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Beyond The Black: l’irrésistible ascension se poursuit!

Une fois n’est pas coutume, c’est à Cologne que nous nous rendons ce samedi 26 octobre pour assister au concert du groupe allemand Beyond The Black qui se produit pour l’occasion dans la très jolie salle Live Music Hall et, qui plus est, à guichet fermé! Cette incursion en terre teutone se justifie par le fait que la tournée du groupe est centrée sur l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et la Scandinavie. C’était donc la seule manière de pouvoir vous rendre compte de leurs prestations sur scène.

À notre arrivée sur place, une longue file d’attente s’est formée dans la rue. Heureusement, la presse bénéficie d’un accès direct, ce qui nous permet d’explorer à notre aise les lieux avant le début des hostilités. De fait, il s’agit d’une très chouette salle de moyenne capacité, agrémentée de plusieurs bars et de food-trucks dans la cour intérieure.

Le temps de tester la qualité de la bière locale et il est déjà temps de prendre place dans le photo pit pour immortaliser sur ma carte mémoire la prestation du groupe suédois Mister Misery. Les lumière s’éteignent dans la salle et c’est parti pour le premier groupe de la soirée, un quatuor de musiciens maquillés façon Halloween composé de Harley Vendetta au chant et guitare, Alex Nine à la guitare, Rizzy aux fûts et Eddie Crow à la basse.

Originaire de Stockholm, la formation du groupe est très récente puisqu’elle remonte à février 2018. L’univers musical du groupe est un mélange de riffs hautement énergiques, de refrains en forme d’hymne et de solos de guitare qui déchirent. Le tout dans une ambiance presque tim-burtonienne. Bref, il ne leur aura pas fallu longtemps pour s’attirer les faveurs de la communauté du métal underground et capter l’attention du label Arising Empire qui lui a offert un contrat en 2019.

Sur scène, les maquillages et grimaces des musiciens rendent la prestation très vivante, au-delà de leurs qualités musicales intrinsèques. Leur set se compose de titres extraits de leur tout premier album intitulé « Unalive » (2019) : « The Blood Waltz« , « My Ghost« , « Legion« , « You and I« , « Alive« , « Dead Valentine« , « Rebels Calling« , « Tell Me How« , « Live While You Can« 
Bref, un groupe prometteur et une excellente entrée en matière pour cette soirée concertique.
Il aura suffi de quelques minutes aux roadies pour évacuer le matériel du premier groupe et peaufiner les réglages pour accueillir les héros de la soirée, le groupe allemand Beyond The Black qui effectue sa première tournée en tant que tête d’affiche, après avoir joué en première partie de groupes comme Aerosmith ou autres Scorpions. Ayant déjà eu l’occasion de vous retracer l’histoire du groupe dans la chronique de l’album « Heart Of The Hurricane » que nous vous invitons à relire, nous nous limiterons ici à l’essentiel en rappelant que cette tournée assure toujours la promotion de l’album précité (qui a aussi donné lieu à une version enrichie « Heart Of The Hurricane (Black Edition)« . Bref, ce concert était une occasion idéale pour (re)découvrir tous les grands succès de cette formation que beaucoup considèrent comme l’étoile montante de la scène métal symphonique, au point de faire bientôt de l’ombre à ses modèles Within Temptation et Nightwish.
Après le « Paint It Black » des Rolling Stones en guise d’introduction, on retrouve sur la grande scène aux lumières flamboyantes la chanteuse Jennifer Haben, toujours entourée de ses fidèles mousquetaires Stefan Herkenhoff à la basse, Chris Hermsdörfer à la guitare et au chant, Tobias Lodes à la guitare et aux choeurs, et Kai Tschierschky à la batterie.
Dès les premières minutes du concert qui commence avec « Hysteria« , je suis frappé de constater à quel point le groupe a encore évolué: la tournée actuelle l’a manifestement fait gagner encore en maturité artistique, sans pour autant diminuer le plaisir, visible, que les musiciens éprouvent de partager la scène et de mettre l’ambiance face à un public acquis à sa cause. Le public n’a pas le temps de se ressaisir que déjà retentissent les première notes du tubesque « When Angels Fall » aux mélodies puissantes, qui donne l’occasion à Chris de montrer tout son talent de guitariste, mais aussi de chanteur. Le public est chaud et accompagne spontanément Jennifer sur l’intro de « Songs of Love and Death« . L’ambiance est excellente. Le public réagit à la moindre sollicitation du groupe, qu’il s’agisse de secouer la tête à s’en décrocher les cervicales, de chanter à en perdre la voix ou de danser jusqu’au bout de la nuit. Il faut dire que Cologne a été le premier concert sold-out de la tournée, ce que le groupe n’a pas manqué de rappelé en exprimant toute sa reconnaissance au public présent.
Après « Beyond the Mirror » et ses très jolies parties de guitare, les BTB embraient avec un autre grand morceau intitulé « Written in Blood« . Ce qui étonne encore une fois, c’est la constance dans le niveau de qualité des compositions et de leur rendu scénique. Jennifer n’est pas seulement une chanteuse de grand talent, elle est aussi une claviériste accomplie, comme le public aura pu le constaté sur la superbe power ballad « Unbroken« . Nous sommes sous le charme… Après un titre peut-être un peu moins connu, « Spiderweb of Eyes« , le groupe enchaîne avec deux de ses grands tubes que sont « Running to the Edge » et « Million Lightyears« . On reste dans le rythme avec un titre très véloce, « Dear Death« , qui finit par un long instrumental.
Alors que tout le monde s’attend à voir Jennifer réapparaître sur scène, les lumière s’allument sur une mini-scène située à côté de la table de mixage où l’on retrouve Jennifer accompagnée de Chris pour un set acoustique de trois titres, composé de « Through the Mirror« , un mémorable et très nightwishien « Song for the Godless« , accompagné par le public, et la reprise du « Salve Regina » de Michael Patrick Kelly, le moment « briquets et GSM » de la soirée.

Après des applaudissements nourris pour saluer cette prestation épurée, l’attention se reporte à nouveau sur la grande scène principale où Kai nous délecte pour la première fois sur cette tournée d’un magistral solo de batterie, laissant ainsi le temps à ses deux collègues de rejoindre l’équipe.  Le concert reprend son cours normal avec un nouveau morceau dénommé « Misery« . Après cet intermède, retour aux fondamentaux avec la plage titulaire de l’album « Heart of the Hurricane » devant un public hyper enthousiaste, suivi du cultissime « Lost in Forever« , moment intense s’il en est.

On entre ensuite dans la dernière ligne droite avec « Shine and Shade« , véritable invitation au head banging avec les growls de Chris en supplément, et enfin le très rythmé « Hallelujah« . Ne vous fiez pas à ce titre pour en conclure que la messe est dite car les BTB reviennent sur scène pour les rappels avec ce qui est peut-être leur plus grand tube: « In the Shadows« .

Voilà qui clôture une bien belle soirée dont on retiendra, outre le talent du groupe et sa cohésion grandissante, les contacts privilégiés qu’il entretient avec son public et la complicité évidente qui unit les membres du groupe sur scène. À peine les lumières se rallument-elles dans la salle que déjà nous ressentons les premiers signes de manque… Heureusement que la route est longue pour rentrer, ce qui nous laissera amplement le temps de nous en remettre une petite couche dans l’oreille en attendant le prochain concert!

Galerie: Mister Misery | Beyond The Black
Article: Anne-Françoise Hustin et Hugues Timmermans
Photos © 2019 Hugues Timmermans

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