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Complètement marteaux ces Suédois!


Quelques jours à peine après m’être replongé avec délectation dans l’ambiance métallique à la mode suédoise, je me prépare à remettre le couvert pour une nouvelle dose de mélodies métalliques à la sauce Ikéa. Toujours à Anvers, mais cette fois dans la salle du Trix.

À mon arrivée, la salle commence seulement à se remplir. Ne connaissant pas les métallurgistes de Lancer qui ont l’insigne honneur d’ouvrir la soirée, j’entends d’un de mes collègues photographes qu’il s’agit d’un groupe sympathique et prometteur. Vérification faite, les musiciens de Lancer ne sont pas des nouveaux-venus puisque cette formation de power/speed métal est née en 2009 et compte déjà à son actif un EP et trois albums. Mené par le vocaliste Isak Stenvall, le groupe se compose aussi de Per-Owe « Ewo » Solvelius et Fredrik Kelemen (guitares), Emil Öberg (basse) et Sebastian Pedernera (batterie).

Leur présence sur cette tournée a pour but de faire la promotion de leur nouvel album «Mastery» sorti le 13 janvier de cette année, soit à peine 4 jours avant ce concert. De manière très prévisible, la setlist fait donc la part belle aux nouvelles compositions (4 titres sur les 6 joués): «Behind the Walls» (de l’album «Second Storm» de 2015), «Dead Raising Towers», «Future Milennia»,
«Mastery»
,
«Iscariot»
et «Purple Sky» (de l’album «Lancer» de 2013).

Malgré la qualité technique du set, je ne suis pas entièrement convaincu par la prestation du groupe. Sans doute m’avait-on dit tellement de bien de Lancer que mon niveau d’attentes était trop élevé. À revoir pour me faire une idée définitive…


Dans le monde du métal comme dans la vie, il y a des gens qui aiment ne pas se prendre au sérieux. Le groupe britannique Gloryhammer est de cette catégorie.

Pour décrire le style du groupe, imaginez un mélange de Doctor Who, de mythologie scandinave, de science-fiction mâtinée d’heroic fantasy, le tout poussé au paroxisme du kitch. Mais ce manque total de sérieux ne s’applique pas à la musique du groupe qui est jouée de manière certes festive, mais toujours avec une grande justesse technique.

Gloryhammer est une création de Christopher Bowes (Alestorm) qui assure ici les claviers. À ses côtés, James Cartwright à la basse, Ben Turk aux fûts, Paul Templing à la guitare et Thomas Laszlo Winkler au micro.

En sept années d’existence, le groupe compte à son actif deux albums: «Tales From The Kingdom Of Fife» (2013) et «Space 1992: Rise Of The Chaos Wizards» (2015).


Force est de reconnaître que ce joyeux délire métallique s’avère d’une efficacité redoutable pour mettre l’ambiance dans la salle, comme ils l’avaient déjà fait en première partie de Stratovarius au Biebob en novembre 2015.

Les titres de la setlist sont dans le droit fil de la description faite précédemment. Jugez plutôt:
«Rise of the Chaos Wizards»
(2015), «Legend of the Astral Hammer» (2015), «Hail to Crail» (2013), «Questlords of Inverness, Ride to the Galactic Fortress!» (2015), «The Hollywood Hootsman» (2015),
«Angus McFife»
(2013),
«Universe on Fire»
(2015),
«The Unicorn Invasion of Dundee»
(2013).

Ambiance et bonne humeur sont incontestablement les mots clés pour décrire l’état d’esprit qui règne à ce stade dans la salle du Trix. La musique du groupe reste impeccable et les oreilles les plus attentives y auront sans doute reconnu des sonorités utilisées abondamment dans Alestorm.

Bien que n’étant pas suédois, les Britanniques de Gloryhammer usent et abusent du symbole du Marteau, ce qui en a sans doute fait un choix évident comme première partie de la tête d’affiche Hammerfall.


Enfin arrive le moment de retrouver les héros du hard rock/heavy métal à l’ancienne, venus tout droit de Göteborg. Comme j’ai eu l’occasion de l’écrire dans l’
interview
que le groupe a accordée à Music In Belgium en octobre dernier, la bande à Joacim Cans est en tournée pour fêter le 20e anniversaire de son premier opus («Glory to the Brave») et pour promouvoir la sortie de son 10e opus («Built To Last») pour lequel le groupe a signé avec le célèbre label Napalm Records.

Du côté de la composition du groupe (qui a beaucoup évolué en un peu plus de 20 années d’existence), Johan Koleberg (ex-Therion, Randy Piper’s Animal) succède à David Wallin derrière les fûts. À ses côtés, on retrouve l’inoxydable Oscar Dronjak (le guitariste et aussi plus ancien membre du groupe), Pontus Norgren (également guitariste), Fredrik Larsson à la basse et, bien évidemment, le toujours très fringant Joacim Cans.

Sur scène, le décor est composé d’éléments architecturaux gothiques qui créent une ambiance très en phase avec la musique du groupe. Dès les premières notes, la magie opère. Les Suédois s’approprient la scène avec un plaisir non dissimulé et nous rappelle, pour ceux qui pouvaient encore en doute, que la Suède est le chaudron qui a moulé bien des grands groupes de la scène métallique. Les lumières sont magnifique et parachèvent l’habillage de la scène, mettant en évidence les différents acteurs de la fête.


Pour la petite histoire le concert d’Anvers est aussi le premier où Oscar utilise sa toute nouvelle guitare électrique en forme de marteau (avec un clin d’œil aussi à Hector, la mascotte du groupe qui apparaît sur la plupart des pochettes des albums).

Joacim est très en voix et s’en donne à cœur joie avec ses compagnons de route. Les notes défilent, les riffs se succèdent en rivalisant de virtuosité. Parmi les particulmarités de ce concert, je relèverai le medley d’hommage au 20e anniversaire de la sortie de «Glory to the Brave». L’originalité de ce medley est qu’il reprend les riffs et les solos de plusieurs morceaux cultes de cet album phare de la carrière de Hammerfall.


Pour la petite histoire le concert d’Anvers est aussi le premier où Oscar utilise sa toute nouvelle guitare électrique en forme de marteau (avec un clin d’œil aussi à Hector, la mascotte du groupe qui apparaît sur la plupart des pochettes des albums).

Pour les acharnés du détail, voici la setlist complète de la soirée au Trix:

«Hector’s Hymn»
(intro), «Riders of the Storm», «Bring It! »,
«Blood Bound»
,
«Any Means Necessary»
,
«Renegade»
, «Dethrone and Defy», «Crimson Thunder»,
«Last Man Standing»
, «Let the Hammer Fall»,
«Built to Last»
, Medley de «Glory to the Brave» (riffs et solos de «Stone Cold», «Steel Meets Steel», «Unchained», «HammerFall», «The Metal Age»), «The Dragon Lies Bleeding» (version courte), «Glory to the Brave», «Origins», «Punish and Enslave».


Comme le public en réclame toujours plus, le groupe revient sur scène pour les rappels avec le nouvel hymne déjà cultissime
«Hammer High»
, suivi de
«Bushido»
et de
«Hearts on Fire»
. Pendant que les artistes saluent une dernière fois leur public, on peut entendre «Dreams Come True» en musique de fin.

Au bout d’une telle soirée, on se dit que les coups de marteau sur la tête et dans les oreilles, cela fait finalement un bien fou !

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