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Bob Doug aux Deux Ours : le retour aux fondamentaux !

Il y a de ces concerts où l’on retrouve les bases ou les racines des grands courants musicaux que sont le rock et le blues et ce grâce à un groupe qui a su d’une part, digérer l’esprit fondamental du rock’n’roll depuis les sixties jusqu’aux eighties et qui d’autre part, a fait le choix d’une géométrie traditionnelle guitare/basse/batterie avec pour seul accompagnement un chant rugueux et dépourvu de fioriture. Un concert du trio Bob Doug c’est ça en fait construire un rock brut de coffrage au sein duquel, l’on perçoit à la fois l’âme du blues-rock et du rock’n’roll (le pur…le vrai) mais aussi, les prémices du mouvement funk-rock sans oublier la couleur vive et la chaleur du désert américain.

Les références ne manquent pas aussi bien envers des groupes et musiciens légendaires des précédentes décennies comme Cream, Chuck Berry, B.B. King, Lucky Peterson, Jeff Beck…et bien d’autres qu’envers de nombreux courants dissidents que sont le desert-rock ou le southern-rock mais en fait, le rock proposé par nos trois comparses nous emmène vers un voyage musical de près de 40 ans. Car à travers les riffs et les atmosphères construites sur la six cordes d’ailleurs jouée ce soir de mains de maître l’on passe du bon vieux rock des seventies à la scène rock parallèle des eighties sans oublier, l’esprit du punk-rock lui-aussi des années 80 et ce, en se remémorant aussi bien les formations anglaises ou américaines qu’australiennes (petit clin d’œil à la remarque de l’un de mes deux camarades de ce soir…il se reconnaîtra).

Hormis peut-être une composition plus feutrée, le chant sera resté énervé au possible et bien dans l’esprit rock’n’roll, servi sur un plateau par une section rythmique tonitruante imposant un tempo d’enfer au sein de laquelle, j’avoue avoir été bluffé par le remarquable jeu du jeune batteur. Pour ce qui est de la guitare instrument incontournable dans la construction d’un bon rock, le travail rythmique comme celui de lead-guitare fût excellent de bout en bout avec évidemment quelques soli bien sentis et surtout parfaitement exécutés.

Il y a encore en ce bas monde des gens et surtout des jeunes loups capables de perpétuer la grande tradition du rock’n’roll et du blues-rock et donc à partir de quelques accords, nous sortir un set de derrière les fagots ! Le grand Neil Young avait bien raison quand il chantait ’Rock’n’roll can never die’, Bob Doug nous a prouvé ce soir qu’il est toujours bien vivant en tout cas, pour tous ceux qui ont encore dans les yeux cette lueur lorsque le son de la guitare se fait brut et gras !

Bravo aux Deux Ours pour ce choix ô combien judicieux !

https://www.facebook.com/BobDougBand

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