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SCHWUNG FESTIVAL 2006

L’édition 2006 du Schwung festival de Roulers présentait une magnifique affiche, avec entre autres, Thunder, Ted Nugent, Dio, Status Quo et Alice Cooper. Le Soleil, lui, avait décliné l’invitation des organisateurs, mais heureusement pour le public, c’est un festival indoor. Seuls les exposants ainsi que les fritkots ont pâti du mauvais temps. Etant arrivé un peu en retard, je n’ai malheureusement pas pu assister à la prestation de l’excellent groupe britannique Thunder. Je les avais déjà vu il y a quelques années et les personnes avec lesquelles j’ai pu m’entretenir m’ont confirmé que le groupe est toujours aussi efficace et que c’était un très bon show.

Place ensuite au guitariste fou de Detroit, j’ai nommé Ted Nugent, cela faisait longtemps qu’il n’était plus venu nous rendre visite et comme beaucoup de personnes dans l’assistance, j’étais curieux de le voir sur scène. Nous avons bien sûr tous en mémoire le « Live Gonzo », et des titres inoubliables comme « Cat scratch fever » ou « Strangehold ». A cette occasion il a interprété ses quelques classiques ainsi que l’une ou l’autre reprise comme « I’m a soul man » notamment. Vocalement je ne l’ai pas trouvé formidable, son chant est très haché, j’ai préféré la voix de son bassiste qui a aussi chanté un ou deux titres.

Par contre côté show et charisme, Ted Nugent assure et il était en forme ce soir-là. Le son était bon, en tout cas à l’avant, sinon j’ai eu quelques échos moins enthousiastes de personnes qui étaient placées en fond de salle. Il est vrai que de là, ça résonne plus.

C’est Monsieur Ronnie James Dio qui a foulé la scène du Schwung après Ted Nugent. C’est un chanteur génial qu’on ne présente plus, mais si vous avez habité sur une autre planète dans les années 70-80, sachez qu’il a chanté avec Rainbow et Black Sabbath entre autres avant de sortir des albums de référence comme « Holy Diver », « The last in line » ou « Dream evil » sous son propre nom. La seule fois où j’avais eu l’occasion de le voir fut pendant sa tournée avec Deep Purple & Orchestra, il avait alors chanté quelques-uns de ses titres avant de terminer avec Deep Purple sur un « Smoke on the water » d’anthologie. Bref, j’étais vraiment heureux de le voir enfin, et cela a valu la peine, car c’était un magnifique concert. Il était accompagné de Rudy Sarzo (ex-Whitesnake, Ozzy…) à la basse, Simon Wright (ex-AC/DC) à la batterie, Craig Goldy à la guitare, et Scott Warren aux claviers.

Au menu, Dio nous a gratifé entre autres de « Holy diver », « Stand up and shout », « Rainbow in the dark » et un superbe « All the fools sailed away », tiré de l’album « Dream Evil », que j’ai dû écouter des dizaines de fois il y a des années. Dio a mis tout le monde d’accord ce soir-là, car connaisseurs ou pas, tous ont convenu que c’était une excellente prestation.

Status Quo risquait de dénoter un peu parmi ces artistes principalement issus de la mouvance hard rock. Mais nous avons pu constater qu’une partie du public était vraiment venue pour eux. Ils ont mis une sacrée ambiance et aligné quelques-uns de leurs plus grands succès tels que « Caroline », « Whatever you want », « Roll over lay down », « Rocking all over the world »… La scène était impressionnante avec ce mur d’amplis blancs. Personnellement je ne suis pas vraiment sensible à ce style musical, mais je vous garantis qu’ils assurent! Les gens bougeaient et dansaient pendant tout leur set, les fans avaient le sourire et le spectacle était de qualité.

La tête d’affiche de la soirée n’était rien moins qu’Alice Cooper, le précurseur du shock-rock, mais bien plus que ça, l’auteur d’une quantité impressionnante de hits dont même le chanteur français Patrick Juvet a repris un titre (« Only women bleed »). Alice Cooper est venu avec son spectacle au grand complet et son manager avait demandé 90 minutes d’interruption, chose impossible, afin d’assurer la préparation de la scène. Les organisateurs ont donc avancé d’un quart d’heure chaque concert afin de pouvoir ménager un maximum de temps de préparation pour le show à venir. Le spectacle était bien au rendez-vous, voir Alice Cooper c’est toujours quelque chose. Il est toujours entouré d’excellents musiciens dont Eric Singer qui l’accompagne à la batterie depuis des années.

Il a joué 2 titres de son dernier album, « Dirty diamonds » et « Woman of mass distraction » et a ensuite enchaîné avec une grande partie de ses classiques dont « Lost in America », « I’m eighteen », « Billion dollar babies », « Only women bleed », « The ballad of Dwight Fry »… A relever également une très belle interprétation de « Steven » qui est une de ses chansons les plus émouvantes. Alice Cooper s’est fait guillotiner, a reconstruit le monstre sur « Feed my Frankenstein », bref le show pour lequel il est connu. Bien sûr, le public a eu droit en fin de concert aux incontournables « Poison », « Under my wheels » et un petit clin d’œil à Paris Hilton avec « Wish I was born in Beverly hills » dans lequel sa fille Calico Cooper incarne la blonde évaporée qui se fait asperger de sang en se faisant mordre par son chihuahua.

De toutes les fois où j’ai vu Alice Cooper en concert, le show donné il y a quelques années à l’Ancienne Belgique reste sans doute le meilleur. J’aimais bien le concept scénique général de la tournée « Dragontown ». Je me pose une question. J’ai vu Alice Cooper cinq fois et ne l’ai jamais vu chanter « How you gonna see me now » qui est un de ses plus beaux titres. Si quelqu’un connaît la réponse…

Ce concert au Schwung 2006 était très réussi et l’on peut remercier les organisateurs de nous avoir présenté une aussi belle affiche. Le déplacement en valait le coup et nous attendons avec impatience de connaître l’affiche de l’édition 2007.

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Photos © 2006 Xavier Rossey

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