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SMG Music Fest 2024: I (don’t) sweat, baby!

Revoici le moment de l’année où l’on se plonge avec délectation dans le communiqué de presse du SMG Music Fest. Une missive spontanée et décalée, à l’image des organisateurs d’un événement devenu au fil des ans un incontournable de la rentrée…

Rien ne prédisait pourtant la petite bourgade de Sart-Messire-Guillaume, située à deux pas de Court-Saint-Etienne, à devenir l’épicentre du rock indé local, régional et désormais national (on y vient même depuis Anvers). Sauf peut-être une bande d’amateurs de concerts et de groupes qui ne passent pas (ou si peu) à la radio. Des passionnés qui ont un jour émis l’idée de profiter de la fête du village pour monter un festival qui fêtera ce vendredi 6 septembre sa neuvième édition.

Au fil des ans, du beau monde s’est succédé sous un chapiteau de plus en plus prisé. Au départ exclusivement noire jaune rouge (It It Anita, La Jungle, Annabel Lee…), l’affiche s’est européanisée (Ulrika Spacek, Sprints, Courting…) en s’attardant sur la bouillonnante scène hollandaise (Canshaker Pi, Personal Trainer, Pip Blom…) avant de s’internationaliser (Froth, Bodega, Flyying Colours…). Bonne nouvelle, le canevas de cette année reste inchangé et la programmation tout aussi alléchante. Présentation.

La première fois que l’on a vu Tramhaus à l’été 2021, on a bien vite compris qu’ils cochaient toutes les cases pour jouer en tête d’affiche du SMG. Les natifs de Rotterdam ont en effet tout : des hymnes imparables, un intenable chanteur désarticulé en la personne de Lukas Jansen, une énergie de dingue et un très attendu premier album, « The First Exit », qui arrive à la rentrée. Mais surtout une capacité à générer des mouvements de foule spontanés, peaufinée lors d’incessantes tournées qui les ont déjà emmenés jusqu’au Japon. Voilà qui devrait souffler le chapiteau sur ses bases dans les trente secondes, avec ou sans t-shirt.

Ils ne seront pas les seuls Rotterdamois à débarquer au milieu de la kermesse et des cruchons puisque leurs voisins de Library Card ouvriront la soirée. Véritable coup de cœur du festival Left Of The Dial en 2022, le groupe, dont les connexions avec les excellents Sacrificial Chanting Mood (croisés au récent Micro Festival et que l’on voit bien au SMG l’an prochain) sont plus qu’avérées, a publié en début d’année un premier EP, « Nothing, Interesting ». Cinq titres bourrés de tension qui renvoient Dry Cleaning à leurs chères études. Entre-temps, ils ont triomphé au SXSW d’Austin et à Eurosonic. On vous conseille vivement de ne pas arriver en retard…

Cela fait un moment que les Californiennes de La Luz n’ont plus joué en Belgique et l’annulation de leur venue aux Nuits du Bota 2022 pour raison de santé n’a fait qu’accentuer le manque. Rassurez-vous, le cancer du sein de Shana Cleveland n’est plus qu’un mauvais souvenir et elle est même redevenue maman depuis. Un thème qui lui a inspiré l’enregistrement d’un album solo (« Manzanita ») l’an dernier. Elle se concentre désormais sur la suite de la discographie de son groupe qui vient de s’enrichir d’une sixième ligne. Le très réussi « News Of The Universe » peaufine une formule magique combinant psychédélisme envoûtant, harmonies rêveuses et guitares planantes (mais pas trop). Prenons les paris, le Stereolab de la Sierra Nevada vous captivera…

Pour la seconde année consécutive, Melbourne enverra un de ses plus solides représentants dans la campagne brabançonne. Et quels représentants. RVG a en effet sorti l’an dernier son troisième et excellent album, « Brain Worms », qui a notamment terminé dans le top 20 annuel de Rough Trade. On les avait découverts en 2018 à la Rotonde en support de Shame mais ils ont depuis franchi bon nombre de paliers. À commencer par trouver leur propre voie en laissant quelque peu de côté les influences d’Echo And The Bunnymen et des Smiths pour davantage se focaliser sur celles des Go-Betweens et de The Veils. Articulées autour de la voix androgyne et granuleuse de Romy Vagor, leurs compositions entêtantes bénéficient d’une noirceur moins prononcée… mais pas au point de tirer la floche du carrousel non plus.

Tout ceci (et même plus car DJ Beugnies mettra le feu lors de l’after) pour un prix défiant toute concurrence. Qui programme quatre groupes de renommée internationale pour 10 EUR ? Personne ! C’est la raison pour laquelle ceux qui souhaitent soutenir le festival en déliant un peu plus les cordons de leur bourse sont invités à le faire. Ils ne recevront rien en échange, si ce n’est la satisfaction de participer à la pérennité d’un événement auquel on tient énormément. En résumé, la formule Œuf s’échange au prix mentionné ci-dessus, celle du poussin à 15 EUR et la poule à 25 EUR (blague non comprise).

La neuvième édition du SMG Music Fest se déroulera le vendredi 6 septembre à partir de 19h à Sart-Messire-Guillaume, du côté de Court-Saint-Etienne, à une dizaine de kilomètres de Louvain-la-Neuve. Infos, détails et tickets via le site officiel du festival.

See you there !

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