Fastlane Candies et Billions Of Comrades en mode Salon
Encore un concert bien sympathique à cinq minutes en voiture de chez moi. Pour une fois, cela ne se passera pas dans la capitale, mais dans un lieu bien convivial, le Salon de Silly. L’accueil y est toujours chaleureux : avec un maître des lieux qui a toujours le sourire calé aux lèvres, si vous ne le connaissez pas, il s’appelle François. Le concert de ce soir est celui des Liégeois de Fastlane Candies, chargés de chauffer la salle pour les vainqueurs du concours Court-Circuit 2013, j’ai nommé Billions Of Comrades. Il s’agit d’une organisation de Silly Concerts en collaboration avec le Salon de Silly dans le cadre de la Tournée des Club Plasma. Le concert n’est pas sold out et c’est un peu dommage, car les deux groupes sont de qualité. Le show se déroulera donc dans la salle du café, il y a tout au plus septante spectateurs. Les Fastlane Candies, c’est déjà la troisième fois que je les vois et la dernière fois c’était au Botanique, en première partie de Wampire. J’avais reçu lors de ce concert une véritable claque musicale, mais des claques comme celle-là, on en redemande. Dès les premières notes de musique pop acidulée, vous êtes subjugués par les voix et la musique des quatre garçons (Alexis Alvarez aka El Nino au chant et à la guitare, Krispy Velours aka Laurent Boutefire à la guitare, Baptcha à la basse et Jrm à la batterie) et d’une fille (Sandy C. aka Cheesy Cliché) qui ce soir sera au chant et aux maracas. Fastlane Candies pourrait bientôt se retrouver dans le vent puissant du rock’n’roll. Encore une très bonne sensation liégeoise qui nous vient du collectif Jaune/Orange, un gage et une marque de qualité dans notre espace rock francophone.
Il y a des problèmes techniques avec les synthétiseurs. Le groupe signale qu’il a dû réarranger ses chansons pour pallier à ce petit problème. El Nino va se planter à plusieurs reprises au milieu du public. Il nous chante des extraits du premier E.P. 6 titres « Cold Cold Caribbean » sorti en 2011 et de leur premier album « Telenovelas » qui vient de débarquer. Il a été réalisé au studio liégeois 5 et produit par Xavier Guinotte (My Little Cheap Dictaphone) et Raphaël Wynands. Ils nous charment avec « Nothing At All ». C’est le morceau d’entrée et tout y est pour faire un hit : les guitares dominantes, les percussions essentielles et les voix accrocheuses pour une mélodie immédiate.
Ils nous charment encore avec « Waiting » et « Second Hand Boyfriend ». On passe ensuite à « Girls »« Telenovelas ». Quelle superbe chanson. « Telling Stories » est entrainant à souhait, les mélodies sont omniprésentes, ces artistes sont amoureux des beaux sons, moi aussi et je suis conquis. Ils poursuivent avec « Wound Me » et « I Still », puis « Let Yourself Go ». C’est le premier single et c’est une chanson bien foutue qui tient la route. Sur « La Chica », ce sont les filles qui mènent le chant, mais pas de claviers. On termine en beauté avec « Behind My Back » et le terrible « Summertime’s Away ».
C’est ensuite au tour de Billions Of Comrades. Le groupe a gagné le concours court-circuit 2013 et est originaire de Tubize. Il se compose de Arnaud Larcier (basse et chant), Damien Hendrichs (batterie), Chris Thienpont (guitare et voix) et Johnathan Manzitto (synthétiseurs et choeurs). Ils sont là pour défendre leur vinyle « Grain » sorti chez Black Basset Records début décembre 2013, en série limitée à 300 exemplaires. Ils ont déjà fait les premières parties d’Electric Electric chez Madame Moustache et de Peter Kernel. Ils ont également fait l’Autumn Rock de Braine-Le-Comte et d’autres festivals. Il n’est donc pas étonnant de les retrouver en tête d’affiche au Salon de Silly. Ils nous interprètent « Altars », le son est brut et la voix fait penser à Robert Smith de Cure, les choeurs sont sauvages et viennent de loin. Le groupe utilise le tenori-on qui est un instrument de musique électronique d’origine japonaise, rarement utilisé sur nos scènes belges et européennes. C’est ce son particulier qui va marquer l’électro de ce groupe pas comme les autres. Ils vont enchaîner avec « Squadra », une chanson un peu déroutante, mais qui accroche bien les tympans. « Bruta » est efficace et tient joliment la route. « Robots » est plus accessible, il peut être irrésistible sur le dancefloor. Ils nous font découvrir « Harders », « Rails », « Plkts » et enfin « Panda ». C’est l’intégralité de leur album moins un morceau. Dans « Rails », les synthétiseurs sont prédominants. Une belle découverte ! Allez acheter leur vinyle qui est d’ores et déjà un collector.