RPWL triomphe à nouveau à Verviers
Nouveau passage obligé au 66 pour nos amis Allemands qui nous font à chaque fois l’honneur de passer chez nous lors de toutes leurs tournées européennes. Ayant personnellement raté leur passage en 2013 pour la sortie de l’excellent album « Beyond Man And Time », il me fallait absolument rectifier cette erreur pour la sortie de leur dernier opus « Wanted » récemment chroniqué sur votre site favori ! En ce dimanche 6 avril, c’est une salle du Spirit bien remplie qui accueille une nouvelle fois ceux que beaucoup considère comme l’un des groupes novateurs et porteurs du rock progressif actuel. Une sacrée carrière s’est effectivement construite depuis les premiers albums et concerts avec, aujourd’hui, une équipe des plus soudées nous offrant à chaque fois un grand moment sur scène. Outre la présence d’un public bien compact, on constate la présence d’un impressionnant matériel aussi bien sur scène que dans la salle avec, pas moins de cinq écrans géants disposés à chaque endroit stratégique et qui présagent d’une importante mise en scène ! Une démarche auquel les membres du groupe nous ont habitués depuis la tournée de « Beyond Man And Time » avec des jeux de lumière très pointus et, surtout, un Yogi Lang très en verve et qui change régulièrement de costumes.
Début de concert que l’on croit chaotique où seuls Werner Taus, Markus Jehle et Marc Turiaux montent sur scène sans les deux autres acolytes. C’est Ian Salmon (Arena) qui prend alors le micro pour expliquer que le concert sera seulement donné par trois des membres du groupe ! La première composition de « Wanted » démarre avec bien sûr une ambiance décalée qui choque au premier abord le public, puis Ian Salmon et Francis Géron en personne montent alors sur scène pour excuser ce soi-disant dérapage. Au même moment apparaissent sur tous les écrans les visages de Yogi et Kalle, et là tout le public comprend la supercherie car les deux derniers membres du groupe arrivent sous bonne escorte pour monter sur scène. « Revelation » redémarre une seconde fois avec tout le staff au grand complet pour un nouveau show qui va nous en mettre plein la vue. Tout le dernier album nous est ici proposé dans son intégralité avec comme support visuel des images sur écrans géants, des changements de costumes sur scène et des jeux de lumière bien orchestrés. On note d’ailleurs une excellente chronologie entre les images diffusées et l’ordre des compositions qui confirme le grand professionnalisme atteint par le groupe. Comme pour l’album studio chroniqué récemment et qui trône fièrement en troisième position dans notre Dynatop, la musique proposée est très diversifiée avec çà et là des passages de blues, de rock ou de funk qui colorent le rock progressif distillé par le groupe. Le niveau technique est ici très élevé et le public ne s’y trompe pas avec de nombreuses salves nourries d’applaudissements. Pour parfaire ce show de grande intensité, RPWL replonge dans ses précédents albums avec, entre autres, « Start The Fire » et l’incontournable « Roses » où toute l’assemblée reprend en cœur le refrain de la chanson.
Rappel pour suivre avec à nouveau deux missiles « Unchain The Earth » et « Hole In The Sky » où tout le monde suit à nouveau de la voix ces refrains devenus si prenant, et ce, pour un final tout en apothéose. Au-delà de ce somptueux concert, parlons un peu de la performance des protagonistes avec une section rythmique soudée où Marc et Werner construisent l’assise de chaque composition. Si Yogi Lang nous a offert une belle performance vocale et surtout une étonnante présence scénique comme frontman, le grand Kalle Wallner reste quant à lui au sommet en nous distillant des solos de guitare dont il a le secret. J’en termine par Markus Jehle qui parachève l’œuvre qu’il a commencée sur les derniers albums en studio avec une prestance toujours plus pointue où il jongle littéralement avec ses synthés et ses orgues.
En résumé, RPWL triomphe une nouvelle fois au 66 avec un très beau concert de plus de deux heures où le groupe a su prouver son grand professionnalisme et sa grande maitrise. Comme l’a fait à maintes reprises Yogi Lang, remercions comme il se doit le maitre de cérémonie, le bien nommé Francis. Une nouvelle belle soirée progressive où il fallait assurément être présent !