Anarchie et révolution à gogo à La Péniche Légia !
Effectivement un vent de révolution et d’anarchie a soufflé sur cette bonne vieille péniche, dont les amarres ont bien failli décrocher à cause de textes sulfureux et d’accords sonores acerbes et agressifs ! Point de place pour le repos des oreilles et du cerveau hier soir, car les trois formations présentes (deux belges et une française) ont décidé d’enfoncer le clou en pratiquant un rock bien trempé et dénudé de fioritures. Rock’n’roll, punk-rock, rock-alternatif ou rock à la française (Téléphone, Hubert Félix Thiéfaine, Trust…) étaient les courants (on est sur un bateau) musicaux volontairement choisis ! C’est en compagnie de mon camarade Philippe Brodure compagnon d’infortunes musicales, que je prends la route pour rejoindre la Péniche Légia, afin de revoir le duo d’olibrius de Fitz et découvrir les formations Blond (Paris) et Arcus. Une soirée qui est manifestement sous le signe de l’auto-dérision, de l’humour et d’un rock’n’roll renouant avec les fondements, une soirée où sincérité et franchise sont de mise. Loin de ces groupes préfabriqués, sirupeux et suffisants, loin de cette soupe commerciale que l’on nous sert tous les jours, trois vaillantes formations sont là ce soir pour foutre le brin !
Premier acte avec les Parisiens de Blond, une formation atypique formée par quatre gaillards revanchards qui à coup de rock déchirant et de chant exacerbé, vont mettre le feu à notre bon vieux bateau (où sont les pompiers). Pratiquant une musique où rock-alternatif, rock-psychédélique et punk-rock s’entrecroisent, notre première formation bastonne sec et fout l’ambiance au sein de la petite assemblée présente. Constat bien malheureux car Blond décoche une première flèche enflammée des plus efficaces, avec surtout un guitariste qui nous sort des sons me rappelant les seventies ! Le son de la guitare est à mourir (ce sera d’ailleurs le cas pour les trois guitaristes), la section rythmique est bien présente et le délégué syndical et son mégaphone (il se reconnaitra) est bien là pour attiser la foule. D’ailleurs un autre hurleur viendra le temps d’une chanson (petit clin d’œil à Gaisbard), pousser plus fort un certain vent de revendications. Chapeau les Parisiens !
PS moments choisis : tu penses que ça va aller sans le câble (le guitariste)…je voulais essayer (le bassiste), j’ai cassé une corde, je vais jouer sans on verra (le guitariste)
– Blond Le Bandcamp
– Blond Le Facebook
Seconde salve et non des moindres avec nos deux fouteurs de brin de Fitz, une formation qui perpétue un rock-parallèle chanté en français, qui dénonce notre société de…Pour rappel Fitz c’est deux olibrius qui jonglent avec tous les instruments, un guitariste/bassiste/choriste qui décoche des accords et des arpèges à tuer Donald Trump et un batteur/percussionniste/chanteur-hurleur qui jongle entre humour et langage acerbe. Cerise sur le gâteau les deux musiciens proposent ce soir une configuration Péniche où, le public vient tout près de nos deux protagonistes pour mieux s’imprégner du vent anarchique et révolutionnaire qui va souffler sur le bateau. Comme l’autre fois la magie opère et nos deux lascars enflamment une seconde fois le navire, avec ce foutu rock’n’roll à la française qui déchire à travers des riffs assassins et des textes foutrement porteurs (« La Pêche aux morts », « Le Fils Bâtard » ou « Mourir en Héros »). Voilà encore deux foutrement bons musiciens qui sans chichis, offrent au public un rock sincère et direct, du pur jus de rock’n’roll tout simplement. Encore bravo à vous deux, c’était que du bonheur.
– Fitz Le Bandcamp
– Fitz Site officiel
Dernière couche avec nos amis liégeois d’Arcus qui termine le lavage de cerveau et la destruction des neurones, et ce, de bien belle manière avec à nouveau un rock revanchard et revendicateur porté par un chanteur décidé et à nouveau une guitare qui fout les boules. J’ai effectivement parlé des trois guitaristes, ils ont tous trois offert un travail technique alliant accords psychédéliques à des effets rock’n’roll…du pur bonheur ! Sur ce revenons à nos quatre révolutionnaires de la Cité Ardente, qui ont terminé comme il se doit une soirée manifestement dédiée à l’anarchie et à la révolution, avec un dernier set endiablé où il fallait une dernière fois boire toutes les paroles pour bien s’imprégner de l’ambiance. Arcus a clôturé cette chouette soirée avec panache, félicitons comme il se doit les quatre membres du combo.
– Arcus Le Facebook
– Arcus Site officiel
Merci à tous les musiciens pour cette super soirée et merci au personnel de la Péniche Légia, en remerciant tout particulièrement l’ingé-son pour le remarquable mixage tout au long de la soirée.
– La Péniche Légia Le Facebook