Ghalia Volt aux Deux Ours – One Woman band…Wouah !
Et quelle soirée mes amis avec une artiste pleine d’énergie et surtout de talent, nous offrant à tous une véritable leçon de blues et de rock’n’roll…made in Belgium !
Ayant touché de près la crème de la scène roots US et donc approché voire assimilé les codes des grands courants musicaux américains que sont le blues et le rock’n’roll, ayant aussi ravivé la flamme d’un rock pur jus proche du Bayou et peut-être d’une certaine scène parallèle, ce petit bout de femme pleine d’énergie a donc choisi de relever un défi important…jouer en solo en maîtrisant seule plusieurs instruments comme certains éléments de la batterie (grosse caisse, caisse-claire, charleston, tambourin) avec les pieds pour construire sa section rythmique et une ou plusieurs slide-guitare pour le côté mélodique et surtout la possibilité de nous sortir ces fabuleux sons gras nous emmenant loin dans l’Amérique profonde !
Mais revenons au début en précisant que pour l’occasion, j’embarque dans mes valises (l’artiste nous en parlera d’ailleurs dans le courant de la soirée) ou plutôt dans ma caisse mes deux amis Alain et Lionel (ils se reconnaîtront) histoire de renouer le contact et se rappeler les bons souvenirs de jeunesse époque où, nous étions déjà de grands amateurs de bonne musique. C’est aussi à nouveau l’occasion de passer une chouette soirée aux Deux Ours, point de chute si sympathique et si bien décoré par le maître des lieux Fred Maquet où, l’on passe toujours un beau moment d’autant plus que ce soir l’on m’a dit qu’il y avait une talentueuse artiste sur scène. Une scène que j’ai pris le temps de photographier et d’analyser, observant d’une part l’installation adaptée pour jouer au pied les éléments de la batterie et d’autre part, la présence de plusieurs amplis et têtes d’amplis (j’y reviendrai plus tard). Un matos plutôt imposant pour une seule femme mais qui déjà, force le respect vu ce que Ghalia va nous offrir ce soir !
Tout d’abord Ghalia Volt est quelqu’un de spontané et manifestement pleine de gentillesse voir de simplicité et, cela se ressent dès son arrivée sur scène car le contact avec le public est instantané et l’on comprend directement que face à nous, se présente une artiste qui sait offrir et sait donner sans compter…sans oublier de préciser qu’elle est une très jolie jeune femme (oui je me suis permis de l’écrire). Sur ce passons à la prestation proprement dite avec d’emblée un jeu à la slide-guitare à tomber par terre, Ghalia étant capable de nous sortir des riffs gras nous plongeant directement dans les fondements du blues et du rock’n’roll mais aussi d’un blues-rock nous provenant de certains Etats ou régions des US, ayant dégagé de nombreux courants typiques où l’harmonica et le banjo ont aussi leur place respective. Je pense bien sûr au Bluegrass, au Old-time ou encore au Swamp-rock ce dernier nous venant tout droit du Bayou quant aux contrées visitées à travers les sons de la six cordes, on pourrait citer bien sûr le Mississippi, la Nouvelle-Orléans ou encore la Louisiane.
Nous sommes irrémédiablement transportés là-bas et la réalisation est à ce point réussie que si l’on fermait les yeux, l’on pourrait croire être face à une musicienne de pure souche américaine un mimétisme qui, se ressent aussi à travers le chant car l’artiste bruxelloise diffuse à travers sa voix une diction voire un accent propres aux grandes étendues du Sud US…certainement dû aux longs séjours passés dans ces contrées et je suppose au travail acharné de l’artiste à respecter au détail prêt les codes et coutumes du blues, celui avec un tout grand B !
Côté technique ajoutons l’utilisation des amplifications pour pouvoir jouer sur la six cordes les lignes de guitare sur l’ensemble de la gamme des aigus aux graves mais également les lignes spécifiques pour la basse à travers le jeu non pas d’une mais de trois magnifiques guitares dont l’une rectangulaire et typique du slide, pour nous offrir des sons à monter au ciel…oui…oui ! Mais il serait incorrect de ne pas vous parler du jeu de pieds nus et de jambes de la belle qui, lui permet en même temps que de chanter et de jouer de la guitare, d’utiliser la grosse-caisse, le charleston et la cymbale…un vrai travail de funambule qu’il faut d’ailleurs féliciter à sa juste valeur.
Un concert en deux temps nous permettant de nous ravitailler et surtout de nous rafraîchir car la température au sein des Deux Ours est étouffante, due à un premier set dantesque où j’avoue personnellement être parti bien loin mais surtout avoir pu apprécier un rendu sonore et musical largement au-dessus du lot avec pour la seconde partie et en surprise, l’arrivée sur scène de deux des musiciens de Ghalia pour nous proposer quelques morceaux façon Band. L’occasion d’apprécier le son de l’harmonica qui colle si bien à tous ces beaux courants musicaux américains, histoire de se plonger encore plus dans ces cultures et traditions d’outre-Atlantique, pour finir en beauté ce magnifique voyage musical.
Au final l’artiste Ghalia Volt nous a offert un magnifique concert où, elle a pu montrer tout son talent et tout son savoir-faire, manifestement dédié aux grands courants musicaux américains, une artiste également généreuse qui ne se démonte pas lors d’une microcoupure de courant en improvisant selon ce que les amplis sons pouvaient encore malgré tout transmettre…profil bas mademoiselle !
https://www.facebook.com/GhaliaVolt
PS : merci aussi à toute l’équipe des Deux Ours !