Esthesis Chez Paulette, un nouveau jalon et une nouvelle approche de sa musique
Si votre serviteur a bien évidemment chroniqué les deux albums du projet toulousain Esthesis, c’était en fait la seconde occasion de voir le groupe emmené par Aurélien Goude en Live à nouveau pour un concert donné dans la mythique salle Chez Paulette (Pagney-Derrière-Barine, région de Nancy), la possibilité de pouvoir appréhender d’une autre manière les compositions du second opus où l’artiste avait pris un virage presque à 180 degrés d’un point de vue artistique et donc musical (partant d’un rock plutôt atmosphérique vers une musique beaucoup plus complexe touchant même les grands courants noir américains que sont le jazz, le funk et la soul…apportant ainsi plus de groove). Je vous renvois justement à la chronique du second album « Watching Worlds Collide » pour vous replonger dans l’ambiance général de cet album.
Mais pour mieux appréhender cette prestation scénique, il est bon de préciser plusieurs point comme le fait du changement de guitariste puisque, Baptiste Desmares étant indisponible c’est Vincent Blanot qui le remplace au pied levé en quelque sorte tout en précisant qu’Aurélien et Vincent se connaissent bien d’ailleurs à l’époque, le premier m’avait parlé du projet musical du second…ah bon…ah oui Vincent est l’instigateur du projet Berlin Heart dont j’ai aussi chroniqué les deux albums justement sur le conseil d’Aurélien…comme on dit chez nous le monde est petit ! Un changement de line-up qui forcément demande des ajustements et l’assimilation des compositions pour le nouveau guitariste, le tout en une seule répétition avec à la clé ce soir le premier concert dans cette configuration et si je devais être complet, j’ajouterai qu’Aurélien sort tout juste d’une pharyngite et donc qu’il redoublera d’efforts pour préserver sa voix…l’artiste le signifiera d’ailleurs au public une démarche honorable alors en comptant sur tout cela, je pense légitime d’être indulgent ce soir.
Sans oublier d’ajouter qu’Aurélien a souhaité adapter certaines choses pour l’interprétation des morceaux du second album, comme une utilisation plus présente des chœurs (pour ce faire, l’artiste s’est adjoint l’aide d’une belle voix féminine) ou encore la mise en évidence des passages plus groovy ou plus funky à travers un travail encore plus chaud à la guitare et bien sûr à la basse. Et effectivement cette chaleur nous venant de ces courants noir américains est bel et bien mise en avant à travers de nombreux passages où, funk et soul nous emportent et nous poussent à dandiner du chef, des moments où manifestement l’alchimie rythmique entre Vincent (guitare) et Marc Anguill (basse) fonctionne plutôt bien mais, il serait réducteur de ne parler que de cette facette de la musique d’Esthesis car il y a aussi et toujours du rock-progressif comme de l’atmosphérique au programme portés par le travail au clavier et à l’orgue Moog du maître de cérémonie sans oublier, le travail des chœurs et de la batterie maîtrisée par Arnaud Nicolau qui parachève un set où l’on est passé d’un album à l’autre. D’une ambiance à l’autre devrais-je dire permettant au public à la fois, de s’élever lors des passages atmosphériques et de ‘chalouper’ lorsque le groove et le swingue se faisaient sentir et ce, de manière à recréer en concert l’évolution musical du projet entre les deux opus produits.
Set-list :
« Amber »
Place Your Bets »
« High Tide »
« Wandering Cloud »
« 57TH Street »
« Through My Lens »
« No Soul To Sell »
Voilà donc une première partie de soirée en attendant nos amis de Lazuli qui aura bien chauffé la salle avec en définitive, un rendu technique hétérogène et de belle facture !
D’ores et déjà remercions comme il se doit les membres et chevilles ouvrières du collectif Arpegia ainsi que tout le personnel de Chez Paulette…merci pour l’accueil et l’excellent travail effectué !
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