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Les femmes à l’honneur de la Metal Fest de Wieze


Le moins que l’on puisse dire au sujet du timing est qu’ils commencent à l’heure chez les Métaleux de Wieze. Une file de plusieurs mètres est campée devant les portes de l’Oktoberhallen alors que le premier groupe commence son show ! Markize débute en effet devant un pelé et deux tondus, le reste du public attend pour rentrer. J’attendais de voir jouer ce groupe découvert il y a peu sur MySpace, mais je n’ai pas été particulièrement impressionnée par leur prestation. Par contre, ils ont surpris l’assistance par une cover énergique de « Can get you out of my head » de Kylie Minogue.

Vient alors Kells. J’avais hâte de voir ce groupe sur une plus grande scène que lors de leur passage à Tournai. Ce groupe mené de front par Virginie qui saute et rebondi dans tous les sens, est dynamique, assez percutant, et a été bien accueilli par le public. Ils ont dignement trouvé leur place dans ce festival.

Atargatis a présenté une prestation honnête sans trop d’originalité. La voix de cette jolie chanteuse aux pieds nus et à la robe inspirée de robin des bois (!!) semblait bien avoir rassemblé des fans. Le groupe était en place mais personnellement j’ai trouvé les chansons très répétitives, et parfois un manque de modulation dans le chant le rendait, comment dire, … fatiguant.

Pendant le changement de matériel et l’installation du groupe suivant, l’organisation nous informe que plusieurs groupes sont bloqués dans les embouteillages, Diablo Swing Orchestra et Midnattsol notamment. « Milles excuses, on vous tient au courant… »

Edenbridge peut enfin brancher ses guitares et montrer toute la hauteur de leur talent. Hum… Hum !! Peut-être auraient-ils du vérifier que le micro était branché car on n’a pas entendu la chanteuse, ou si peu… Show très pauvre à mon goût, aucune présence scénique, bref, un ennui interminable…


Place ensuite à Macbeth dans un genre différent, un chouia moins mélodique et plus rentre dedans. Mais pas de doute, le groupe tient la route, le chant féminin de Morena couplé à la voix criarde de Andreas équilibre le tout. Petit bémol pour la tenue de la chanteuse qui arbore son top Macbeth sur un pantalon en cuir. Un peu frustrant pour les amateurs de belles robes gothiques.


Diablo Swing Orchestra est arrivé… en retard et n’a pu jouer que 20 minutes mais ce fut 20 minutes de pur bonheur ! Il a fallu attendre 5 groupes pour, enfin, entendre l’originalité et la qualité irréprochable de ce groupe suédois. Le chant est puissant et juste. Le look du groupe est soigné et cohérant avec le genre cherché, le mélange du jazz et du métal. « Balrog Boogie », « Heroines » et « Poetic pitbull revolutions » vont soulever le public au départ curieux mais rapidement séduit. Première claque de la soirée ! Le public réclame d’ailleurs une autre chanson mais rien n’y fait, c’est l’heure de débarrasser le plancher à coup de bras musclés !

La déception gagne soudain le public à l’annonce de l’annulation du show de Midnattsol qui n’est pas arrivé mais on nous promet une séance de dédicace comme lot de consolation. Dommage pour les fans, un autographe ne remplacera pas le show.

Dans un tout autre style, Asrai vient à son tour nous déballer tout son talent. Les sons sont plus électro, les riffs sont très répétitifs, mais lors de « stay with me » l’émotion gagne le public, la chanteuse réalise alors une prestation impeccable, toute en douceur, malgré une apparence dure, maquillage, piercing et nombreux tatouages à l’appui !

Trail of Tears a proposé un set tiré en longueur. Moi qui aime le chant guttural des mâles qui accompagnent les femelles, j’ai été déçue. De plus le chant féminin est loin d’être au point. Quant à son look, il fut loin d’être recherché ! Je n’en dirai pas plus. L’âme immortelle ou le retour de The Cure, et je ne parle pas de la musique ! Dans un premier temps le chant me semble atypique un rien ressemblant à Kate Bush mais ça lasse vite. Leur musique se révèle vite insipide pour ma part. A force de copier les autres, on ne ressemble à rien…

Ah enfin !!! La foule, jusque là clairsemée, se fait pressente, impatiente ! A la première note de l’intro les cris traduisent un intérêt certain pour le groupe qui suit : Epica. On monte d’un fameux cran ! Le son est bien meilleur, mais ce n’est pas dû qu’aux arrangements.

Les musiciens entrent sur scène suivis de Simone. On sentira peu à peu les conséquences de sa maladie, sa voix est légèrement différente, mais pas moins belle ni moins puissante. On a le droit a un petit tour de chaque album mais aucune trace d’Amanda Somerville, pourtant annoncée aux cotés de Simone. Ce fut trop court !

Laissons maintenant la place à la reine du bal (qui s’est fait un peu attendre : 17 minutes de retard). Personnellement j’arrive sceptique, n’ayant jamais été une grande fan de Tarja Turunen avec Nightwish, j’attends de voir.

Un drap blanc tendu empêche le public de voir l’arrivée de Tarja sur scène mais au premier coup de batterie le rideau tombe et la dévoile rayonnante, sexy et habillée avec style. Son chant fait oublier tout ce qu’on a entendu jusqu’alors, sa présence scénique est époustouflante. Tarja communique beaucoup avec son public, le remercie de son soutien. Très vite on sent Nightwish rattraper le show, elle interprétera d’ailleurs « Wishmaster » entre ses titres perso plus calmes comme « I walk alone ». Pas de doute, Tarja assure sous tout rapport et c’était incontestablement la claque de la soirée.

Les autres photos de

Tarja Turunen
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Epica
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Macbeth
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Edenbridge

Photos © 2008 Délia

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