Home Made Music Festival, édition 2025 : des découvertes surprenantes ! (Part1)

Comme chaque année, en ce début de mois d’août, j’ai le grand plaisir de rallier Ben-Ahin, et plus précisément, le Chemin de l’Ecluse, pour rejoindre le site du Home Made Music Festival. Un festival porté par Sun et Gilles…et toute l’équipe de bénévoles, qui a su garder une taille humaine, et garder cette philosophie de mettre en valeur les jeunes projets, et les musiciens du cru (plus particulièrement ceux d’une zone située entre Liège et Huy). Et heureusement, qu’il y a encore des organisateurs comme cela, qui nous font découvrir des choses étonnantes, comme ces fusions improbables, dont je vais bientôt vous parler.

Débuter un festival, n’est jamais chose aisée, mais voilà, Digital Donkeys (dont j’avais à l’époque, chroniqué un album, il y a de cela quelques années) a su relever le défi, en faisant prendre d’emblée la mayonnaise si je puis dire, avec ce qu’ils appellent un Urban Electro Rock. Et ce, grâce à un trio aux influences diverses, composé d’un chanteur à la coloration rap, un mélodiste plutôt pop-rock, et un troisième larron amateur d’électro-rock ! Cela donne un étonnant mélange, comprenant un chant rappé, une base effectivement pop-rock, le tout saupoudré de programmations électro. L’ensemble offrant en quelque sorte un rap-pop, découlant sur une alchimie entraînant et accessible, soutenue par un chouette tempo. Une fusion plutôt réussie, gardant toujours ce côté mélodique, avec une guitare qui peut varier les couleurs, allant du rock au heavy-rock, et une batterie assez efficace, cette dernière participant activement au tempo général. On saute sur scène, et le public semble conquis, grâce je pense, à cet équilibre entre cette coloration rap, apportée par le chant, et cette autre coloration pop-rock, apportée par la musique, sans oublier ces programmations électro !

https://www.facebook.com/DigitalDonkeys.music

Vient ensuite cet étonnant duo D35-C, composé d’une part de David Lombard (guitare, chant), et de Lucas (batterie, chant, programmations, percussions techno/ultra-basse), qui vont nous offrir un set atypique voire improbable, une sorte de symbiose entre un stoner-psyché et une rythmique techno, additionnée d’un chant à deux voix, plutôt assimilé à la conception de slogans porteurs, revendicateurs voire anarchistes, proche du syndicalisme ! Si effectivement, le jeu à la guitare évolue sur diverses facettes, allant du rock psychédélique au stoner, le travail du batteur s’articule lui sur deux aspects, avec un premier sur une batterie acoustique, et un second sur une pédale ultra-basse, et donc techno ! Si David utilise un double ampli, pour pouvoir sortir à la fois des sons graves et des sons aigus, Lucas manipule un programmateur, pour faire évoluer ses sons de batterie électronique. Notons aussi, un jeu de batterie façon punk, avec une frappe énergique d’ailleurs, le duo, qui en est seulement à son deuxième concert, définit sa musique comme un Cartoon Punk, j’aurais dit un punk contemporain ! Pour un résultat alambiqué voire improbable où, le batteur part en vrille, imprimant parfois un tempo matraqué ! En fin de set, le duo se permet deux reprises, prouvant que sa conception, est bel et bien unique, une fusion futuriste !

On continue notre petit tour, des formations invitées à cette septième édition je précise, avec Kiedis Grant, un trio composé de musiciens, ayant pas mal bourlingué au sein de diverses formations, de la scène indie belge, proposant une musique dite frontale et organique, non moins dénuée de mélodie ! Un indie-rock pêchu, inspiré de la musique des nineties où, l’on perçoit au niveau du jeu de la guitare, des colorations à la fois psyché, stoner et grunge. Ajoutez à cela, un jeu de basse précis et efficace, voire même monstrueux, et un jeu puissant à la batterie. Tout cela découle sur un rock percutant, avec toujours en arrière-plan, dans chaque composition, de la mélodie, grâce à un savant dosage entre force et douceur, si je puis dire. Notons aussi un parfait équilibre, au sein de la section rythmique, entre la batterie et la basse d’ailleurs, cette dernière imprime à certains moments, le tempo de certaines compos, prenant l’ascendant sur la batterie. Un niveau technique à la basse, qui m’a clairement impressionné ! Soyons clair, ça sonne rock, un rock pur jus, joué par trois musiciens, qui ont comme on le dit, de la bouteille ! Un set bien en place, irréprochable…

Kiedis Grant
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L’on passe alors, au premier set Indoor de la journée, avec la prestation acoustique et intimiste de David Lombard, que j’ai déjà rencontré plusieurs fois, comme lors de la première édition de ce festival, avec à l’époque le groupe Alterlight, au sein duquel il jouait avec un certain Paolo De La Croix. Sur ce, revenons donc à ce duo folk-Americana, projet datant de près de 15 ans, pour lequel David (chant, guitare, harmonica) s’accompagne de Xavier (violon, banjo), pour nous proposer un set intimiste, aux effluves de folk et même de country, pour un beau voyage au sein des grands espaces. Voyage aussi au sein des grandes plaines américaines, grâce à une musique rappelant la tradition des grands singer-songwriters, grâce aussi à une excellente prononciation de la langue anglaise, due je suppose aux voyages effectués par David en Angleterre et aux US.

https://www.facebook.com/DavidLombardBE

Et pour l’organisation :
https://www.facebook.com/homemademusicfestival