L’interview de MAX PIE : le processus initial en détail
Tel Double-Face, l’ennemi juré de Batman, Antonio Carlino possède une double personnalité. D’un côté, il est ‘Antonio’, l’organisateur respecté du Power Prog and Metal Fest de Mons, de l’autre il est ‘Tony’, le frontman chaleureux du combo métal Max Pie. En attendant qu’Antonio nous livre les derniers détails de la préparation de la seconde édition du PPM Fest qui se déroulera, nous vous le rappelons, le samedi 30 avril au Lotto Mons Expo, c’est Tony qui a accepté de nous parler d’« Initial Process », le premier album de Max Pie, sorti des presses le mois dernier. MiB: Parlons un peu de votre premier album «
Initial Process« . Où l’avez-vous enregistré ?
Tony Carlino: Dans notre local de répète, avec notre petit home studio.
MiB: Combien de temps a duré l’enregistrement ?
TC: Au départ, ces enregistrements n’étaient pas vraiment destinés à devenir un album. Ils devaient nous aider à structurer nos morceaux. Et donc, cela s’est étalé sur plusieurs mois. Mais, une fois la décision prise, nous avons bouclé les prises en quelques semaines.
MiB: C’est le guitariste italien Simone Mularoni (DGM, Astra, Empyrios) qui a mixé votre album. Êtes-vous satisfaits de son travail. Comment en êtes-vous arrivés à travailler avec lui ?
TC: Comme je le disais, certaines prises n’avaient pas été faites pour figurer sur un album. Je peux donc te dire que Simone a fait un petit miracle ! Et nous sommes plus que satisfait de son travail. Étant des fans inconditionnels de DGM, il nous paraissait évident de passer par lui. Comme c’est un ami, ce fut encore plus facile. Il a tout de suite compris nos attentes.
MiB: Il y a quelques invités qui viennent vous donner un coup de main sur « Initial Process ». Pourrais-tu nous dire qui est Pat Thayse le ‘guitar killer’ ? Emmanuele Casali, le claviériste de DGM et Astra se fend d’un superbe solo sur votre album. Vous a-t-il rejoint en studio ou a-t-il travaillé à distance, par le biais de fichiers électroniques ?
TC: Pat Thayse est notre ancien guitariste. ‘Guitar Killer’, c’est tout simplement son surnom. Nous sommes restés très proches malgré son départ du groupe et, comme il avait participé à la composition de certains morceaux, c’était pour nous une façon de le remercier. Quant à Emmanuelle, nous avions prévu au départ de mettre un petit solo de claviers, qui devait être joué par Dominique, notre batteur. Mais il était clair que la personne idéale pour le jouer c’était Emmanuelle. Ce dernier a tout de suite accepté et nous a envoyé son solo par mail.
MiB: Comment l’album a-t-il été reçu à sa sortie ? Combien d’exemplaires crois-tu pouvoir écouler ?
TC: Apparemment mieux que nous ne le pensions. Nous recevons beaucoup de compliments venant de l’étranger. La quantité d’albums écoulée n’est pas vraiment notre priorité. Nous voulons surtout que cela nous permette de jouer et de partager des scènes avec les groupes que nous aimons. C’est pour nous un moyen de faire de belles rencontres, que ce soit avec d’autres formations mais aussi, et surtout, avec le public.
MiB: Il est de plus en plus difficile de se procurer des CDs dans le commerce. Où peut-on trouver « Initial Process » ?
TC: Eh bien, je ne sais pas si il est en vente dans les boulangeries (rires), mais je crois qu’il est distribué un peu partout. On le trouve sur tous les sites internet, comme Nuclear Blast, Amazon, Roaarr ou Itunes.
MiB: Nous ne connaissons pas très bien votre label Ultimhate Records. Je crois que c’est un label Wallon. Pourrais-tu nous le présenter ?
TC: Il s’agit d’un label qui, au départ, est essentiellement axé sur le métal extrême : black, death, hardcore. Ce sont des amis : Richard et Olivier. Ils sont aussi guitaristes dans Resistance. Au départ, si je leur ai fait écouter l’album, c’était plus pour avoir un avis. Surtout que nous avions déjà des contacts avec Silverwolf Productions. Et je crois qu’eux non plus, avant de jeter une oreille sur « Initial Process », ils n’avaient pas vraiment l’intention d’aller plus loin. Et puis, cela leur a plu. Ils nous ont fait part de leur intention de nous signer. Alors pourquoi aurions-nous été chercher ailleurs ce que nous avons près de chez nous ?
MiB: La pochette d’« Initial Process » est superbe. Qui en est le créateur ?
TC: C’est Didier Scohier de chez Artcore Design. Il travaille pour pas mal de gens comme EMI, Roadrunner et Sony. Il a fait de nombreuses pochettes, pour Asia, par exemple. Lorsque nous lui avons demandé de faire la nôtre, il nous a simplement demandé de lui envoyer quelques morceaux afin se faire une idée de notre genre de musique. Ensuite il nous a envoyé notre pochette. Le premier jet était le bon et nous avons de suite accroché.
MiB: Avec le recul, y a-t-il des choses que toi ou les autres membres du groupe aimeriez changer sur l’album ?
TC: Je crois qu’il y aura toujours de nombreuses choses que l’on voudra changer. Mais il est là et, aujourd’hui, nous préférons nous concentrer sur les prochaines compos.
MiB: Max Pie jouera cette fois encore au PPM Fest. À quoi devons-nous nous attendre ? Jouerez-vous des reprises comme vous l’avez fait au Rock Sound Festival ?
TC: Aucunes reprises cette fois. Rien que nos morceaux. Lorsqu’on nous avait proposé de jouer au Rock Sound, nous ne parlions pas encore d’album et il avait été convenu avec l’organisation que nous ferions un maximum de covers.
MiB: La plupart des membres du groupe sont issus de la scène métal montoise des années 80. N’avez-vous jamais envie de reprendre sur scène des titres de Lightning Fire, CXT Nine ou Drakkar ?
TC: Je vais t’avouer que l’idée de reprendre des morceaux de Lighnting Fire nous a déjà effleuré l’esprit. Mais cela risque d’être juste nostalgique.
MiB: Quels sont les projets de Max Pie ?
TC: Jouer avec des groupes que nous apprécions et continuer de préparer le second album.
MiB: As-tu quelque chose à ajouter ?
TC: Merci à toi d’avoir pris le temps de rédiger cette interview et merci à tous ceux qui prendront le temps de la lire et de nous découvrir.