comme des pincées plus électro et ce grâce aux programmations, un jeu de ping-pong vocal entre le guitariste et le chanteur qui de son côté, apporte encore plus de mouvement à une musique efficace où l’on retrouve des éléments de divers courants musicaux. Un rock-alternatif moderne au sein duquel les musiciens y ont incorporé des touches plus électro, un rock-alternatif puissant grâce à un jeu percutant à la batterie (notre homme tape comme un ours), un rock-alternatif attrayant entraînant facilement le public à bouger pour un set qui aura apporté une grande bouffée d’énergie !
https://www.facebook.com/mmuurr.Liege
L’on reste comme je l’ai dit dans l’univers du noisy-rock avec les liégeois de It It Anita qui eux-aussi, construisent un rock-alternatif tonique qui prend évidemment toute son ampleur sur scène comme c’était le cas pour le groupe précédent, un rock taillé pour le Live dégageant ici aussi beaucoup d’énergie se transmettant rapidement au public. Comme souvent pour le noisy-rock les programmations apportent une facette plus moderne et plus high-tech, contrebalançant le côté plus eighties que l’on ressent à travers une facette clairement alternative. Ici aussi la musique devient rapidement addictive et se transmet hors de la scène, portant les gens à bouger et même danser…voire pogoter grâce à un tempo percutant ! Voilà une fois de plus un set des plus efficaces qui maintient le public en mode action, voilà du bon boulot messieurs !
https://www.facebook.com/ItItAnita
Cette magnifique édition se termine par une performance scénique quasi atomique et sautillante du duo belge La Jungle qui, grâce à un jeu rapide voire saccadé (au bon sens du terme), porte l’ambiance à un degré supérieur au moment où l’ensemble du public a décidé de bouger et de dandiner du chef…suivre avec les corps des rythmes endiablés parfois cassants et tonitruants. D’ailleurs sur scène le guitariste/claviériste ne cesse de bouger lui-aussi quant au batteur, il nous délivre un jeu poussif et rapide qui mérite clairement notre respect avec ici aussi, ces programmations qui apportent ce côté plus contemporain…plus noisy. Une troisième prestation percutante qui enfonce le clou et scelle une fin de soirée, marquée sous le signe d’une énergie débridée et en phase avec l’esprit de la scène alternative, un set d’une forte intensité et ce rien qu’à deux…profil bas !
https://www.facebook.com/lajungleband
Voilà qui clôture mon double compte-rendu de cette magnifique édition (la 6ème) d’un festival qui malgré tout, a conservé l’esprit de départ de mettre en valeur les auteurs-compositeurs/groupes belges et, de concevoir un site à vocation familial où l’on retrouvait à nouveau des endroits pour se poser…des endroits pour les enfants et donc ouverts aux familles. Un grand bravo à tous les bénévoles et bien sûr aux hôtes du jour (Sun et Gilles) …vivement l’année prochaine !