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The Bony King Of Nowhere : tout ce qui ne vous tue pas…

…vous rend plus fort. Demandez ce qu’en pense Bran Vanparys alias The Bony King Of Nowhere qui vient de publier « Silent Days », son excellent nouvel album. Il était à la Rotonde du Botanique ce vendredi 12 octobre pour le présenter en comité réduit.

Conviée pour assurer la première partie en solitaire, Lara va faire plus que se défendre. À l’instar de Nadine Khouri la veille à l’Orangerie en support de Low, la Bruxelloise captivera un public sage et discipliné, simplement accompagnée de sa guitare. Entre une composition en guise de soutien aux réfugiés, un poème de William Blake mis en musique (« Sunrise ») et une cover d’Alela Diane (« Every Path »), son set folk un rien contestataire à la Patti Smith mettra en avant une voix ferme et douce à la fois à laquelle il est difficile de ne pas succomber.

Depuis 2015 et son album « Wild Flowers » publié sous le pseudo simplifié Bony King, Bran Vanparys a traversé une période de doute en tant qu’artiste mais également sur le plan personnel. « Silent Days », la métaphorique et un chouia biographique nouvelle plaque de The Bony King Of Nowhere, parle d’une traversée du désert dans laquelle il puisera la force et l’inspiration pour rebondir. Et de quelle manière…

Il amorcera en effet sa prestation avec un surprenant « Going Out » dans un style proche de celui de Kurt Vile et The War On Drugs. Moins acoustiques et plus riches, les nouveaux titres coulent ainsi directement à l’oreille pour s’y incruster durablement (« Whenever We Meet Again », l’entêtant « Every Road »). Il faut dire qu’il est accompagné sur scène de trois musiciens qui, mis à part le batteur (et encore…), jonglent avec plusieurs instruments et lui permettent de se concentrer sur le chant et ses parties de guitares.

Sa cool attitude (cheveux mi-longs, jeans noir et t-shirt blanc) tranche avec une timidité presque maladive qui le tétanise au moment de communiquer entre les morceaux. En revanche, lorsqu’il se met à caresser son instrument, il devient presqu’invincible, comme le démontrera une parenthèse solo acoustique qui le verra retrouver ses racines country sur un troublant « Travelling Man ».

Ceci dit, les moments les plus forts de la soirée seront sans aucun doute ses nouvelles compositions à l’orchestration mélancolique et aux textes lourds de sens, à l’instar de « Through The Night » et du prenant « Waiting For Your Sign ». Mais la palme reviendra à un impeccablement construit « Like Lovers Do » dont le final nerveux ponctuera le set principal avec une intensité à couper le souffle.

Visiblement heureux de retrouver son public après plusieurs mois de disette, le chanteur reviendra par deux fois sur scène, acclamé par un public qui le lui rendra particulièrement bien. En full band tout d’abord pour un « Girl From The Play » somme toute assez traditionnel, en solo ensuite pour une somptueuse version d’« Eleonore » que Novastar n’aurait pas reniée. Who’s the King ?

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