Chris CORNELL à l’AB, retour gagnant d’un grand chanteur

Chris Cornell peut se targuer d’un phénoménal tableau de chasse : frontman du groupe Soundgarden de 1984 à 1997, ensuite d’Audioslave jusqu’en 2007, quelques albums en solo et, cerise sur le gâteau, auteur et interprète de la chanson phare d’un James Bond. Son dernier album produit par Timbaland (Madonna entre autres) ne fait pas l’unanimité parmi les fans de rock, mais le personnage est un peu comme ça : il repousse les limites et ose aborder d’autres styles. Sa voix est reconnaissable entre toutes et Cornell fait partie des grands, des très grands. Son succès en solo se fait peut-être encore attendre chez nous, et l’Ancienne Belgique était configurée dans sa version « club », avec les étages fermés et la salle réduite de moitié pour rendre l’ambiance plus conviviale. Je n’ai pas vraiment suivi sa carrière solo mis à part « Euphoria Morning ».


Après « Black Hole Sun » en version quartet de cordes en guise d’intro, Cornell et son groupe sont entrés en scène en interprétant « Part Of Me ». Peu après, il allait asséner un premier gros calibre avec « You Know My Name », sa contribution à Casino Royale. Chris enchaîne ensuite sur sa version blues de « Billie Jean » et là je suis vraiment resté scotché. Sa reprise est superbe, avec un feeling intense qu’on ne retrouve pas sur l’original.

Vers le milieu du concert, Cornell prendra sa guitare acoustique pour interpréter quelques titres tout seul. Là aussi, son feeling et sa voix font mouche, notamment avec le magnifique « Can’t Change Me ». Ensutie il y va aussi de l’une ou l’autre reprise avec un medley dans lequel on peut reconnaître « All Along The Watchtower » et « Sunday Bloody Sunday ». Des chansons plus récentes comme « Watchout » passent un peu moins bien mais restent intéressantes. Je n’ai pas trouvé de temps morts à ce concert et en ai apprécié chaque instant.


Le groupe est soudé et proche de son public. Les fans de Soudgarden auront regretté l’absence de « Black Hole Sun » ou « The Day I Tried To Live » au programme. Ils ont cependant pu repartir avec « Spoonman » et « Rusty Cage ». Pas de grands artifices côté mise en scène, juste du rock’n roll. Chris Cornell dans un concert comme celui-ci, dans une ambiance feutrée et quelque peu intimiste, à l’écart des grandes salles parfois trop impersonnelles, c’était vraiment du bonheur.

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Photos © 2009 Xavier Rossey