THE FILM au Botanique, 24 novembre 2005

Les français de The Film sont-ils capables de faire sensation plus longtemps que les quelques secondes d’une pub Peugeot? Certainement, mais on aimerait en avoir la confirmation en live… Pour ouvrir la soirée, la tâche est remise à Absynthe Minded, qui ne serait pas moins que le groupe belge préféré d’Arno et Tom Barman. Flatteur, comme qualificatif, c’est sûr. Et loin d’être complètement injustifié, en plus.

Donc, au menu, une pop aux accents jazzy hyper travaillée, n’oubliant pas pour autant de rester fraîche, et ne tombe pas dans la grandiloquence non plus. Guitare, orgue hammond, violon, contrebasse et batterie, voilà les ingrédients. Mélodies agencées très savaments, atmosphère sobre et plaisante. Et même si on ne voit pas bien le rapport entre Absynthe Minded et The Film, on ne va pas gâcher son plaisir.

Ensuite, The Film. Ca veut dire débarquer sur scène tout de noir vêtus, Ray-Ban « aviateur » comprises. Ca veut dire avoir un chanteur en cuir moulant. Ca veut dire jouer sur des amplis Vox, promesse d’un son crade et rock’n’roll. Ca veut dire avoir un saxophoniste pour sonner encore plus gras. Le décor est planté.

Le concert sera purement rock’n’roll et suintera le sexe. Et ce n’est pas les mimiques gay de Benjamin Lebeau (chant et basse) et Guillaume Brière (guitare et chant) qui arrangeront l’histoire. Benjamin passe d’une voix de crooner désabusé à celle d’un hurleur déchaîné en moins de deux, tandis que Guillaume étale ses tripes à chacune de ses interventions. Ou alors, il fait le coup de l’orgasme dans toute sa longueur. En tout cas, c’est prouvé: The Film a plus que « Can you touch me » dans son sac… Un petit tour par le stand merchandising en fin de concert ne sera pas de trop, histoire, la prochaine fois, de connaître un peu plus les chansons. C’est fait, je suis convaincu!

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Photo © 2005 Kevin Dochain